samedi, décembre 31, 2005

Bonne année alors

Bon alors, comme je suis une fille sympa (jusque là je ne vous apprends rien, c’est quand même un truc archi connu que je suis une fille sympa) et dévouée (ouais, là c’est vrai que c’est plus limité aux happy few, mais bon comme ça maintenant vous êtes au courant au moins), que je sens bien que l’impatience et la curiosité vous gagnent (c’est mon sens d’araignée qui m’a dit ça) en plus de vous souhaiter la bonne année :
Bonne Année

Je vous mets un extrait des artistiques (artistiquement élaborés par le « Style for Abroad Manager » quoi ça ne veut rien dire ?) vœux que je vais envoyer à tout le monde, mais pas publier ici pour cause de clause de confidentialité. D’ailleurs, c’est un peu un extrait, mais quand même pas la même chose du tout (pour ne pas dire qu'en fait ça n'a rien à voir, parce que faut pas rigoler avec la Clause. Parce que la Clause c’est bien simple ça fait partie des trucs où si on demande « Pourquoi la Clause » on se fait répondre « Petit, quand tu sauras pourquoi ne pas poser cette question, tu sauras pour quoi la Clause » yaka voir…
D’ailleurs zavez vu comme je suis toujours restée discrète sur les activités protégées par la clause ? hein, hein ?
Non, je ne suis toujours pas agente secrète pour ceux qui se demande, c’est pas faute d’avoir eu envie ou de boire des vodka-martinis (sans olives, parce que comme ça c’est un peu mon special trademark), mais maintenant j’ai laissé tomber de toutes façons et tant pis pour toutes ces agences de renseignements qui sont passées à côté d’un élément exceptionnel (et indétectable, hein car qui soupçonnerai une corrézo-viet d’ascendance quasi communiste et d’obédience quasi trotskiste (selon les jours) de bosser pour le Mossad ? ben eux non plus apparemment. Enfin résultat je ne suis pas mécontente parce que j’ai découvert que finalement il fallait croire à sa cause et que mercenaire c’est rigolo mais seulement 5 minutes.
Enfin tout ça pour vous souhaiter une bonne année, et me souhaiter d’être plus inspirée en 2006 et de tenir mon blog presque à jour ou au moins à semaine (parce qu’il ne faut pas rêver non plus et aussi connaître ses limites).
Avec un peu de chance, de persévérance, de Comédie (faire tomber sa mère très malade juste pour obtenir un visa de sortie demande quand même un zeste d'acting), de fermeté et de je m'en foutisme, je serais sans doute en France pour le Têt (l'Autre nouvelle année pour les ignares). Et comme j'ai déjà tout ça d'après ma mère qui me connait bien, ça devrait aller, d'ailleurs j'ai déjà acheté mon billet d'avion, c'est dire.

lundi, décembre 19, 2005

booooooah

Ouais

Vous aussi vous m’avez manqué…
Il s’est passé pleins de choses pendant votre absence, mine de rien.
Bon évidemment le plus important c’est que j’ai failli partir en vacances, pour venir vous voir, et que finalement oui. Mais je saute les étapes qui furent ouiiii, peut être allez oui, comment ça non ? Non ? m’enfin, allez, bon oui alors, ah oui, ben non, enfin un truc à rendre dingue n’importe qui et même moi un peu, c’est dire.
Ouais, pis il y a des moments comme ça où on a beau faire la fière à bras, une grande lassitude vous envahie. Je veux des vacaaaaaaaances !!! (et pourtant je commence à m’y connaître en fiers à bras hein, c’est pas comme si je n’avais jamais croisé des aventuriers, des vrais des tatoués avec des poils et qui sentent sous les bras non plus).
En fait la 14e fois en un mois où finalement on ne sait pas si il faut commencer à préparer ses bagages et son départ ou s’installer pour 2 ans, selon le sens du vent et les indécisions diverses, ça commence à être un peu fatiguant tout compte fait. Bon, il y aurait bien une solution, clair-esque s’il en est « moi j’en ai marre alors je décide de me casser et tant pis», mais c’est oublier un peu vite mon excessive conscience de bonne élève qui ne lâche pas le morceau tant qu’on peut encore en sauver quelque chose parce que un peu c’est mieux que rien (oui j’avoue elle n’a pas toujours marché, mais là quand même on fait de l’humanitaire les enfants, il y a un vrai enjeu et on ne peut pas baisser les bras comme ça). Tiens il y a des jours où je me maudis d’avoir encore un brin de moralité.
Et puis je suis un peu toute seule mais pas vraiment non plus. Je n’ai plus de Z, pas encore de Sauveur d’Ame Mélancolique, mais toujours mes 2 loustics (Lima et Mike pour les intimes) qui certes ne font pas la bonne cuisine de chez nous mais compensent par plein d’autres choses qui rendent le quotidien agréable.
Et puis avec la fatigue et le stress, je commence à devenir totalement cyclothymique, ce qui est quand même assez marrant comme état à la réflexion, mais pas très reposant pour l’entourage, je le conçois bien, mais comme je n’ai pas vraiment d’entourage professionnel non plus ce n’est pas si grave, hein.
Enfin c’est un peu dommage parce que j’avais déjà prévu le trajet du retour. C’était en voiture, Bus, chameau, train et ça partait d’Asmara (forcément), puis Barentu, Tesseney, et le Soudan : Kassala (c’est la partie chameau) Khartoum avec un possible crochet par Port Soudan puis après on improvise.
C’était pleins de nuits à la belle étoile - et j’ai testé les étoiles sont belles - pleins de foul au petit déjeuner et de mouton au déjeuner, plein de poussière collée par la sueur, pleins d’improbables rencontres…
Bon au lieu de ça je vais rester à Asmara pour Noël, et même le jour de l’an, et il y aura une température agréable (assez fraiche à partir de la tombée de la nuit), un beau temps ensoleillé, des copains abandonnés comme moi à leur triste sort, du foie gras importé, du champagne de la boutique duty free…
On va se débrouiller quoi.

lundi, novembre 14, 2005

retour

Bon ben desolee, ca fait un mois que je n'ai plus acces a blogger, alors la comme j'ai pris mes jambes par la main du cou (la situation etait grave, plus de reseau depuis 3 jours) et que je suis allee "la ou se trouve le reseau" tin tin j'ai essaye a tout hasard et ca marche.
Mais je n'avais rien prevu j'avoue (car seules d'obscures raisons de travail m'ont poussees jusqu'ici, je sais c'est bien malheureux et inconsequent de ma part) et je suis prise tout au depourvu.
En plus ma cle usb ne marche pas sur cet ordi, parce qu'on ne peut pas tout avoir quand meme, alors pfff.
Ouais je sens bien que ce n'est pas vraiment suffisant comme histoire et qu'il va falloir trouver un truc un peu mieu pour expliquer mon defile du dernier mois.
J'aurais bien voulu broder sur le theme de "eh masi attention ici c'est presque la guerre et la situation est terrible", mais franchment en fait non, dans les journaux il paraitrait que c'est tendu, mais en vrai rien n'a trop change vu d'Asmara, donc ca ne marche pas vraiment...
Bon je pourrais dire aussi que c'est l'hiver et que mes doigts ont geles alors forcement le clavier ce n'est pas pratique, mais j'ai bien peur que personne ne me croit non plus vu que bon OK il fait froid mais c'est aussi un peu l'Afrique hein;
Euh, ah oui je suis morte d'inanition depuis que le Z est parti et que plus personne a Amara de fait de boeuf bourguignon. Parce que moi je suis plutot crepes en fait, pas tres boeuf, quoi que la je mangerai bien un boeuf bourguignon, faudrait que je trouve une recette.
bref, sans pretexte
ca va bien quoi
c'est juste l'internet qu'est un peu malade

lundi, octobre 10, 2005

Repos

Ce week end j’ai fait un truc terrible
J’ai voulu reconstituer ma force de travailleuse.
Parce que bon c’est fait aussi pour ça les week end non ?
Bref, ce Week end, je me suis levée tard et me suis couchée tôt, un programme très sérieux, à peine perturbée par A. (pff tout le monde s’appelle A. par ici c’est terrible) qui m’a téléphoné sur les coups de 11h45 samedi matin pour voir ce que je devenais et plus si affinités. Bon comme affinités il y avait (ben oui A. c’est quand même une chouette copine), ça a fini en petit déj’-déj’, courses du samedi (c’est un truc vachement répandu les courses du samedi, même quand il n’y a pas de carrouf’ – bon il y a une petite épicerie où il y a tout aussi, enfin tout ce qu’il reste quoi et faut reconnaître qu’il faut être assez cruche comme moi pour devoir y rester plus de 10 minutes, mais j’y peux rien j’ai toujours été nulle en courses, je ne sais jamais quoi acheter alors j’achète toujours n’importe quoi et après il faut y retourner parce qu’il manque toujours un truc pour faire la cuisine), thé, puis fin des affinités (mais non je rigole) il était temps de passer à la partie sérieuse de la soirée, dîner, bouquin, dodo.
Bon là la partie se coucher tôt a un peu raté parce que quand je commence un bouquin, j’ai tendance à le finir dans la foulée et en plus là il était assez gros, mais bon dormir, bouquiner j’ai toujours l’impression que ça se vaut sur le coup, ce n’est que le lendemain que je m’aperçois que c’est un peu différent finalement)
Dimanche matin, réveil aux « late Claire » (expression asmarinoite ou comment devenir une référence temporelle malgré soi) petit déj’ gargantuesque, papotage électronique et lecture, pot avec un copain (haha il ne s’appelle même pas A. pour une fois) et résolution, résolution, je décide d’évacuer toute sorte de tentations en me couchant à 22h. Pas mal non ? (cette force morale que je dégage parfois, ça me sidère tiens) en plus j’avais quand même prévu de me lever le lendemain matin à 6h, histoire de bosser un peu. Un truc de fou.
Pour une raison qui m’échappe, je n’ai évidemment pas réussi à m’endormir, ni à me lever à 6h mais quand même 7h, (ce qui est déjà un bien avant le « early claire » j’aime autant vous le dire.) vu que le Z. n’est plus là pour ouvrir les bureaux, la corvée d’être à l’heure tombe sur moi (et j’aime autant vous dire que ça ne me fait attendre le Service d’Arrivée Matinale avec d’autant plus d’impatience).
Voilà maintenant, nous sommes après déjeuner, quand le petit coup de sieste se fait sentir, et je me rends compte que quand même il ne faut pas contrarier sa nature.
Je ne suis pas faite pour me coucher tôt voilà.
Et en plus ma force de travailleuse ne se reconstitue que le dimanche matin, même pas le soir, alors hein !
Je me demande qui dans ce monde nous mets dans la tête des idées aussi absurdes que se coucher tôt et se lever tôt c’est bien, l’avenir appartient gnin gnin gnin, pfff, ben non ça ne marche même pas, et ce n’est pas comme si je n’aimais pas dormir hein, attention, c’est bien simple, moi dormir c’est ma passion alors yaka voir.
Et je ne suis presque pas vexée que ma secrétaire après être passée dans mon bureau sur les coups de 14h30 m’a dit « Shall I bring you a coffee right now ? » alors que je ne dormais même pas sur mon clavier d’abord et que d’habitude elle m’apporte un café plutôt vers 16h30 (l’heure du café quoi), parce qu’elle HYPER chouette ma secrétaire et qu’elle a rapidement repéré que tous les jours vers 16h30 j’allais me faire un café (et aussi vers 10h). Ouais, enfin c’est dur quand même d’être si facilement mis à jour, non ?
Ben tiens ça m’a réveillé, je vais peut être pouvoir bosser maintenant.

mardi, octobre 04, 2005

The Party

When you do a party, at a certain point it seems you have to prepare something (and not anything). And I don’t say that because i firmly believe best parties are improvised ones, it seems indeed true that big parties need to be prepared.
So now, i’m learning, watching, observing, taking an « how to give a good party » lesson in a way. Because don’t forget that the Z. is also officially THE entertainment coordinator of this NGO, and after a 2-years observation round, i must say that is quite good at it.

So what’s the story ?
I don’t remember everything, but what I know is that you need :
A greek house (also called « pumpkin house » by handicrafts amateurs)
A french cook
A swedish bartender and her acolyte the veggie-alcohol-free rasta
Lots of drinks
Some food
Collection of music
Guests, of course (but, then, you know…)

But then, really, the swedish blonde did it all…
so why the rest ?

vendredi, septembre 30, 2005

Changement d'équipe

Ben c'est pas pour moi, c’est le Z. qui s’en va rejoindre d’autres cieux, plus asiatiques (si ça se trouve c’est mon porc au caramel pour 12 que nous avons dû manger pendant une semaine tous les midi qui lui a donné envie de goûter d’autres plats).
On aimerait bien le remplacer, mais c’est pas gagné non plus. Avant d’avoir le droit de faire venir un Synaptique Associé des Marais, il faut d’abord en chercher un sur place, vérifier que personne ici ne peut prétendre au titre de Super Architecte Maison, ce qui prend toujours un peu de temps (demande d’autorisation de publication d’offre de poste dans le journal local, à 2 ministères différents, puis publication, réception des candidatures, short-listing, entretiens et tests, examen et justification de nos résultats devant la commission du ministère ad hoc, tout ça pour trouver que finalement oh surprise, aucun candidats ne fait l’affaire, il va falloir en importer un…), au bas mot un mois.

Enfin pour le moment on se concentre sur le départ du Z. et toutes les paperasses à remplir préalablement à un départ définitif du pays (pays un peu affectueux et qui aime à retenir les gens à l’aéroport).
Et puis surtout, THE PARTY.
Car départ = fête de départ. (J’ai pas déjà dit que les expats aimaient bien les fêtes ?)
La fête c’est pour dire au revoir et aussi pour se faire pardonner d’abandonner tout le monde comme ça dans un pays qui va tout d’un coup se vider de ses cuisiniers français (et comment on va manger nous hein ?), de se batteurs de blancs d’œufs en neige (remarque je n’ai plus de coco râpé, alors va falloir changer de recette de gâteau), de ses ouvreurs de boites de conserve récalcitrantes, de ses pourvoyeurs et coupeurs de jambon du MichouÓ, de ses popeurs de capsules de bière, de ses rugbymens (et tout ce qui y est relatif, au rugbyman je veux dire), et tout le reste qu’il serait trop long de détailler ici.

[Message à Son Altesse Magnifique, j’ai une petite liste de trucs à ramener finalement, que je peaufine jour après jour.]

Bref tout ça vaut bien une teuf’, non ?
Enfin jusqu’ici tout va bien encore une semaine à manger des canards aux olive, pommes de terre sautées à la graisse d’oie, jambon du Michou, carrie de poulet, et tout ces trucs intéressants, je vais faire des provisions pour l’hiver...

mardi, septembre 27, 2005

Weather update (ca commence à devenir recurrent)

Aujourd'hui c'est férié, j'imagine qu'il n'y a pas trop de monde dans les cyber cafés, et avec un peu de persévérance, on peut même réussir à se connecter à blogger, ce qui était impossible depuis une semaine.
De nouveau connectée au reste du monde, je revis.
En plus c'est férié, et pour une fois j'ai décidée de voir si je réussissais encore à travailler... mais on dirait que c'est mal parti (ben oui j'ai réussi à me connecter, alors il y a pleins de trucs intéressants à faire aussi de ce côté là).

La vie à Asmara continue tranquillement, ponctuée de dimanche ensiesté sous les arbres (donc au bord de l'eau, seul endroit où on trouve encore des bosquets dont l'ombre permet la sieste), de cafés macchiato un peu partout, de dîners concoctés par le Z (et les déjeuners aussi), de vagues balades sous le soleil et de leur post balade dans LA piscine et un peu de travail, pas assez pour stresser et ne pas profiter du week end, ça c'est sûr.

Maintenant que nous sommes sûrs que la mission va continuer, on réfléchit sérieusement à mettre un peu d'animation dans tout ça, histoire de renouer avec la course des camions en retard, les deadlines trop serrés, les procédures administratives inextricables, les programmes à refaire parce que finalement il manque je ne sais quoi, et les longues heures passées à se faire trimballer en 4X4 sur des routes pourries avec de jolis paysages, enfin tout ce qui fait la joie de ce boulot quoi.
Non parce que quand même là c'est un peu trop tranquille quand même, j'essaye bien de m'inquiéter un peu mais au fond je n'y crois pas trop. Il faut dire que nous sommes dans la phase "attente des réponses des autres", et on a beau essayer de préparer la suite, pour que la suite aille vite, ce n'est pas non plus une phase où on est débordé débordé, faut l'avouer.
Bon en plus la c'est férié alors je ne suis spécialement pas énervée non plus et je commence à songer déjà à aller faire une sieste, histoire de marquer le coup.
Mais avant, passer voir les photos de mon nouveau neveu, tant que c'est possible.
a plus tard

vendredi, septembre 23, 2005

patati et patata

L’internet est casse, je sais pas qui a bien pu faire ça, mais en tout cas l’internet est cassé pour toute l’Erythrée.
D’ailleurs yaka voir, je vous ce post date déjà d’il y a quelques jours, et que la date limite est vraiment limite.
Je n’ai même pas pu voir les photos de mon nouveau neveu comme il est beau, et ça c’est vraiment horrible non ?
Et c’est même pas un gros poil dans la main qui m’a empêcher de vous tenir au courant de mes nouvelles aventures, en fait j’ai écrit pleins de super trucs, palpitants évidemment, pleins d’actions de suspens et de rebondissements, où le héros est vachement en péril, le méchant extrêmement fourbe, les décors époustouflants, mais heureusement les gentils s’en sortent à la fin parce qu’ils sont beaux forts et généreux et que ce sont les héros quand même.
Ouais c’est terrible quand même de passer si près et de rater l’histoire ?
Alors comme l’internet était cassé et que je n’avais plus de devoirs de vacances, j’en ai profité pour ne pas chater, ne pas écrire de mail, ne pas écrire de post et aller voir un peu les vrais gens. Bon pas trop quand même parce qu’on ne sait jamais. Evidemment ça n’a pas trop réussi. Je ne sais pas si on peut appeler vrais gens ces vingt-trentenaire expatriés qui travaillent pour des organisations internationales et prétendent sauver les petits enfants noirs a gros ventres pour faire plaisir à leur maman… mmmh mais bon comme ce sont un peu mes congénères vu que j’ai trouvé un peu le même fallacieux prétexte, je ne peux pas trop la ramener non plus hein.
Après un grand événement est arrivé dans notre petite mission, nous avons enfin été officiellement enregistré auprès des autorités érythréennes. Après 9 mois et demi de fonctionnement, belle performance, non ? Alors maintenant nous sommes tout déstabilisé, parce qu’on s’était un peu habitué finalement à l’incertitude et le planning à court terme, le inch’allah et le « l’année prochaine à Jerusalem » tout ça. Va falloir tout ré-envisager sous un autre angle maintenant qu’on veut bien de nous ici un bouleversement paradigmatique complet quoi. Râaah la sécurité !
Heureusement, pour contrebalancer ce risque de stabilité, la saison des pluies s’est officiellement terminée comme en témoigne un premier communiqué un tantinet belliqueux de notre cher gouvernement. Nous sommes sauvés, « après va-t-on rester ou pas ? », nous allons pouvoir reprendre le jeu (arrêté en juin pour cause de saison des pluies) « va-t-il y avoir la guerre ou pas ? » qui permet d’alimenter les soirées expatriées en discussion sans fins entre les pessimistes et les optimistes, les résolus et les indécis, enfin focaliser l’attention, quoi. Je ne sais pas qui écrit le scénar’, mais finalement avec assez peu de moyen, il a réussit à bien accrocher les spectateurs.

update : l'internet est revenu (un peu)et j'en profite pour vous envoyer ces elucubrations

mardi, septembre 13, 2005

Kim-isme

Ouais.
Je me prépare doucement pour la Corée du Nord quand même.
Cela dit moi ça me fascine la Corée, n’importe laquelle d’ailleurs, j’irai bien faire un tour chez ces gens bien étranges, et là je suis en train de me faire une préparation intense, mieux que Clairefontaine ou Font Romeu.
Entre l’altitude et la politique, je progresse vers sur la voie du bouddhisme je suis sure, et après tout c’est toujours ça de gagné.
Le plus étonnant finalement, c’est qu’au milieu de tout ça, je trouve ça finalement plutôt rigolo de négocier avec les autorités locales ou comment rallier des purs des durs à sa cause.

Enfin ils font preuve parfois d’une rigidité politique qui me rappelle les plus belles lignes du parti (oui, l’autre CD) et quelque part ça reste un peu familier finalement.
Du coup je balance entre une certaine compréhension sur le pourquoi comment et en même temps un vrai désespoir d’avoir l’impression d’assister à un gâchis monumental.
Les sandales ne sont toujours pas revenues. Des bruits courent que peut être un buste pourrait les remplacer, parce que c’est vrai que des sandales, bon ce n’est pas très digne de la construction d’une Nation. C’est dommage, c’est justement la partie qui me touchait moi dans ce pays, et qui me faisait leur pardonner une partie de leur sale caractère. C’est ce petit pays qui a lutter pour son indépendance envers et contre tous pendant 30 ans, et qui d’une certaine manière continue, mais qui mérite quand même justement un certain respect pour ça, qu’il va probablement bientôt perdre. Comme quoi, il faut définitivement séparer le militaire du politique, la guerre de la paix, et les guerriers ne font pas forcément de bons gestionnaires. Mais pourquoi l’histoire est-elle toujours si vite oubliée ?
Enfin si un buste remplace les sandales, au moins les choses seront plus claires.

lundi, septembre 12, 2005

Une longue journée d'anniversaire

D’abord d’abord, merci pour tous vos souhaits zélectroniques qui m’ont aidé à surmonter la rude épreuve du changement d’âge, les premiers cheveux blancs, les premières rides et le mal de dos, les premières cuites qui font mal à la tête, les premiers raclement de gorges du réveil qui dégénèrent en une terrible toux, enfin tout ça quoi et j’en passe, qui m’est déjà arrivé ou ne va pas tarder à me tomber dessus, signes infaillibles que je deviens plus sage et qu’il faut définitivement adopter un mode de vie qui va avec.

Merci aussi à toute l’équipe asmarini pour m’avoir fait passer une chouette journée d’anniversaire, et tant pis si ils ne lisent pas ce blog.
Ben oui, anniversaire = jour = ça dure vachement longtemps en fait.

Ca avait pas mal commencé la veille par un dîner impromptu (le Z avait dans un moment d’égarement déclaré qu’il allait faire à manger, se l’est fait rappeler de façon très opportune par A., puis de coup de téléphone en coup de téléphone – qui s’est mis à remarcher à ce moment là – nous nous retrouvâmes 8 et en shortage de saucisse, comme quoi c'est super facile de générer des pénuries).
Le lendemain matin, jour fatidique, réveillée à l’aube (enfin 9h quoi, mais pour un samedi c’est pas mal l’aube je trouve, particulièrement quand la soirée précédente s’est prolongée au delà du raisonnable), bref, à la surprise générale, réveillée à l’aube, j’appelle mes acolytes de voyage à Keren pour une rapide mise en action du plan difficilement élaboré durant la semaine précédente (autant dire que même si ils ne sont pas aussi grasse matinesque que moi ils étaient vachement surpris que je les appelle si tôt).
Petit déj’, voiture, ramassage du premier acolyte, petit déj’ (il faisait super beau, un truc qui rend la terrasse + cappuccino + patisserie pleine de crème totalement irrésistible), mais finalement j’ai pris une pizza à la sardine. Bon, finalement ce n’est pas super la pizza sardine au petit matin comme ça même si il fait super beau, je ne l’ai pas fini. Heureusement j’avais aussi pris un gros beignet bien gras et plein de crème patissière à la vanille, miam et je ne suis pas morte de faim. Enfin après ce 2e petit déj’, direction la maison du 2e acolyte. Evidemment Asmara étant ce qu’elle est en chemin nous rencontrons pleins de gens que nous invitons à se joindre à nous et qui nous invitent à faire de même (nous joindre à eux quoi, il paraît qu'il y avait pleins de fêtes ce samedi à Asmara). Mais, inflexibles et déterminés, nous décidons de poursuivre notre route. Arrivés dans la maison de notre acolyte (j’aime beaucoup ce mot « acolyte » alors comme j’ai l’occas’, je continue hein), re-petit déj’, puis re-re-petit déj’ – ben oui entre temps E. est arrivée avec des pâtisseries d’anniversaire et on remet ça.
Là évidemment il est passé l’heure de déjeuner, mais résolus nous décidons de partir quand même à Keren. Parce que Keren c’est une jolie ville d’abord et il y a pleins de cafés où on peut ne rien faire et ça ça n’a pas de prix. Quant tout d’un coup à un rond point (je devrais dire « aux sandales », mais ça risque d’être un peu obscur pour la plupart des lecteurs, d’autant qu’il n’y a plus de sandales aux sandales – ouais là je me rends bien compte que ça devient vachement un truc d’initié quand même), stupeur et tremblement, nous décidons que finalement quitte à ne rien faire autant ne pas passer 2h en voiture (d’autant qu’il n’y a presque plus de fuel dedans et que ça pourrait peut être poser un problème logistique pour le retour – qui monte en plus, car Keren est à seulement 1000m d’altitude et Asmara, je répètes pour ceux qui n’ont pas bien suivi est à 2400m il paraît, mais mon Thuraya n’en avoue que 2185m alors je ne sais pas trop - ouais je me la donne trop grave avec mon Thuraya). Enfin tout d’un coup nous vient l’idée lumineuse que on peut aussi très bien ne rien faire à Asmara, oui oui. Là ce qui est pratique avec les rond points c’est qu’on peut hyper bien faire demi tour, et nous ne nous en sommes pas privé, hein, manquerait plus que ça. Inflexibles et déterminés je vous dis.
Finalement, nous avons visité le marché aux bétails, très actif en cette veille de nouvel an (oui, c’est le nouvel an ici, et oui c’est une sorte de tic familial d’être né à des dates bizarres, héhé moi aussi, en tout cas dans cette partie du monde), fait une sieste-pique nique près d’un étang (une sorte d’endroit paradisiaque avec de l’eau, autant dire une rareté par ici), regardé des films, refait des siestes à l’ombre d’arbres bienveillants, bu des coups, refait des siestes, le tout entrecoupé de discussions pas trop énervées qui avaient pour but de déterminer l’endroit de notre prochaine sieste et un peu de « happy birthday to you, happy birthday to you …» qui avaient pour but de me faire piquer des fards et très probablement de rythmée cette journée de chants populaires. Ben oui une journée de fête de l'Huma sans chants populaires c'est pas pareil quand même.

Le tout s’est fini en beauté dans un bar pleins de gens qui fêtaient la nouvelle année et dont les démonstrations d’affection m’ont finalement fait fuir, parce que au fond je suis vachement timide comme fille.
Un chouette samedi d’anniversaire quoi!

pffiut, heureusement qu'il n'y en a qu'un par an, moi je ne tiendrais pas sinon...

jeudi, septembre 08, 2005

Dilemme

Keren est une jolie ville. Elle ressemble à l’idée qu’on se fait des petites villes de la corne de l’Afrique quand on a lu « aventures en Mer Rouge ».
J’ai visité très très brièvement Keren, depuis ma voiture à la fin d’un séminaire de 3 jours qui m’avait collé à l’hôtel, mais ça m’a donné l’envie d’y retourner. Il y avait des petites places bordées de café qui donnait vraiment très envie de s’asseoir et ne plus rien faire en regardant la vie passer devant soi. Une occupation idéale pour le Week End, voire même mon occupation favorite du Week End, ne pas faire grand chose en regardant la vie s’agiter.
Justement c’est ce que j’avais prévu de faire samedi et dimanche prochain. J’avais déjà loupé la précédente mission aller-chercher-des-lits-de-cordes-à-Keren de la joyeuse bande d’asmarini d’adoption, pour cause de langueur subite, et j’étais bien décidée à me rattraper sur ce coup là.
Hop, même pas besoin d’email, à la faveur d’un diner, l’idée est lancée, allons à Keren le We prochain. Jusqu’ici tout va bien. Quand soudain, quelques échanges d’emails vinrent perturber ce beau projet, et une partie du groupe s’échappe vers les îles faire de la plongée. Une autre soirée vint empirer l’affaire puisqu’elle a été l’occasion de révéler au public (ébaubi bien sûr) que même moi je vieillis et qu’il était temps de quitter mon bel âge christique pour un de plus non encore qualifié (on s’en occupera toujours à temps), justement ce samedi. Et là, forcément il faut faire une fête. Ce serait pas que les expats s’ennuient à Asmara mais ils aiment beaucoup faire la fête.
Mais moi je préfère aller rêvasser a des terrasses de café sur des placettes recouvertes de sable et imaginer que si je voulais je pourrais même écrire des romans d’aventures, tiens il suffirait d’un stylo. Et finalement c’est probablement beaucoup plus adéquat de ne pas être beaucoup de plusieurs, ça pourrait gâcher la méditation.
Mais il y a une pression certaine pour la fête, je reconnais… (des promesses de poissons alla saltimbocca, dans un pays où il n’y a plus de jambon et pas de poisson c’est assez tentant quand même).
Et alors ?
Alors, je crois que je vais bien perfectionner ce don de la fille asociale qui s’éclipse sans faire de bruit.
Et hop à Keren.

A l’heure qu’il est
Je suis en train de trépigner sur ma chaise à essayer alternativement de me connecter à Internet (qui visiblement a décidé que l’Erythrée serait coupée du monde cet après midi) et de téléphoner à pleins de gens sans qu’un seul me réponde (peut être est-ce un complot mondial après tout)
Evidemment si on m’empêche de bosser aussi…
N’empêche je trépigne
Je devrais peut être arrêter les 122 cafés journaliers, 121 pourraient être de trop… Mais je ne sais pas par lequel commencer (à arrêter). Je ne peux pas vraiment dire à ma si gentille et serviable secrétaire qu’il faut qu’elle arrête de me servir du café sans que j’ai besoin de rien demandé. Apparemment j’ai une consommation extrêmement régulière et elle a repéré très rapidement à quelle heure je me levai pour me faire des cafés chaque jour).
Update : ben finalement c’est revenu, mais 2 jours plus tard alors je vous envoie quand même ça.

mardi, septembre 06, 2005

A typical Monday ?

07:55 : %&@#!$!
07:56 : Crawling to shower room
08:05 : Exit shower
08:15 : Enter the office (the great thing of leaving just above your office is that even when you are a pathologically later like me, you can never be that late anyway)
until 12 : reports and finance, my favorites for a good monday morning (no kidding!)
12:00 to 14:00 : Aaaaaaaaaah lunch at La casa, the best osso bucco in town (maybe of Africa, who knows ?), coffee, sun, life is sweet…
14:00 Back to work (yeah it doesn’t sounds realistic, but it is true) until (oh woaw!) 18:20

Interlude
During the afternoon :
[A. is a Mediterranean guy working for a huge multinational organization. He could also have been called Z. but it seems the name is already taken.]
From A to C.:
Thanks for lunch! I must tell you that both the salad and the beef were even more tasty today!
After my siesta I realize that I really should follow the D. paradigm and go for a week of Detox. Maybe the odd film though or more black adder?
T. called me to ask if either you or I had found a couple of rechargeable batteries in our respective living rooms. She seems very concerned so do let me know.

From C. to A.:
oh - the email is working again ?
vietnamese food is like many things the older the better (well there is limit consumption date though)
films sounds good with Tea? (what odd film ??)
Ihave not found any battery in my living room, what do they look like ?

[yes, sometimes you are not quite sure what a battery looks like, everybody can ask stupid questions right ?]
From A. to C. :
The batteries are small and cylindrical at a guess. Do keep your eyes open just in case (in your car, under your pillows on the couch etc). As for films, there is a good Korean police thriller with a twist ('Memories of Murder') which I really am keen to see again (to take some mental notes).
Interested?

From C. to A.:
Korean film sounds good to me, when where with whom?
From A. to C. :
Concerning the 'Where? When and with whom?' I am easy really. Just so long as it is a quiet do.
From C. to A.:
should I call you after working hours at your place then ? or just pop up around 7 ?
From A. to C. :
Just pop in around 7. If you want film, bring your laptop.

Yeah Ok then the light version means 7 emails are needed to organize a movie evening between 2 persons, not that efficient, but Mondays are always a slow start, right. Anyway I know people that can do worse with a mobile phone…

18:20 : Chat session
18:50: Lying on the sofa, trying to gather the energy to drive through the other side of the town (well it’s 10 minutes OK, but still), discuss work with Z trying to convince him that what we need is a quiet evening with a movie, he doesn’t buy the idea and prefer going straight to bed instead (what? Korean movie doesn’t sounds that exciting ?)
20:15 arrive at A’s (it took a long time to gather my energy that day), tea is ready
20:30 drink tea (aperitif is a tradition ‘thou shall not skip’ when you are a French citizen living abroad – and that is called ‘rayonnement culturel’ my friends. Yes, works also with Chinese tea)
21:00 still drinking tea
21:30 drinking tea (OK it was not the same cup all along..)
22:00 start movie
00:00 start bonuses
00:30 discuss movie
01:00 eat dinner
02:00 fell asleep in the couch while speaking (probably absorbed by all these very interesting things I was saying)
02:30 find the energy to go back in the car and drive home
Oh my god wasn’t that movie idea the way to go to bed early ?
Failed to go to bed early (obviously)
04:00 wake up, I forgot the tea also contains “stay awake substance”
05:00 still up, mmmh interesting
06:30 grrmpf zzzzzzzzzz grrmpf zzzzzz
And that is why I am now writing stupid post instead of focusing on that oh so thrilling report (with lots of action, a bit of romance and interesting characters indeed).

vendredi, septembre 02, 2005

an com ?

En l’honneur de mes ancêtres et de mes revendications ethniques, je me suis retrouvée traquenardée, sans moyen d’esquiver à devoir faire pour une dizaine de personnes un repas vietnamien.
Bon ben d’accord alors, quand il faut il faut.
Le problème c’est
1/ que je ne sais pas trop faire ce genre de choses (vu que moi ma spécialité c’est quand même plutôt les pâtes au thon qui sont paraît-il une spécialité de prison italienne – ou d’étudiants, enfin j’espère d’étudiants parce que je n’ai jamais eu l’intention de faire cuisinière de prison italienne alors…)
2/ que ma Môman et grande gourou culinaire personnelle est injoignable (mais c’est pas de sa faute c’est parce que la foudre est tombée à côté du bureau et que du coup le téléphone a du griller et est HS depuis hier, ce qui n’est pas hyper pratique non plus pour bosser je reconnais, donc va être rapidement réparé je l’espère).
3/ qu’on peut avoir un sérieux problème d’ingrédients parce que l’Afrique c’est quand même vachement loin du ViêtNam mine de rien, et que les importations n’ont toujours pas été ré-autorisées dans ce pays à ma connaissance (et franchement ça m’étonnerai que dans un pays où la sécheresse sévit depuis 5 ans, on trouve du liseron d’eau et autres trucs de pays de rizières).
4/ que les érythréens ne mangent pas de porc, car les musulmans ne mangent pas de porc, les orthodoxes non plus et le reste est prié de ne pas faire son intéressant d’abord. Je vous rappelle quand même que c’est l’élément essentiel de la seule spécialité que je sache faire, le porc au caramel, alors forcément si il n’y a pas de porc ça va tout de suite nous emmener assez loin vers des horizons inconnus. Et bon, les horizons inconnus en cuisine c’est bien, mais plutôt quand on possède un peu les bases sinon l’inconnu devient rapidement gloubi-boulguesque.
Enfin, j’ai fini par trouver du porc, mais il n’est vendu que le mardi (et pourquoi hein le mardi ?). Forcément, je l’ai su le mercredi pour un repas le vendredi alors ce n’était pas très pratique (contrairement au porc au caramel qui est très pratique, facile à faire, se garde longtemps, et épate les amis à peu de frais).
J’avais quand même quelques atouts avec moi, enfin surtout, un en fait, il y a une communauté chinoise à Asmara. Oui les chinois sont PARTOUT en train de conquérir le monde (et aussi de refaire les routes dans ce cas précis) ce qui est assez pratique parce que du coup ça ouvre un peu les perspectives culinaires des expats d’origine vietnamienne qui veulent faire plaisir (même si ça les fait râler un peu) à leurs zamis zexpats taussi le plus souvent et d’origines variées.
Bref comme ingrédients à disposition j’ai trouvé :
- Du nuoc mam, base essentielle de toute nourriture qui prétendrait à l’adjectif « vietnamienne » (ouiiiiiiiiiiiiiii de la vraie sauce de poisson pourri, et ça c’est quand même vraiment inattendu, non ? c’est peut être l’étrange fascination exercée par le mythe du combattant en pyjama noir sur les dirigeants de ce pays ? c’est peut être une erreur de commande ? en tout cas j’en ai trouvé !)
- De la sauce d’huître (oui bizarre aussi car ça ne rentre pas dans la préparation de l’Injira non plus, mai soit)
- De la salade
- Des carottes
- Du chou
- De l’ail
- De l’oignon
- De la viande bœuf coriace
- Des champignons « oreilles de chat » (qui traumatisèrent un Yaka-aimer-les-bêtes en leur temps) ramenés par mes soins
- Du riz d’origine inconnue mais pas thaï.
- Du lait (eh c’est rare hein de trouver du lait alors c’est quand même notable)
- Des petites mains pleines de bonnes volonté
- Une bouteille de gaz pleine
- Une cuisine à ravager
- Pas d’inspiration
- Pas d’inspiration
- Pas d’inspiration
Bon ben je n’ai pas encore fait la cuisine (c’est ce soir) alors je vous raconterai la suite plus tard hein…

UPDATE:
Les petites mains ont fait merveilles et ont a-do-ré le repas qu'elles avaient préparé sous mes ordres dictatoriaux.
Même si j'ai réussi à épater pleins de gens à peu de frais (et avec pas mal d'aide extérieure), je garde l'idée du Bo Lu Lac pour la prochaine fois, merci.

mardi, août 30, 2005

Copains

Nous ne sommes plus seuls!!!

Le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson a évoqué pour la première fois mardi à Bruxelles un risque de "pénurie" et de hausse du prix des vêtements dans les magasins européens cet automne, si la crise des textiles chinois bloqués en douane n'est pas résolue.

"Les conséquences économiques seront douloureuses pour les petits détaillants. Cela pourrait amener quelques pénuries à l'automne ainsi que des prix plus élevés", a déclaré M. Mandelson lors d'une intervention devant la commission du Commerce international du Parlement européen.


Si vous avez besoin de conseils pour affronter les pénuries à venir, pas de problèmes madame Claire est là et répondra à toutes vos questions pour une somme modique.
(Attention, le forfait n'inclut pas "retour de l'être aimé, réussite aux examens,..." et tout autre demande qui font l'objet d'une facturation supplémentaire.)

jeudi, août 25, 2005

Mes week End


Une ile des Dahlak Posted by Picasa
La photo est aimablement prêtée par un officiel agé d'une agence onusienne de coordination humanitaire.

mardi, août 23, 2005

Madame Soleil

Aujourd’hui le temps était plutôt printanier (beau avec de petits orages par ci par là – et oui y’a plus de saisons ma bonne dame).
Finalement ça me laisse perplexe. Faut-il que je me réjouisse du retour du soleil, de ne plus être mouillée ou bien est-ce que c’est signe que la sécheresse va continuer dans ce coin du monde, malgré un bon début de saison des pluies ? (beaucoup de spéculations dans le petit monde des internationaux sur "The 2005 main rainy season -Kremti has been performing well so far." - avec accent sur le so far bien sûr)

Le rapport à la météo change complètement quand on est en Afrique (enfin pas que remarquez ça marche dans pleins d’endroits finalement).
D’un côté, les sociétés sont encore majoritairement agricoles et la production alimentaire est un vrai enjeu. Pour ça la météo, bonne ou (souvent) mauvaise a une importance cruciale. Entre la sécheresse, les nuages de grillons et les inondations (oui, on peut hyper bien avoir une sécheresse ET des inondations en même temps) on ne sait vraiment plus où donner de la tête.
D’un autre côté la météo est généralement stable et c’est toujours la même chose. Les bulletins météo sont quasi inexistant et en fait assez peu regardés. (Ah les jolies cartes pleines de couleurs du parisien-le-journal). La question ne se pose pas de savoir si il va faire un peu frisquet, si la tombée de la nuit va faire baisser les températures, si un grain se prépare ou que sais-je. C’est vrai quoi, en saison sèche, il ne pleut pas et en saison des pluies il pleut. C’est quand même pas compliqué hein !
Bon aussi des fois il ne pleut pas en saison des pluies, c’est vrai. Mais de toutes façons, vu les torrents qui s’abattent quand il pleut, ce n’est même pas la peine d’essayer de rester au sec avec un parapluie, cet instrument ridicule. L’avantage c’est que quand il pleut, on n’est prévenu en général, il suffit de se rappeler qu’un grondement de tonnerre et des éclairs sont annonciateurs d’eau qui tombe du ciel et l’affaire est dans le sac. le plus compliqué reste de se souvenir des jolis qui sont donnés aux éléments quand ils sont tellement présents.
En saison sèche, il fait beau et sec. Voilà. Pas de surprises non plus.
Du coup on ne se demande jamais si il faut emporter un petit pull ou un imper, on peut s’habiller toujours pareil, de façon totalement imprévoyante, ça marche.
Vous rigolez mais on gagne un temps fou le matin en ne pensant pas à la façon dont il va falloir s’habiller parce qu’il risque de pleuvoir ou de faire froid ou super chaud tout d’un coup. Hop, une chemise et c’est plié (après faut avoir beaucoup de chemises, c’est le truc).
Mouais, je vous sens sceptiques sur ce coup là.
Enfin le mieux c’est encore d’essayer hein.

lundi, août 15, 2005

Bains de mer

La mer c’était bien.
Contrairement à ce que certaine mauvaise langues pourraient laisser croire, et malgré l’absence du Super Aliment pour Moustique qui concentre toutes les attaques sur sa personne, je n’ai même pas fait de mauvaise rencontre insectoïde. D’ailleurs il n’y a même pas d’insectes, il fait trop chaud pour eux aussi.
La Mer Rouge des Dahlaks est à peu près à la température d’un bain. C’est à dire que au petit matin, la mer est plus chaude que la température de l’air. Sachant que la température de l’air ne refroidit pas tellement et que même moi qui suis frileuse comme moi (c’est à dire vachement frileuse) j’ai chaud la nuit. En fait, il fait très chaud – et encore plus le jour au soleil. Bon d’accord je pourrais être plus précise mais je n’avais pas emportée de thermomètre et je suis nulle à évaluer ces trucs là. A ce compte là, l’avantage d’être dans un bain, c’est qu’on ne se rend pas compte qu’on transpire, hein.
Sinon il paraît qu’il y avait pleins de jolis poissons et coraux, mais vu que mes lunettes ne rentrent pas sous un masque de plongée et que je n’avais pas prévu de lentilles, je ne sais pas si c’est vrai ou si c’est juste pour m’embêter (mais ce serait un peu pervers quand même non ?). Du coup faudra que j’y retourne, et si ça se trouve il fera moins chaud…
Mais il faut que je vous dise : Les bracelets anti mal des transports qui vous font de l’acupression ou un autre truc ésotérique du genre ça marche !
Bon évidemment il y a quelques side-effect dûs au méchant look des bracelets qui vous fait instantanément rebaptisée « force bleue » par vos camarades d’île, mais c’est toujours mieux que « vomitosaure » et puis les camarades d’île ne durent qu’un Week End, après ils redeviennent des camarades de boulot ou des camarades d’Asmara et ils arrêtent les surnoms ridicules (enfin moi, j’espère en tout cas). Et sur la notice c’est marqué sans effets secondaires et autorisés pour les enfants, et là comme enfant je pense en particulier à un de mes charmant neveu qui a tendance à mal supporter la voiture lui aussi et viser les genoux de sa tante bien aimée (je suis forte en subtile allusion quand même). Enfin voilà maintenant je vais devoir faire le tour du monde des routes de montagnes et ne plus avoir aucune excuse pour échapper aux virées nautiques impromptues ni même organisées. Heureusement que j’aime le bateau, enfin faudra quand même que je pense à trouver un truc au cas où je me sente d’humeur asociale…
Bon les îles des Dahlaks c’est quand même un peu hostile comme environnement, d’ailleurs même mon opinel d’aventurier n’y a pas résister. Ca m’a donné l’occasion de m’apercevoir que je n’ai aucune idée de la manière dont il faut l’entretenir (parce que quand je l’ai acheté, on m’a dit que ça s’entretenait, j’ai dis oui oui parce que je ne suis pas contrariante et que j’étais drôlement content d’avoir un couteau à moi toute seule, mais en fait, comment ça s’entretient un opinel qui est devenu tout noir et un peu rouillé après avoir étriper un poisson dans la mer et coupé le citron qui va avec ?). Et puis une fois qu’on a vidé le poisson, qu’on l’a fait cuire au feu de bois, qu’on l’a mangé, qu’on est allé se réchauffer encore un peu dans la mer à regarder le plancton phosphorescent, on couche à la belle étoile. C’était LA PREMIERE FOIS que je couchais à la belle étoile sur une plage, en plus sans lit, sans draps, sans tente, ni rien… Je crois que je suis en train de gagner mes galons d’aventurière non ? Hein dites ?
Bon j’avoue qu’en fait j’étais tellement crevée que je n’y ai même pas pensé sur le coup je me suis juste allongée sur le sable et je me suis endormie (sans regarder les étoiles parce que en fait moi je dors les yeux fermée, c’est plus fort que moi j’y peux rien). Du coup les Bernards l’Hermite en ont profiter pour bouffer mes lacets tout neufs, les fourbes (et peut être autre chose, mais je ne sais pas encore je n’ai pas vérifié). Faut se méfier des Bernards L’Hermite, ça paraît tout petit comme ça, mais ça vit en bande et ça aime bien les lacets. C’est un truc à se retrouver sans chaussures ça et sans chaussures, on ne peut vraiment pas marcher sans se brûler les pieds. Heureusement que j’avais aussi mes tongs (je suis hyper prévoyante) et que mes tongs n’ont pas de lacets (juste des jolies fleurs pas du tout appétissante pour le Bernard l’Hermite on dirait).
Enfin moi je croyais que c’était hyper excitant de faire l’aventurier sur une île sauvage, alors qu’en fait on ne s’en rend même pas compte. Ca abîme bien un peu l’opinel, mais à part ça…
Enfin la mer c’était sympa, et ça change un peu de « l’hiver » d’Asmara (là je me rend bien compte que j’exagère un peu mais bon faut bien dramatiser non ?). La prochaine fois j’emporterai un appareil photo et au lieu d’aventurier je ferai aussi touriste, ça me semble assez adapté finalement.

vendredi, août 12, 2005

Week End

Demain je vais à la mer.
Il va faire HYPER chaud (il paraît que c'est aux alentours de 50°C);
Il n'y aura pas d'ombre; (les îles désertes sont vraiment désertes);
Je vais être malade pendant tout le trajet (3h aller demain, 3h retour dimanche sans compter le bateau) à moins que mes magnifiques bracelets du comptoir marin du Croisic prouvent leur efficacité (ça serait quand même vraiment bien si ils pouvaient faire ça);
Je suis quand même hyper contente, il va faire chaud, il va faire beau, l'eau est limpide avec pleins de petits poissons dedans et si ça se trouve je vais même pouvoir manger du poisson grillé.
Comme quoi la perspective de se tremper dans l'eau peut avoir des effets secondaires chez les gens les plus sensés (et pas seulement Archimède hein).
Et dans la check list:
crème solaire, chapeau, maillot, tee shirt et basta.

jeudi, août 11, 2005

pssst

Vous le saviez vous ?
aujourd'hui c'est ma fête
pfffffffff

changements

Hier j'étais très très fâchée contre pleins de gens et en plus, vraiment, je ne voyais pas comment sortir de tout ce fatras procédurier.
Aujourd'hui, ben ca va plutôt bien en fait.
Pourtant j'ai toujours le même fatras procédurier à résoudre... (Un truc tellement de cauchemar que ça prend une journée à expliquer au moins)
Comme quoi un bon film déprimant, une nuit de sommeil et hop! ça repart
Et, puis, une bonne nouvelle en fin de journée, le Super Agent Maléfique devrait venir trainer ses guêtres par ici pour m'aider à vaincre le Mal Absolu, les procédures...
Enfin le chocolat, et le risotto au cêpes d'hier soir ont bien aidé aussi, hein.
Et puis c'est décidé cet hiver, vacances au Viêt Nam, voir mon neveu/nièce tout neuf mon frère tout vieux et capitaliste et ma belle soeur, belle. et aussi un peu le pays de mes ancêtres ??

mardi, août 09, 2005

d'humeur automnale


J’avoue que je ne suis pas trop inspirée. Les jours se suivent et se ressemblent un peu. Il y a par ici une ambiance bien morose qui n’est pas seulement due à la pluie.
Il est temps de reprendre les choses en main et de lutter contre ceux qui essayeraient de me démoraliser. Ca ne marchera pas. Je me venge en faisant des associations hasardeuses de rouges et de fuschia. Je ne sais pas si ça réchauffe les autres mais c’est sûr que ça fait mal aux yeux. Au moins ça donne une bonne raison de mettre des lunettes de soleil.
Je regarde par la fenêtre et il fait beau.
Je sors dehors et je saute ans les flaques. Finalement la pluie c’est plutôt rigolo.
Qu’ont-ils donc alors tous ces expats insatisfaits ?
Ce serait bien que Son Altesse Magnifique vienne me prêter main forte rapidement. Les yeux émerveillés et l’enthousiasme motivée ont été l’occasion pour moi de re-découvrir cette ville.
Et puis en plus le coca est revenu…
Alors ?

mercredi, août 03, 2005

La Fin des vacances

Ca y est je suis retournée au boulot.
Je regarde les orages par la fenêtre de mon bureau et je me dis que quand même c'est bien l'été, surtout quand on est en vacances.
Tant pis je me vengerai à partir de septembre quand il ne pleuvra plus :-) et puis aux prochaines vacances encore indéterminées.

C'est pourtant vrai qu'on est bien ici
mais vous me manquez déjà...

mercredi, juillet 13, 2005

Tes reins

(Désolée j'ai aps pu résister, mais rassurer moi aussii je trouve ce jeu de mots un peu navrant, même si je dois dire qu'il reflète bien mon état actuel, toute moulue)

Alors juste pour rigoler et un peu pour la gloire, le dernier post de blog avant mon retour triomphal à Paris (Triomphal parce que il faudra bien quelques trompettes pour me réveiller après ce long voyage aux horaires stupides, et puis Orly vaut bien ça non ?) et aussi parce que demain c’est 14 juillet.
C’est pas que 14 juillet on blog pas chez les français (ou peut être que si faudra que je me renseigne) mais bon quand même y a fête de l’ambassade et qu’il va bien falloir aller vérifier si la grandeur de la France passe toujours par l’estomac (et puis je suis tombée « par hasard » sur la liste des courses qui était pas mal du tout ma foi et faut bien aller vérifier ça).
Ouais, les français de l’étranger ont toujours un peu de retard et fêtent le 14 au lieu du 13 au soir (et même pas dans une caserne de pompiers, la honte !).
Enfin voilà je viens de passer 2 jours dans un gros 4X4 blanc à visiter le pays, enfin une région du pays sous de fallacieux prétextes, et je viens de découvrir que en fait l’Erythrée c’est le pays du caillou. Il y a des cailloux partout. On fait des maisons avec, des murets, des tas, ou bien on les laisse où ils sont, mais en tout cas il y a des cailloux partout. Pourtant il pleut depuis 3 semaines (à la limite on serait entré dans la saison des pluies que ça ne m’étonnerait pas) et c’est aussi tout vert, il y a un beau gazon partout où ça n’a pas été labouré, une merveille. Avant il y avait aussi pleins de cailloux mais je crois qu’ils se fondaient dans la masse ocre du paysage, splendide aussi, mais beaucoup plus hostile quand même. Du coup qu’est ce que je rapporte d’Erythrée, ben la spécialité locale, des cailloux quoi.
Bref tout ça n’était qu’un fallacieux prétexte pour renouer avec mon ordinateur, lâchement abandonné pendant 2 jours où au lieu de bosser je suis allée me balader en voiture en « evaluation, monitoring » alors que tout le monde sait que le vrai boulot c’est bien de faire tourner des tableurs dans la poussière (et depuis que je suis devenue un peu chef aussi de faire tourner des logiciels de gestion de projet dans la poussière tout en tyrannisant tout le monde, héhé).
Il y a quand même du bon dans les « visites terrains », qui permettent de se rappeler que Asmara n’est décidément pas « l’Afrique » alors que le reste du pays oui. Parce que les jolis bâtiments ne correspondent pas vraiment aux conditions de vie du reste de la population, ceux justement pour qui on bosse (et qui sont assez fort en sandwich à l’omelette, à défaut de pizza). Mais surtout après avoir vu ce paysage tout sec et misérable pendant 6 mois, la transformation du même en terrain de golf géant est assez spectaculaire, et vraiment très plaisant. Après évidemment moi je ne suis allée visiter que des endroits où il n’y avait pas d’eau alors on pourrait dire que je le fais un peu exprès aussi, histoire de me casser le moral. Mais bon c’était pour la bonne cause hein. Je n’ai pas les photos là mais j’essaye d’en envoyer asap.
Et à ce WE alors…

jeudi, juillet 07, 2005

Douce France

Voilà ça y est j’ai mon billet dans la main, donc c’est sûr, j’arrive à Paris le 15 juillet (après une longue nuit blanche) et je prends 15 jours de vacances, mazette !
C’était un peu tendu parce qu’il a fallu 2 semaines pour être sûr d’avoir une place dans un avion jusqu’à hier. Du coup j’ai réussi à transformer en victoire personnelle le paiement d’un billet Egyptair, et perdre tout sens des civilités. Après avoir eu confirmation de la disponibilité de mon siège dans l’avion, hop j’ai sauté dans le 4X4, le chauffeur a chauffé, et je suis entrée à midi moins 5 dans les locaux de la compagnie. Là j’ai bondi, tout sourire dehors sur la seule personne présente, qui m’a vu avancer d’un air navré (son clop au bec, je pense que lui se préparait à la pause) et m’a tout de suite calmé, aimable mais ferme (« Il faut arrêter de bondir partout maintenant, madame, c’est une compagnie respectable ici »). C’est là qu’on s’aperçoit qu’en fait ce n’était pas si pressé, et qu’on a beau avoir attendu 2 semaines qu’une place se libère, elle est maintenant acquise, alors hein j’aurais même pu aller chercher mon billet le 14 pfff.
Je crois que j’ai fini par acquérir les réflexes soviétiques (ceux qui me manquaient au début), celui de se précipiter pour acheter le truc tant qu’il est encore là parce qu’on ne sait pas quand il y en aura de nouveau. Ben oui, forcément au début, nous étions victimes des pénuries aléatoires, alors que maintenant, nous avons pris le pli de faire des stocks nous aussi et d’acheter ce qu’il y a dans le magasin. Bon j’avoue qu’on n’est pas encore hyper pro non plus. Par exemple on s’est laissé surprendre par la pénurie de farine, mais heureusement, on va en province de temps en temps (où la farine se vend par 25kg, même que c’est un peu compliqué de n’en acheter qu’un seul) ce qui compense.
Bref, forcément on me dit qu’il y a un billet disponible, j’accours, presque en me pressant quoi. Quand je pense qu’il y a des hypermarchés en France et que si ça se trouve je vais devoir y passer, ça me rend malade, je pense que je vais avoir le mal de mer rien qu’en voyant la porte.
Enfin voilà je suis drôlement contente de venir vous voir pendant les vacances et de profiter de l’été qui est une chouette saison en Europe. Parce que ici c’est un peu comme l’automne, la saison des pluies a commencé et il fait tout gris et un peu froid (et en plus il n’y a même pas de feuilles de platanes par terre alors c’est vachement déstabilisant comme saison pluvieuse). Mais la pluie par ici a d’autres (nombreuses) vertus, et notamment de transformer le paysage qui devient (presque) tout vert (et surtout de donner l’espoir de bonnes récoltes pour l’année qui vient, ce qui en train de devenir exceptionnel par ici).

samedi, juin 25, 2005

Architecte

Alors pendant tout ce temps, où j’ai fait comme si je n’avais même pas le temps de m’asseoir 1 heure devant mon nordi, en fait j’ai fait pleins de trucs et après j’étais fatiguée et je n’avais plus envie de les raconter voilà.
C’est bien sûr entièrement de la faute du SAM (le Super Archi Maison) qui ne fait rien que de m’entraîner dans des activités culturelles. Ah j’vous jure pas moyen de rien faire en paix, faut se cultiver se stimuler les neurones, et ça occupe à plein temps ces petites choses. Enfin, je vais finir par être moins ignare, et c’est toujours ça de gagné.
Donc pour ceux qui ne le savent pas, Asmara recèle des trésors d’architecture moderne, pleins de villas du début du XXe siècle de toute beauté, pas toujours décrépites, parfois même plutôt entretenues d’ailleurs. Un peu dans le style de la photo là plus bas, mais ça ce n’est que la partie la plus exposée, vu qu’il y a des merveilles à chaque coin de rue.
Bon j’avoue que ça fait des balades un peu hachées. On croit qu’on va quelque part, on part sur notre petite vélo (ou dans notre énorme 4X4 blanc) et au bout de 10m :
« - Stoooooooooooooooop, wouah regardes là
- euh
– mais si là, la maison derrière les arbres avec un style terrible
– euh (ouais, je débute encore et face à quelqu’un qui a un détecteur à maison d’architecte connu, ben souvent j’oublie mes lignes) »
– et donc tu vois ça c’est tout à fait du XXX (et là on commence à me parler de théories d’urbanisme et de pleins de trucs que je ne maîtrise pas encore assez bien pour pouvoir les caricaturer dans ce blog, parce que ne fait quand on est concentré on en fait pas toujours attention au fait que cette situation est aussi drôle – oui parfois je manque singulièrement de présence d’esprit).
Bon, on finit par s’arrêter dans un grand crissement de pneu mais sans écraser personne (parce que nous on est des gentils), on s’arme de sourires et de caméras et on demande (gentiment - on est de sgentils je vous dis) à la personne qui se trouve le plus à proximité si on peut jouer aux japonais à Paris. En général, la personne est d’accord, après elle trouve un copain et ils commencent à parler dans une langue incompréhensible (que je soupçonne être du tygrinien mais je ne saurais le confirmer) en nous regardant et en rigolant comme des tordus. Je crois qu’ils se moquent… Ou bien ils sont vraiment tordus. Mais si ça se trouve je leur prête des sentiments qu’ils n’ont pas et peut être sont-ils simplement heureux de nous voir là 2 peignes culs avec un appareil photo en train de s’extasier sur une maison qui auraient bien besoin d’un petit rafraichissement.
Les voies et joies du touriste sont impénétrables.

La jolie maison


Les bureaux de la Banque Mondiale à Asmara Posted by Hello

lundi, mai 30, 2005

RESULTATS DU REFERENDUM DANS LES CENTRES DE VOTE A L'ETRANGER

Sous réserve de la proclamation officielle par le Conseil constitutionnel, les résultats dans les centres de vote ouverts
à l'étranger sont les suivants :
Inscrits: 452 383
Votants : 148 935, soit une participation de 32,92 %
Suffrages exprimés : 148 002
Bulletins OUI : 119 868, soit 80,99 %
Bulletins NON : 28 134, soit 19,01 %

pfff ch'uis même pas comptée, j'ai votée par procuration en France...

samedi, mai 21, 2005

citoyenne

Il faut quand même que je le signale : ça y est c’est sûr, je vais voter au prochain referendum.
Bon ce n’était pas facile à faire et a nécessité la collaboration de pas mal de gens.
Pourtant tout aurait pût être simple ; Pour ça il aurait fallu que l’Erythrée soit considéré comme un pays important par les autorités françaises, et le français en général. Du coup ils seraient venus en masse ne Erythrée, il y aurait eu un consulat et j’aurai pu mettre mon bulletin dans l’urne moi aussi presque en même temps que tout le monde. A la place, l’Erythrée n’a même pas l’honneur d’avoir un ambassadeur de France ne permanence et pour les affaires consulaires nous dépendons de Djibouti.
Là je fais un aparté : parce que franchement ces habitants de Djibouti ils sont drôlement chouchoutés, ils ont un ambassadeur, un consul, des militaires pour évacuer en cas de coups dur et même des supermarchés où on trouve du camembert français (snif !), alors que, hein, vu tout le mal que j’en entends dire, ils feraient mieux de venir s’installer en Erythrée où il y a de la mozzarella (érythréenne), et … ben c’est déjà pas mal non ?– fin de l’aparté.
Bon à la place je n’ai pas été enregistré auprès du consulat (probablement à cause d’une mauvaise communication lors de ma première visite), et de toutes façons je ne pouvais pas voter sur place puisque ce n’est pas un centre de vote de français à l’étranger. Bon ça je l’ai su un dimanche. La consul était venue de Djibouti exprès pour que nous puissions voter nous aussi. Elle était arrivée avec pleins de procurations et de constitutions dans ses bagages et a essayé de nous aider à vaincre l’adversité administrative française et faire de rester/devenir de bons citoyens. Le lendemain, j’avais pas mal de boulot et pas le temps de passer faire mon devoir, mais j’étais restée sereine puisque madame la consul était encore là le mardi. Le lundi soir, lors d’une garden party de bon aloi, j’apprends que la consul se tire le mardi midi. Evidemment je n’avais encore trouvé personne qui puisse voter pour moi et j’avais pleins de rendez vous le lendemain matin.
Après quelques coups de fils angoissés de part et d’autres je finis par apprendre (le mardi à 11h58, héhé) que finalement elle va rester encore un peu. Gloups, là faut vraiment que je trouve quelqu’un à qui donner ma procuration, donc qui soit inscrit sur les mêmes listes électorale que moi…
Et là, vraiment je ne suis pas fière de vous, c’est dingue le nombre de gens qui ne font pas suivre leur changement d’adresse auprès des services électoraux et qui profitent des élections pour aller déjeuner chez maman !!!!! hein, vous n’avez pas honte ?!
Heureusement, j’ai fini par appeler au siège où ils m’ont trouvé quelqu’un de responsable et inscrit sur les mêmes listes que moi et qui a accepté de prendre ma procuration. donc à tout ceux que j'ai dérangé ce mardi entre 7h et 12h, merci beaucoup et rassurez-vous, quelqu'un me permettra de rester citoyenne
Bon évidemment, elle ne m’a pas demandé ce que je voulais voté… hum. Là je me demande si mes opinions politiques sont si évidentes, ou si finalement ce n’est pas si important de voter quelque chose, mais de voter tout court…
Enfin en tout cas, je vais voter quoi et bon gré mal gré, et pour une fois, je m’y suis prise vachement à l’avance !!

mercredi, mai 18, 2005

Mondanités bis

Ah oui et au fait, j'ai le vainqueur (temporaire) du grand concours des réceptions de l'ambassadeur : La Norvège
Ouais c'est bon le saumon y'a pas à dire. En plus j'ai pu accéder au buffet, ce qui est encore mieux.
Bon je pense que ça va continuer encore un peu vu que les fêtes nationales sont plutôt un truc printanier/estival.
En tout cas moi, c'est dit: maintenant je réserve mon 17 mai.

Les plantes, c'est bien les plantes...

Une importante question me tracasse depuis ce matin et je ne trouve pas de quoi y répondre sur le net:
"Avec 50g de graines, combien fait-on de salades ?"
Les approximations sont autorisées.
Et pareil pour les carottes, tomates, les haricots et tous les trucs en graines qui se mangent à la fin et poussent à plus de 2000m d'altitude ...
Ou bien est-ce qu'on a une salade par graine ???
Auquel cas il va falloir que je compte les graines, hum.

Tout ça parce que après avoir voulu faire participer les femmes irakiennes au Tour de France (ouais, moi je vois le long terme et puis franchement une abaya jaune à mon avis ça doit bien déchirer) j'ai trouvé rigolo de me lancer dans le potager.
Enfin le problème c'est que malgré une longue observation des pratiques maternelles (enfin faut pas exagérer non plus, hein) je m'aperçois que ce n'est pas du tout génétique... Alors si on pouvait me faire parvenir un "faire son potager pour les nuls", ça m'aiderait grandement ;-)
Et, oui, je reconnais que je pourrais avoir d'autres lubies, mais quand même c'est marrant de faire pousser des trucs qui se mange, non?

lundi, mai 16, 2005

Mondanités

S’cusez cette interruption des programmes qui me valurent des chattin’ remontrances ; Ouais parce que non seulement j’ai un public fidèle mais en plus il est exigeant, ça vous zépate hein ? ben moi aussi. Je n’étais pas du tout préparée alors forcément au début il y a des balbutiements ;-) Mais bon sous la pression, je plie et m’incline.

Bref, le mois de mai a débuté en fanfare par de nombreuses célébrations en tout genre. Ca a commencé par la fête des oranges où il fallait s’habiller en orange, ou avec un truc orange. Ca tombe bien il y a des bougainvillées oranges partout et du coup j’ai pu m’incruster au débottée en n’ayant l’air de rien (parce que le copain qui habite à côté des oranges et chez qui j’allais voir « Snatch » était très très en retard). Bon autant le dire tout de suite, j’ai des progrès à faire en pique assiette mondain. A chaque fois je me retrouve certes un verre à la main mais sans jamais rien à manger et là non plus je n’ai pas fait honneur à Madame d’Orange en goûtant à peine le hareng qui nous était proposé et le Gouda (mais assez pour trouver le Gouda sans intérêt).
Après réception chez les français (mais pas pour l’anniversaire de la dame cette fois ci juste pour le plaisir) et re-pas goûté aux tartes (ouais c’était une sorte de « garden party » qui aurait hyper bien fait illusion comme goûter d’anniversaire mais je le répète il n’y avait pas d’anniversaire et pis t’façons y’avait même pas de croquet, les rayonnements culturels ne sont plus ce qu’ils étaient, c’est navrant).
On enchaîne sur l’anniversaire de l’Europe, et là encore, buffet trop loin j’ai fini par aller manger ailleurs. Bon en lot de consolation j’ai reçu – pas la constitution comme je le croyais tout d’abord en recevant une grande enveloppe kraft et en me disant « chic la constitution ! » - un porte clé, et autres babioles aux couleurs européennes – m’en fout d’abord la constitution je l’avais déjà et toc !

Bref après ce début d’étude des us et coutumes diplomatiques, je n’ai encore rien sur la qualité de la nourriture. Faut-il que je poursuive ou bien n’en ai-je pas déjà fait le tour ? Parce que finalement je crois qu’on voit toujours les mêmes gens, on écoute très dignement l’hymne érythréen (mais à chaque fois je mets du temps à comprendre pourquoi les gens se sont figés parce que je n’ai pas bien retenu l’air), puis l’hymne du pays de l’heureux (-se) anniversairé (-e) et on papote boulot. D’un côté c’est pratique parce qu’on voit pleins de gens en même temps et ça évite d’aller les voir un par un dans leur bureau (on peut même faire preuve de spiritualité en leur lançant des piques du style « oh dear dear, did you receive my email ? because i didn’t get your answer » avec le plus pur accent french camembert du meilleur goût histoire de rayonner un peu culturellement que diable - bon là faut être un peu familier quand même parce que c’est osé comme question), et puis on peut faire plein d’échanges de cartes de visite, ce qui tombe bien parce que :
1/ Justement je me suis longtemps demandée à quoi servaient les cartes de visites (et en fait ça sert à ce que les gens retiennent votre nom qui est vraiment à coucher dehors surtout quand ils ne sont pas d’ici, mais surtout surtout, c’est vraiment utile depuis qu’on y met son adresse électronique, parce que pour une raison étrange, c’est paniquant de lire une adresse électronique écrite à la main, faut que ça soit tapé)
2/ J’en avais plein moi aussi alors j’ai pu vachement joué
3/ J’ai perdu le début de ma collec’ alors faut tout recommencer à zéro
4/ J’ai beaucoup mieux compris mes neveux
Maintenant ça ne marche plus parce que je n’en ai plus et que si je ne peux plus jouer moi aussi c’est beaucoup moins rigolo de juste faire la collec’ et que j’ai vraiment un nom à coucher dehors pour la plupart des gens ici.
D’ailleurs je suis vachement inquiète, parce que le mois de festivités célébrant l’accession à l’indépendance de l’Erythrée commence, et je ne sais pas trop comment je vais faire sans mes pikachus… je me rappelle que quand j’étais petite et déjà peu habile de mes mains, c’était mon grand frère et mon grand cousin qui allait regagner les billes que j’avais perdues. Mais là, je fais comment hein ?

mercredi, mai 04, 2005

Le parrain

Et voilà je vous écris au lieu d’aller vaquer à mes occupations culturelles du mercredi soir, c’est à dire DVD chez l’ami A. Non parce que ce soir c’est la Parrain II. Déjà le Parrain I il y a eu un suspens insoutenable, on a du s’y reprendre à 2 fois car il y a eu coupure d’électricité au moment crucial, quand Al Pacino, va chercher Diane Keaton pour qu’elle rentre a la maison parce qu’il a repris les affaires de papa et qu’il a besoin de respectabilité (et que sa première femme est morte dans un accident de voiture à l’irakienne). Bref, après une petite ellipse pof, il demande a Diane Keaton de venir le rejoindre, se fait traiter de naïf, et ça coupe….
C’était dur de ne pas aller chercher la suite tout de suite, mais comme il n’y avait plus d’électricité j’avais assez bien réussi a me retenir.
Bref le mercredi suivant, la fin du Parrain n°1, à mon grand soulagement et cette semaine, le numéro II. Le problème c’est que c’est assez long comme film et qu’il va bien falloir couper au milieu vu que tout le monde se lève tôt le lendemain.
Enfin là j’hésite un peu à y aller, parce que un quart d’heure de vélo dans le noir et le fond de l’air frais au lieu de me coucher très très tôt… j’avoue que je me sens une sainte flemme. En même temps c’est assez délicat vu que c’est moi qui ai fait la programmation de ce soir. Et je ne regrette pas Le Parrain est décidément à classer parmi les meilleurs films de tout les temps.

Tout ça parce qu’il n’y a plus de carburant dans la voiture, pffff rhalala
Je ne peux même pas frimer avec mon gros 4X4 blanc de néo colone, c’est a vous dégouter de faire de l’humanitaire. En même temps, je soupçonne le chauffeur de le faire exprès. C’est vrai j’ai juste un tout petit peu rayé la voiture en me garant (parce qu’il n’y a pas de direction assistée bien sûr c’est une voiture d’aventurier à gros bras ou quoi) et il reste persuadé que je suis incapable de conduire (une toute petite petite petite égratignure de rien du tout et en plus je lui un fait un joli badigeon de mercurochrome alors…).
Bon déjà quand je lui ai dit que j’allais conduire la voiture il y a quelques semaines, il m’a regardé d’un air incrédule en faisant ah bon ?? vachement épaté quand même ; Après je ne crois pas qu’il soupçonne que moi aussi je puisse conduire ce 4X4 de temps en temps. Evidemment j’ai fait la toute petite rayure de rien du tout le jour du départ du Z, alors ça nuit gravement à ma crédibilité de conductrice. Si ça se trouve il doit penser que le Z pouvait conduire avec un bras dans le plâtre (alors que comme précédemment mentionné, il n’y a pas de direction assistée et je peux vous dire qu’elle pèse son poids la bestiole). Bref, il prend toujours un air inquiet quand il me demande si il doit garer la voiture ou la laisser dehors, et pour une fois que je lui demande de la laisser dehors, il me réponds qu’il ne faut surtout pas que je conduise sous peine de tomber en panne d’essence… alors qu’il l’a conduit toute la journée. Forcément la mouche me vient derrière l’oreille, forcément. D’un côté je le comprend, je détruis son instrument de travail, il est inquiet le pauvre. D’un autre côté ça lui assure d’avoir du boulot hein, parce qu’il faut bien faire disparaître les traces du délit une fois mon forfait accompli.

Bon avec tout ça, il est minuit, je crois que je vais plutôt rester à la maison et me faire une bonne salade niçoise.

lundi, mai 02, 2005

Dodo

Je crois que j’ai une drôle de maladie. Je suis incapable de me coucher tôt. Par exemple la je suis ex-té-nuée. La journée était bien remplie et la nuit plutôt blanche (d’aucun pourrait suggérer que le cfaé ne me réussit pas, ces mauvaise langues qui insinuent que j’ai perdu l’immunité dodo à la caféine ne seront pas retenus). En ce moment j’ai du mal a taper ce texte (je commence à avoir des problèmes de coordination (et oui dyslexia is fnu, mais faut quand même qu’on comprenne un peu non ?) j’ai le nerf optique qui crie pitié, des micro absences, et pourtant je reste collée sur le canapé à lire des trucs passionnants sur la tuberculose (ouais moi je trouve des trucs passionnants à lire sur la tuberculose et ce n’est pas la dame aux camélias. C’est dire comme je suis à un stade avancé du « plus moi même », parce que je crois que le jour je m’endormirais dessus), dont je ne me rappellerai même pas demain au lieu d’aller me coucher comme la personne raisonnable que je devrai être.
Je me demande d’ou vient cette maladie. D’aussi longtemps que je me souvienne il a toujours fallu que je me botte les fesses et que je m’auto-morigène longuement pour pouvoir aller me coucher tôt. Et encore après il faut que je me re-auto-morigene re-longuement pour poser mon bouquin (ou mon rapport sur les ravages de la tuberculose dans le monde) parce que quand même il est 2h du mat’ et que je suis sensée être très fatiguée et que je me lève tôt le lendemain – aussi on n’a pas idée de commencer une journée de travail à 8h c’est drôlement fatiguant, je me demande vraiment ce qui m’a pris quand j’ai écrit le règlement intérieur moi. C’est même pas que je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil, au contraire mon idéal se situe plutôt à 9h par jour minimum et je suis encore tout a fait capable de dormir 14h si il n’y a pas de réveil (ou aussi si le réveil est chinois et ne marche qu’une fois sur 2). C’est pas non plus que je suis insomniaque, vu que dès que je me suis suffisamment automorigénée je dors du sommeil du juste (enfin sauf hier soir).
Je crois que c’est vraiment une maladie en fait. Ou bien un test d’auto morigenation. Pourtant a priori comme ça je ne me sentais pas trop un profil a l’automorigenation, j’aime plutôt me laisser aller à mon naturel en me disant que si ça doit se faire ça se fera quoi.
Pourtant ce soir tout était bien parti. Je fini de bosser un peu tard mais pas trop, je sèche le dîner et la superbe expo photo pour me faire des crêpes en solitaire, je ne lance pas de film (j’ai failli et ma raison m’avait guidée vers le premier épisode de cow boy bebop que je n’ai pas encore vu en entier parce que je décide toujours de m’endormir en plein milieu ou qu’un autre élément extérieur survient en plein milieu – mais le début est pas mal, d’ailleurs je l’ai vu plein de fois, c’est dire) et à la place je me met devant des rapports – comment ai-je dis déjà ? – passionnants et propices à l’anéantissement de toute raison dotée d’une conscience, et voilà ça a raté.
Enfin là, j’ai encore bien traîné, j’ai corrigé les fautes de typo (enfin je crois) je viens de passer plus de 600 mots à m’auto truc (hehe c’est ma fonction préférée de « mot » et d’ailleurs je crois que même si je l’oublie souvent c’est la raison principale pour laquelle je l’utilise autant, et quoi, j'ai fait des trucs pour des motifs plus idiots dans ma vie, et ça nourrit ma passion pour les gadgets inutiles mais qui font de jolis bruits) alors, je vais pouvoir aller me coucher parce que quand même c’est plus raisonnable :-)

mardi, avril 26, 2005

Ce qui tombe du ciel

Hier, vous ne le saviez pas, mais nous étions « unite againest malaria » (et pour une fois ce n’est pas une typo). Il y avait de jolies banderoles près du ministère de la santé, c’était assez printanier. Et comme il pleut à torrents depuis 3 jours, ça va bien ensemble. Parce que moi je suis sensible à la poésie du printemps, eh oui.
Ici j’étais un peu déstabilisée parce que comme c’est toujours fleuri, on a tendance à se croire en avril dès le mois de décembre. Mais un printemps sans l’eau qui tombe du ciel, quand même ce n’est pas pareil. La différence avec la France c’est qu’on ne râle pas quand il pleut, (pourtant ce n’est même pas interdit par le gouvernement), à la place on espérerait presque que ça continue – Hormis les inondations dans les maisons qui elles, ont visiblement décidé que ce pays était voué à la sécheresse. En tout cas, quand il pleut par ici ça ne rigole pas, c’est autre chose que Baghdad et ses 3 gouttes au mètre carré. Il n’y a que de belles pluies torrentielles avec éclair et tout le toutim. Du grand spectacle quoi !

lundi, avril 25, 2005

Crise de croissance

Cette semaine j’ai découvert que la vieillesse n’était quand même pas un truc facile à gérer. Déjà on a les dents de sagesse qui poussent, signe qu’on va devenir sage un jour et du coup ça déséquilibre tout le corps et pof on se ramasse sur du carrelage (très dur évidemment) et on en profite pour se casser le bras. Ouais c’est le Z qui vient d’avoir 31 ans, et c’est pas facile on dirait. En plus notre supposée super assurance, ils veulent même pas payer l’évacuation. Il disent que c’est rien qu’un fracture de gonzesse et que les dents de sagesse c’est un truc prévisible. Alors que franchement on voit bien qu’ils n’ont pas vu le Z, fracture de gonzesse, euh quand même moi j’aimerai pas la croiser dans une ruelle à la tombée de la nuit hein, et puis en plus on ne peut jamais prévoir quand on deviendra sage (et je n’ai pas rajouté que dans le cas du Z c’était inattendu, non non c’est pas mon genre).
Mais bon c’est peut être l’altitude, si ça se trouve l’altitude ça fait pousser les dents, on ne sait pas et comme moi je me suis fait retirer les dents de sagesse avant que la sagesse ne prenne des proportions trop importantes, ben je ne peux même pas comparer. Ce qui est sûr c’est que ça fait pousser les muscles, surtout ceux des jambes. Mais ça c’est peut être le vélo.
Avec tout ça je vais me retrouver sans Z pendant 15 jours et je me demande de qui je vais bien pouvoir me moquer pendant tout ce temps là. Parce que bon un gros gaillard comme ça pas capable de couper sa viande tout seul, c’est plutôt marrant non ? Enfin il n’a pas l’air de trouver lui…

samedi, avril 23, 2005


Un panneau plein de bonnes intentions pres de la frontière éthiopienne... Posted by Hello

samedi, avril 16, 2005

Mouais


On est samedi et je ne travaille pas/plus
Le yaka est parti
le Z est à la mer
J'ai fini mon bouquin
mais ch'uis pas inspirée
je vais encore oublier tous ces insignifiants détails qui font la vie de l'expatriée.
tant pis
je retenterai demain (si je reussis a acceder a blogger bien sur)
en attendant
tout ca pour dire que ma disparition de vos écrans n'était en rien lié à quoi que ce soit d'inquiétant (pour le cas où vous vous inquiétiez quoi)
Bref
c'était un post pour mon Pôpa za moi (même si il n'est pas très inquiet de nature faut reconnaitre)

mercredi, avril 06, 2005

yéménitude

Désolée d'avoir hiberné du Blog pendant oulala tout ça...
Heureusement je n'ai que de super bonnes raisons pour ce grave manquement, et puis ce n'est pas comme si j'écrivais tous les jours non plus hein...
D'abord pendant que j'étais pas là je suis partie en vacances au Yemen le "be prepared to be astounded" pays où j'ai retrouvé mon Yaka. et ça hein ça occupe quand même.
Déjà, même avant d’y aller je me préparais vachement à être astounded. L’ambassadeur lui-même avait bien vendu la sauce (oui je fais parti de ces gens qui ont le droit au briefing ambassadeur quand ils demandent un visa d’une semaine – c’est trop la classe je vous dis) et même donné pleins de posters de yemenia airlines pour mettre dans ma chambrette (parce que des posters du Yémen dans les bureaux de la mission Erythrée ça craint un peu je crois) et même des Cds de photos pour se passer des diaporamas psychologiquement préparatoires et bien sûr des numéros d’urgence à n’utiliser qu’en cas d’urgence.
Les vacances ça rigole pas par ici et je peux vous assurer que les Yéménites savent prendre soin de leurs touristes (une fois que lesdits touristes ont passé l’épreuve du check santé cela va sans dire sinon de toutes façons ils ne peuvent même pas entrer à l’Ambassade alors…).
Du coup forcément je ne peux que faire la pub d’un pays où les gens sont si gentils (parce que ça s’est confirmé sur place) au point où parfois j’avoue m’être demandé quand même s’ils ne me prenaient pas un peu pour une demeurée. Enfin si c’est le cas ils s’occupent très bien des demeurés je dois dire. En plus c’est super joli et pour les fanas du shopping il y a vraiment pleins de jolis choses à acheter, et comme la vie n’est pas chère (oui même en venant d’Erythrée ce n’est pas cher) on a de quoi s’offrir les kilos supplémentaires du retour.
Enfin vous n’avez qu’à y aller d’abord dans le pays d’Hansel et Gretel meet Star Wars (ouais parce que comme TOUTES les femmes sont encapsulées ça donne l’impression persistante d’être au milieu des soldats de l’Empire, ce qui fait quand même un peu peur au début, même pour les gens qui ne réussissent pas à voir un des Star Wars en entier parce que c’est soporifique – oui, c’est soporifique).

Voilà, vous zaussi allez au Yemen !!!

lundi, mars 28, 2005


Alors comme j'etais LA î je n'etais pas devant mon clavier, mais depuis j'ai repare ca bien sur Posted by Hello

samedi, mars 12, 2005

Meteo

Hier il a grelé.
Il n'y a pas une goutte de pluie pendant 3 mois et tout un coup il tombe un truc du ciel et c'est de la glace. C'est un truc a demander le remboursement à son agence de voyage quand même. On nous vend un pays où la sécheresse sévit depuis 4 ans, on n'emporte pas son ciré et voilà on est bien attrappé. Parce que faire du vélo sous la grêle hein c'est pas une rigolade je peux vous le dire. Bon aujourd'hui c'était mieux, juste un tout petit crachin...

J'ai failli me perfectionner en supporter de rugby, mais TV5 a préféré faire 24h sur Sana'a plutôt que 15 irlandais sur du gazon. ALors voila je vais rester novice et jamais je ne pourrais passer mon premier degré de supporter. Comme quoi une vocation ca peut tenir à peu de choses finalement.

En fait c'est une semaine terrible qui vient de se passer. Le bilan actuel est à 1 tasse à café morte, 1 blessé gravement (mutilée même), et quelques dommages collatéraux (brulures, taches, rien que les secours d'urgence n'aient pu soigner heureusement). Cette semaine c'etait ma semaine maladroite mais chanceuse (j'ai quand même réussi à sauver mon laptop cheri, compagnon de mes nuits au péril de mavie alors même qu'il allait tenter un périlleux saut de canapé). Jéspère que c'est fini.

Sinon, pour tous ceux qui se demandaient, nous avons commencé à regler nos autorisations administratives. Depuis, pleins de choses s'enchainent et spécialement les questions logistiques. Je vais finir par connaitre par le petit nom de tous les fournisseurs de meubles d'Asmara et celui de leurs amis menuisiers. Alors plutot chinois ou coréen le bureau ? et les étagères, le formica en blanc ou en vert ? hein ? Et puis d'abord pourquoi vous voulez un bureau ? vous n'allez quand même pas travailler non plus...
Ca y est JE DETESTE les meubles, je ne veux plus voir de menuisier, encore moins leur parler et surtout ne pas avoir a choisir (de toutes facons ca ne sert a rien ce n'est jamais ce que j'ai choisi dans le magasin qui finit par arriver dans nos locaux, en plus je m'en fiche de la couleur mais alors...).

Bon quand on aura reussi a avoir des meubles, je me remets sur la quete du tailleur.

samedi, février 26, 2005

Fashion Victim

Ben oui quoi, aussi un peu quand même. Il faut parfois savoir s'affirmer dans toute sa féminité et réclamer le droit à la futilité comme essence même de son bien être aussi. (Ha ha moi aussi je sais parler revendicatif d'abord).

Ce qui est bien quand on est en mission, c'est que comme on habite avec pleins de gens qu'on connait à peine, ou au moins qu'on n'a pas vraiment choisi de vivre avec, on prend une femme de ménage (ca évite les discussions oiseuses sur les tours de vaisselle, les nettoyages des parties communes et autres agréments de la colocation). Parce que déjà parfois ca vous a un petit cote Loft story ces missions, il ne faudrait pas rajouter de crises de colocations par dessus ca. En plus finalement, question crise, ceux du dehors s'en sont déjà chargé et souvent ce sont des pros, avec qui on ne peut pas vraiment rivaliser sur ce terrain (ben ouais moi je suis nulle en machette de toute façon) enfin de toutes façons ce n'est pas l'idée non plus, hein. Du coup la femme de ménage (enfin jusqu'ici plutôt la jeune fille de ménage) non seulement elle nettoie, mais en plus elle assure la paix sociale dans une maison de fous (et parfois aussi elle fait un peu bouc émissaire, mais ça c'est parce que les chaussettes ont des voies impénétrables et parfois les jeunes filles de ménage aussi) et si ca se trouve, elle ne s'en rend même pas compte.
Ce qui est vraiment bien dans la jeune fille de ménage, c'est qu'elle repasse les vêtements, et ça c'est même génial, en plus moi j'aime pas ça le repassage et ça prend un temps fou à faire et je me brûle tout le temps et il y a des faux plis extremement contrariants, des pinces alambiquées qui n'en font qu'a leur tete bref c'est horrible. Je n'ose même pas imaginer la multiplication du facteur d'horribilité du repassage provoqué par l'usage d'un fer à charbon (un genre de pire cauchemar de l'horribilité), ça me fait froid dans le dos rien que d'y penser tiens.
Enfin, depuis qu'une gentille jeune fille me repasse les chemises, je mets des chemises, c'est vachement pratique. En plus les chemises c'est solide, c'est toujours a la bonne temperature, c'est suffisamment propre sur soi sans etre deguise, c'est joli et en plus on peut en avoir de toutes les couleurs... Ouais les chemises c'est drolement chouette.
Mais pour le reste, c'est assez terrible. Pour une raison encore inconnue (3 ans que je suis sur l'affaire quand même) les habits ont tendance à fondre dans les pays chauds.
Mais attention ils fondent progressivement (à part les chaussette parce que c'est petit alors elles fondent tout d'un coup), ça peut commencer par la couleur (qui essaye de partir subrepticment mais n'est pas du tout assez subreptice pour mon oeil de lynx), ou bien les boutons (qui sont un peu plus francs du collier, limite bourrins je dirais et pas subtils du tout), les fermetures éclair (une dent après l'autre, impossible de les rattraper, parce que ça cavale drôlement vite ces betes la) et bien sur la fibre, le tissu lui même qui essaye de se faire la malle et manque parfois de mesure. Ca doit être l'appel de la nature, je ne vois que ça (enfin Asmara ou Baghdad comme appel de la nature j'avais commencé par trouver ça assez étonnant j'avoue, mais il faut aussi savoir rester ouvert aux hypothèses les plus absurdes parfois et quand même El nino, j'ai trouvé ça un peu tiré par les cheveux tout de même)

Ca n'a l'air de rien comme ça, mais quand on est venu avec une valise pour un an, avec une valise qui ne pouvait pas depasser les 20 kilos, ben on n'a rapidemment plus rien a se mettre pour aller voir Monsieur le Ministre (ou l'un de ses acolytes).OK OK j'exagere un peu c'est vrai, il me reste quand même une panoplie que je n'ai pas encore sorti de ma valise.

Bref, à un moment, c'est obligé, faut aller faire "pretty woman" en ville, et se mettre à la mode locale.
J'ai été obligée de faire du shopping, en regrettant ces chaines de prêt à porter qui font que tous les centre ville se ressemblent, mais ont l'avantage indéniable de prévoir un assortiment de vetements en plusiers tailles. Parce qu'ici il y a souvent une taille par modele, modele lui même quasi unique à chaque fois. Mais je ne perds pas espoir qu'un jour les chinois se mettent aussi aux chaines de prêt à porter avec pleins de tailles pour chaque modele et peut etre meme plusieurs couleurs, et on pourra s'habiller de la même façon où que l'on soit sur terre, et on n'aura même pas besoin de faire plusieurs magasins...
Ouais l'uniforme, c'est probablement un reve de gens qui detestaient le shopping...

Mouais, je ne suis plus sure de preferer affronter encore un tailleur pour homme irakien ou devoir entrer dans ces jeans tout petits petits petits, assortis au tee shirt de meme taille...

Il était une fois

une marchande de foie
qui vendait du foie
dans la ville de Foix
elle se dit ma foi
c'est la premiere fois
et la derniere fois
que je vend du foie dans la ville de Foix
...

Mouahahahaha (rire démoniaque)
Mais non ils n'ont pas encore reussi a me rendre completement folle, je vais tres bien d'abord.
Meme si je sais qu'"ils" sont là dehors à attendre le moindre faux mouvement de ma part pour me faire passer du côté obscur.
Ils ne m'auront pas !!!
On ne peut pas comme ça faire disparaitre un mélange de fromage qui pue et de nuoc mam. Je pourrais toujours m'en sortir à l'odeur.

Tiens d'ailleurs, je ne me rappelle plus comment il s'en sort dans "le domaine des dieux"
et je n'ai pas trouve de potion magique
Damned
Ils sont forts ces érythréens

samedi, février 19, 2005

Voyages ?

On a beau être déjà parti de chez soi, on pense quand même aux voyages.
A ceux des autres d'abord, dans des pays de poneys gelés ou au pays de mes ancêtres paternels, et puis aussi à mes vacances.

Mes vacances, j'aimerais bien qu'elles soient au Yemen.
D'abord il y a un vol direct depuis Asmara, ce qui est quand même assez pratique quand on a un temps limité. En plus ce n'est pas trop cher (la rumeur publique le met à 250 USD) et ça ne prend qu'une heure. Enfin il y a des vols directs Paris-Sana'a, ce qui est plutôt bien pour rencontrer des gens qui viendraient de Paris (même avec des poneys gelés dans leurs valises, allez).

Après, il y a la question du visa. Passons sur le fait qu'il faut un test HIV - opéré dans les conditions requises par l'ambassade du Yemen qui restent encore inconnues de ma personne -, bon finalement il y a beaucoup de pays qui demandent un test HIV, soit, passons aussi sur le fait que le visa soit un peu onéreux (quand on voit le prix des demandes de visas Schengen, on ne dit plus rien du tout). Non, en fait le problème ce n'est pas le visa pour arriver au Yemen, c'est qu'il faut un visa pour sortir d'Erythrée, et un autre pour y rentrer...
Et ça c'est pas gagné...

Pourtant j'ai une carte d'enregistrement d'étranger, un permis de résidence (ouais j'ai le droit de résider maintenant, parce que avant, ben avant, je faisais juste du business - si j'en crois mon visa) et même un permis de travail (comme chef de mission d'une ONG qui n'existe pas, cool, mais ça c'est encore autre chose).
Bon évidemment, si je veux un nouveau visa pour entrer en Erythrée, il faut que je justifie mon existence (jusque là pas trop trop de problèmes je suis très justifiée comme fille). Comme je bosse pour une ONG, il faut une lettre de soutien de mon administration de tutelle (ceux qui s'occupent de l'humanitaire par ici), soit ; mais l'administration de tutelle des ONG ne peut pas me faire de lettre puisqu'elle ne reconnait pas l'existence de l'ONG qu n'existe pas. Hum, le début des problèmes.
Alors je vais demander au ministère qui a signé le projet de me faire une lettre (ben non c'est pas le même vous croyez quoi ?). Mais là il va me demander une lettre du ministère avec qui je travaille au quotidien (euh oui encore un autre, désolée), parce que lui finalement il supervise de très loin et ne sait pas ce que je fais réellement dans ce pays (et puis aussi il n'est jamais là et super occupé)...
Vous n'avez pas encore mal à la tête ?
Bon à la fin il va falloir demander à un ministre de passer un coup de fil à un autre ministre pour que je puisse partir une semaine en vacances au Yemen.
Après faut pas s'étonner que les procédures administratives prennent du temps!!!

Enfin sinon Massawa, c'est sympa ça Massawa, non ? (et il n'y a MEME PAS besoin d'autorisation pour s'y rendre, un truc dingue, presque l'anarchie quoi).

PS: j'exagère à peine
PPS: Ce n'est qu'un échantillon des méandres administratifs que nous essayons de comprendre ici ; dès qu'il s'agit de notre projet ça devient bien plus compliqué, parce que forcément il y a encore plus d'autorités compétentes différentes... D'ailleurs j'ai fini par faire un tableau pour réussir à savoir qui il fallait aller voir à quel moment, dans quel ordre et pour quelle autorisation, et ce n'était pas juste parce que j'aime les tableaux...
PPPS: Ouais, il se pourrait bien que cette semaine je sois un peu énervée par l'administration, les "authorising signatures", les "supporting letters", les "permit request" dont on ne voit jamais le bout (parce que quand on a un foreigner registration, un residence permit, un work permit qui ont chacun nécessité une bonne dose de lobbying ministériel et autres supporting/covering letters, et qu'il faut encore un visa qui ne sera probablement pas accordé pour plus de 6 mois, et peut être que 3, pfff). Ben parfois en sortant d'un bureau d'une administration quelconque, on se dit que quand même c'était plus facile de bosser en Irak.
PPPPS: J'étais déjà plutôt forte en patience, mais là je deviens HYPER forte en formulaire B12, c'est le point positif (et en lettres, haaaa, vous devriez voir comme je suis devenue forte en lettre, un vrai régal)
PPPPPS: Pour les touristes c'est vachement plus facile tout ça (il n'y a qu'un seul ministère, celui des touristes) et il y a toujours du très bon cafés, une ville style années 30 italiennes, du soleil et de la pasta, sans compter une ONG super sympa qui a une chambre de passage (mais toujours pas de lit de passage mais j'ai déjà dis que c'était un insignifiant détail logistique ?)

dimanche, février 13, 2005

Crêpes party

Ouais on est hyper forts nous, on réussit à faire un brunch-crêpes, en pleine pénurie de (liste non exhaustive) : lait, farine, sucre...
Haha, c'est pas des vrais pros de distribution de bouffe ça peut être ?
Grâce soit rendu aux mollets du Z qui pédala d'épicerie en épicerie pour trouver les ingrédients nécessaires et dénicha le dernier kilo de sucre bien caché au fond d'un carton, au fond d'un rayon au fond d'une remise au fond du magasin du fond de la rue, ... dans le noir (ben oui c'était la nuit quoi) forcément parceque c'était au fond...et... la poele a crêpe, instrument indispensable à la réussite de l'opération.
Grâce soit rendu à tous ceux qui durant ces longues années ont perfectionné mon savoir-faire "crêpes" qui me permit d'épater tout le petit monde expatrié d'Erythrée (surtout ceux qui croient que c'est hyper dur de faire des crêpes), soit ma Môman-ta-moi, et ce breton de yaka (grâce à qui les débats d'écoles soutenus permettent à la science crêpiste de progresser).
Note personnelle au yaka : Oui j'ai cédé à l'appel de la bière dans la pâte, et voilà on vieillit, on se ramollit et on n'a plus la force de tenir ses convictions, pff je me désole parfois.
Note personnelle à la Môman-ta-moi : est-ce que tu pourrais me renvoyer la recette du gateau chocolat-noix de coco que je n'ai pas emporté avec moi (bon je n'ai pas trouvé de coco pour le moment, ni de chocolat noir, mais c'est en prévision).
Bon je vous laisse je vais prendre mon deuxième cours (toujours théorique bien sûr) de Rugby

samedi, février 05, 2005

Les sportifs

L'avantage de partir en mission avec un sportif de très haut niveau (ce n'est pas que de la vile flatterie, c'est vrai je vous jure, d'ailleurs je n'ai encore rien à me faire pardonner c'est pas une preuve ça ? Non, c'est juste de la prévention et du management appliqué). Bref, je reprends.
L'avantage de partir en mission avec un sportif de très très haut niveau, c'est qu'on se met soi même à s'intéresser au sport. Ben ouais, au bout d'un moment on a fait le tour des départements français, (le 47 hein c'est quoi le 47 ?), on sait que Basse Terre est la capitale de St Kitt et Nevis (il y a des trésors d'information dans les agendas de nos jours), alors on fait du sport. (oui l'étape suivante sera de réciter les départements français tout en faisant du sport).
Et pas que du vélo bien sûr.
Il y a aussi la picine, le badminton de salon (ben finalement on n'avait pas pris la maison avec terrain de badminton, alors ça nous handicappe un peu pour l'organisation du championnat international de Tiravolo), et bien sûr le rugby (parce que le Z c'est un sportif du genre rugbyman et ça rigole pas).
Alors le rugby je vous rassure tout de suite, vous les puristes, je suis restée au stade j'apprends les règles en regardant le tournoi des 6 nations devant un cappuccino. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai vaguement eu l'impression de manquer de carrure sur ce coup là.
Bien sûr, j'ai encore pas mal de mise à niveau à faire avant de pouvoir prétendre au titre très convoité d'assistante monitrice de l'équipe junior de Sena'fe, mais encore un peu d'entrainement et moi aussi je pourrais jurer devant mon poste de télévision tous les ans en février. Et ça, ça n'a pas de prix...
(Quand je pense que si ça se trouve je pourrais jurer les départements à vélo d'appartement devant la télévision, j'en frémis d'avance...)