vendredi, septembre 30, 2005

Changement d'équipe

Ben c'est pas pour moi, c’est le Z. qui s’en va rejoindre d’autres cieux, plus asiatiques (si ça se trouve c’est mon porc au caramel pour 12 que nous avons dû manger pendant une semaine tous les midi qui lui a donné envie de goûter d’autres plats).
On aimerait bien le remplacer, mais c’est pas gagné non plus. Avant d’avoir le droit de faire venir un Synaptique Associé des Marais, il faut d’abord en chercher un sur place, vérifier que personne ici ne peut prétendre au titre de Super Architecte Maison, ce qui prend toujours un peu de temps (demande d’autorisation de publication d’offre de poste dans le journal local, à 2 ministères différents, puis publication, réception des candidatures, short-listing, entretiens et tests, examen et justification de nos résultats devant la commission du ministère ad hoc, tout ça pour trouver que finalement oh surprise, aucun candidats ne fait l’affaire, il va falloir en importer un…), au bas mot un mois.

Enfin pour le moment on se concentre sur le départ du Z. et toutes les paperasses à remplir préalablement à un départ définitif du pays (pays un peu affectueux et qui aime à retenir les gens à l’aéroport).
Et puis surtout, THE PARTY.
Car départ = fête de départ. (J’ai pas déjà dit que les expats aimaient bien les fêtes ?)
La fête c’est pour dire au revoir et aussi pour se faire pardonner d’abandonner tout le monde comme ça dans un pays qui va tout d’un coup se vider de ses cuisiniers français (et comment on va manger nous hein ?), de se batteurs de blancs d’œufs en neige (remarque je n’ai plus de coco râpé, alors va falloir changer de recette de gâteau), de ses ouvreurs de boites de conserve récalcitrantes, de ses pourvoyeurs et coupeurs de jambon du MichouÓ, de ses popeurs de capsules de bière, de ses rugbymens (et tout ce qui y est relatif, au rugbyman je veux dire), et tout le reste qu’il serait trop long de détailler ici.

[Message à Son Altesse Magnifique, j’ai une petite liste de trucs à ramener finalement, que je peaufine jour après jour.]

Bref tout ça vaut bien une teuf’, non ?
Enfin jusqu’ici tout va bien encore une semaine à manger des canards aux olive, pommes de terre sautées à la graisse d’oie, jambon du Michou, carrie de poulet, et tout ces trucs intéressants, je vais faire des provisions pour l’hiver...

mardi, septembre 27, 2005

Weather update (ca commence à devenir recurrent)

Aujourd'hui c'est férié, j'imagine qu'il n'y a pas trop de monde dans les cyber cafés, et avec un peu de persévérance, on peut même réussir à se connecter à blogger, ce qui était impossible depuis une semaine.
De nouveau connectée au reste du monde, je revis.
En plus c'est férié, et pour une fois j'ai décidée de voir si je réussissais encore à travailler... mais on dirait que c'est mal parti (ben oui j'ai réussi à me connecter, alors il y a pleins de trucs intéressants à faire aussi de ce côté là).

La vie à Asmara continue tranquillement, ponctuée de dimanche ensiesté sous les arbres (donc au bord de l'eau, seul endroit où on trouve encore des bosquets dont l'ombre permet la sieste), de cafés macchiato un peu partout, de dîners concoctés par le Z (et les déjeuners aussi), de vagues balades sous le soleil et de leur post balade dans LA piscine et un peu de travail, pas assez pour stresser et ne pas profiter du week end, ça c'est sûr.

Maintenant que nous sommes sûrs que la mission va continuer, on réfléchit sérieusement à mettre un peu d'animation dans tout ça, histoire de renouer avec la course des camions en retard, les deadlines trop serrés, les procédures administratives inextricables, les programmes à refaire parce que finalement il manque je ne sais quoi, et les longues heures passées à se faire trimballer en 4X4 sur des routes pourries avec de jolis paysages, enfin tout ce qui fait la joie de ce boulot quoi.
Non parce que quand même là c'est un peu trop tranquille quand même, j'essaye bien de m'inquiéter un peu mais au fond je n'y crois pas trop. Il faut dire que nous sommes dans la phase "attente des réponses des autres", et on a beau essayer de préparer la suite, pour que la suite aille vite, ce n'est pas non plus une phase où on est débordé débordé, faut l'avouer.
Bon en plus la c'est férié alors je ne suis spécialement pas énervée non plus et je commence à songer déjà à aller faire une sieste, histoire de marquer le coup.
Mais avant, passer voir les photos de mon nouveau neveu, tant que c'est possible.
a plus tard

vendredi, septembre 23, 2005

patati et patata

L’internet est casse, je sais pas qui a bien pu faire ça, mais en tout cas l’internet est cassé pour toute l’Erythrée.
D’ailleurs yaka voir, je vous ce post date déjà d’il y a quelques jours, et que la date limite est vraiment limite.
Je n’ai même pas pu voir les photos de mon nouveau neveu comme il est beau, et ça c’est vraiment horrible non ?
Et c’est même pas un gros poil dans la main qui m’a empêcher de vous tenir au courant de mes nouvelles aventures, en fait j’ai écrit pleins de super trucs, palpitants évidemment, pleins d’actions de suspens et de rebondissements, où le héros est vachement en péril, le méchant extrêmement fourbe, les décors époustouflants, mais heureusement les gentils s’en sortent à la fin parce qu’ils sont beaux forts et généreux et que ce sont les héros quand même.
Ouais c’est terrible quand même de passer si près et de rater l’histoire ?
Alors comme l’internet était cassé et que je n’avais plus de devoirs de vacances, j’en ai profité pour ne pas chater, ne pas écrire de mail, ne pas écrire de post et aller voir un peu les vrais gens. Bon pas trop quand même parce qu’on ne sait jamais. Evidemment ça n’a pas trop réussi. Je ne sais pas si on peut appeler vrais gens ces vingt-trentenaire expatriés qui travaillent pour des organisations internationales et prétendent sauver les petits enfants noirs a gros ventres pour faire plaisir à leur maman… mmmh mais bon comme ce sont un peu mes congénères vu que j’ai trouvé un peu le même fallacieux prétexte, je ne peux pas trop la ramener non plus hein.
Après un grand événement est arrivé dans notre petite mission, nous avons enfin été officiellement enregistré auprès des autorités érythréennes. Après 9 mois et demi de fonctionnement, belle performance, non ? Alors maintenant nous sommes tout déstabilisé, parce qu’on s’était un peu habitué finalement à l’incertitude et le planning à court terme, le inch’allah et le « l’année prochaine à Jerusalem » tout ça. Va falloir tout ré-envisager sous un autre angle maintenant qu’on veut bien de nous ici un bouleversement paradigmatique complet quoi. Râaah la sécurité !
Heureusement, pour contrebalancer ce risque de stabilité, la saison des pluies s’est officiellement terminée comme en témoigne un premier communiqué un tantinet belliqueux de notre cher gouvernement. Nous sommes sauvés, « après va-t-on rester ou pas ? », nous allons pouvoir reprendre le jeu (arrêté en juin pour cause de saison des pluies) « va-t-il y avoir la guerre ou pas ? » qui permet d’alimenter les soirées expatriées en discussion sans fins entre les pessimistes et les optimistes, les résolus et les indécis, enfin focaliser l’attention, quoi. Je ne sais pas qui écrit le scénar’, mais finalement avec assez peu de moyen, il a réussit à bien accrocher les spectateurs.

update : l'internet est revenu (un peu)et j'en profite pour vous envoyer ces elucubrations

mardi, septembre 13, 2005

Kim-isme

Ouais.
Je me prépare doucement pour la Corée du Nord quand même.
Cela dit moi ça me fascine la Corée, n’importe laquelle d’ailleurs, j’irai bien faire un tour chez ces gens bien étranges, et là je suis en train de me faire une préparation intense, mieux que Clairefontaine ou Font Romeu.
Entre l’altitude et la politique, je progresse vers sur la voie du bouddhisme je suis sure, et après tout c’est toujours ça de gagné.
Le plus étonnant finalement, c’est qu’au milieu de tout ça, je trouve ça finalement plutôt rigolo de négocier avec les autorités locales ou comment rallier des purs des durs à sa cause.

Enfin ils font preuve parfois d’une rigidité politique qui me rappelle les plus belles lignes du parti (oui, l’autre CD) et quelque part ça reste un peu familier finalement.
Du coup je balance entre une certaine compréhension sur le pourquoi comment et en même temps un vrai désespoir d’avoir l’impression d’assister à un gâchis monumental.
Les sandales ne sont toujours pas revenues. Des bruits courent que peut être un buste pourrait les remplacer, parce que c’est vrai que des sandales, bon ce n’est pas très digne de la construction d’une Nation. C’est dommage, c’est justement la partie qui me touchait moi dans ce pays, et qui me faisait leur pardonner une partie de leur sale caractère. C’est ce petit pays qui a lutter pour son indépendance envers et contre tous pendant 30 ans, et qui d’une certaine manière continue, mais qui mérite quand même justement un certain respect pour ça, qu’il va probablement bientôt perdre. Comme quoi, il faut définitivement séparer le militaire du politique, la guerre de la paix, et les guerriers ne font pas forcément de bons gestionnaires. Mais pourquoi l’histoire est-elle toujours si vite oubliée ?
Enfin si un buste remplace les sandales, au moins les choses seront plus claires.

lundi, septembre 12, 2005

Une longue journée d'anniversaire

D’abord d’abord, merci pour tous vos souhaits zélectroniques qui m’ont aidé à surmonter la rude épreuve du changement d’âge, les premiers cheveux blancs, les premières rides et le mal de dos, les premières cuites qui font mal à la tête, les premiers raclement de gorges du réveil qui dégénèrent en une terrible toux, enfin tout ça quoi et j’en passe, qui m’est déjà arrivé ou ne va pas tarder à me tomber dessus, signes infaillibles que je deviens plus sage et qu’il faut définitivement adopter un mode de vie qui va avec.

Merci aussi à toute l’équipe asmarini pour m’avoir fait passer une chouette journée d’anniversaire, et tant pis si ils ne lisent pas ce blog.
Ben oui, anniversaire = jour = ça dure vachement longtemps en fait.

Ca avait pas mal commencé la veille par un dîner impromptu (le Z avait dans un moment d’égarement déclaré qu’il allait faire à manger, se l’est fait rappeler de façon très opportune par A., puis de coup de téléphone en coup de téléphone – qui s’est mis à remarcher à ce moment là – nous nous retrouvâmes 8 et en shortage de saucisse, comme quoi c'est super facile de générer des pénuries).
Le lendemain matin, jour fatidique, réveillée à l’aube (enfin 9h quoi, mais pour un samedi c’est pas mal l’aube je trouve, particulièrement quand la soirée précédente s’est prolongée au delà du raisonnable), bref, à la surprise générale, réveillée à l’aube, j’appelle mes acolytes de voyage à Keren pour une rapide mise en action du plan difficilement élaboré durant la semaine précédente (autant dire que même si ils ne sont pas aussi grasse matinesque que moi ils étaient vachement surpris que je les appelle si tôt).
Petit déj’, voiture, ramassage du premier acolyte, petit déj’ (il faisait super beau, un truc qui rend la terrasse + cappuccino + patisserie pleine de crème totalement irrésistible), mais finalement j’ai pris une pizza à la sardine. Bon, finalement ce n’est pas super la pizza sardine au petit matin comme ça même si il fait super beau, je ne l’ai pas fini. Heureusement j’avais aussi pris un gros beignet bien gras et plein de crème patissière à la vanille, miam et je ne suis pas morte de faim. Enfin après ce 2e petit déj’, direction la maison du 2e acolyte. Evidemment Asmara étant ce qu’elle est en chemin nous rencontrons pleins de gens que nous invitons à se joindre à nous et qui nous invitent à faire de même (nous joindre à eux quoi, il paraît qu'il y avait pleins de fêtes ce samedi à Asmara). Mais, inflexibles et déterminés, nous décidons de poursuivre notre route. Arrivés dans la maison de notre acolyte (j’aime beaucoup ce mot « acolyte » alors comme j’ai l’occas’, je continue hein), re-petit déj’, puis re-re-petit déj’ – ben oui entre temps E. est arrivée avec des pâtisseries d’anniversaire et on remet ça.
Là évidemment il est passé l’heure de déjeuner, mais résolus nous décidons de partir quand même à Keren. Parce que Keren c’est une jolie ville d’abord et il y a pleins de cafés où on peut ne rien faire et ça ça n’a pas de prix. Quant tout d’un coup à un rond point (je devrais dire « aux sandales », mais ça risque d’être un peu obscur pour la plupart des lecteurs, d’autant qu’il n’y a plus de sandales aux sandales – ouais là je me rends bien compte que ça devient vachement un truc d’initié quand même), stupeur et tremblement, nous décidons que finalement quitte à ne rien faire autant ne pas passer 2h en voiture (d’autant qu’il n’y a presque plus de fuel dedans et que ça pourrait peut être poser un problème logistique pour le retour – qui monte en plus, car Keren est à seulement 1000m d’altitude et Asmara, je répètes pour ceux qui n’ont pas bien suivi est à 2400m il paraît, mais mon Thuraya n’en avoue que 2185m alors je ne sais pas trop - ouais je me la donne trop grave avec mon Thuraya). Enfin tout d’un coup nous vient l’idée lumineuse que on peut aussi très bien ne rien faire à Asmara, oui oui. Là ce qui est pratique avec les rond points c’est qu’on peut hyper bien faire demi tour, et nous ne nous en sommes pas privé, hein, manquerait plus que ça. Inflexibles et déterminés je vous dis.
Finalement, nous avons visité le marché aux bétails, très actif en cette veille de nouvel an (oui, c’est le nouvel an ici, et oui c’est une sorte de tic familial d’être né à des dates bizarres, héhé moi aussi, en tout cas dans cette partie du monde), fait une sieste-pique nique près d’un étang (une sorte d’endroit paradisiaque avec de l’eau, autant dire une rareté par ici), regardé des films, refait des siestes à l’ombre d’arbres bienveillants, bu des coups, refait des siestes, le tout entrecoupé de discussions pas trop énervées qui avaient pour but de déterminer l’endroit de notre prochaine sieste et un peu de « happy birthday to you, happy birthday to you …» qui avaient pour but de me faire piquer des fards et très probablement de rythmée cette journée de chants populaires. Ben oui une journée de fête de l'Huma sans chants populaires c'est pas pareil quand même.

Le tout s’est fini en beauté dans un bar pleins de gens qui fêtaient la nouvelle année et dont les démonstrations d’affection m’ont finalement fait fuir, parce que au fond je suis vachement timide comme fille.
Un chouette samedi d’anniversaire quoi!

pffiut, heureusement qu'il n'y en a qu'un par an, moi je ne tiendrais pas sinon...

jeudi, septembre 08, 2005

Dilemme

Keren est une jolie ville. Elle ressemble à l’idée qu’on se fait des petites villes de la corne de l’Afrique quand on a lu « aventures en Mer Rouge ».
J’ai visité très très brièvement Keren, depuis ma voiture à la fin d’un séminaire de 3 jours qui m’avait collé à l’hôtel, mais ça m’a donné l’envie d’y retourner. Il y avait des petites places bordées de café qui donnait vraiment très envie de s’asseoir et ne plus rien faire en regardant la vie passer devant soi. Une occupation idéale pour le Week End, voire même mon occupation favorite du Week End, ne pas faire grand chose en regardant la vie s’agiter.
Justement c’est ce que j’avais prévu de faire samedi et dimanche prochain. J’avais déjà loupé la précédente mission aller-chercher-des-lits-de-cordes-à-Keren de la joyeuse bande d’asmarini d’adoption, pour cause de langueur subite, et j’étais bien décidée à me rattraper sur ce coup là.
Hop, même pas besoin d’email, à la faveur d’un diner, l’idée est lancée, allons à Keren le We prochain. Jusqu’ici tout va bien. Quand soudain, quelques échanges d’emails vinrent perturber ce beau projet, et une partie du groupe s’échappe vers les îles faire de la plongée. Une autre soirée vint empirer l’affaire puisqu’elle a été l’occasion de révéler au public (ébaubi bien sûr) que même moi je vieillis et qu’il était temps de quitter mon bel âge christique pour un de plus non encore qualifié (on s’en occupera toujours à temps), justement ce samedi. Et là, forcément il faut faire une fête. Ce serait pas que les expats s’ennuient à Asmara mais ils aiment beaucoup faire la fête.
Mais moi je préfère aller rêvasser a des terrasses de café sur des placettes recouvertes de sable et imaginer que si je voulais je pourrais même écrire des romans d’aventures, tiens il suffirait d’un stylo. Et finalement c’est probablement beaucoup plus adéquat de ne pas être beaucoup de plusieurs, ça pourrait gâcher la méditation.
Mais il y a une pression certaine pour la fête, je reconnais… (des promesses de poissons alla saltimbocca, dans un pays où il n’y a plus de jambon et pas de poisson c’est assez tentant quand même).
Et alors ?
Alors, je crois que je vais bien perfectionner ce don de la fille asociale qui s’éclipse sans faire de bruit.
Et hop à Keren.

A l’heure qu’il est
Je suis en train de trépigner sur ma chaise à essayer alternativement de me connecter à Internet (qui visiblement a décidé que l’Erythrée serait coupée du monde cet après midi) et de téléphoner à pleins de gens sans qu’un seul me réponde (peut être est-ce un complot mondial après tout)
Evidemment si on m’empêche de bosser aussi…
N’empêche je trépigne
Je devrais peut être arrêter les 122 cafés journaliers, 121 pourraient être de trop… Mais je ne sais pas par lequel commencer (à arrêter). Je ne peux pas vraiment dire à ma si gentille et serviable secrétaire qu’il faut qu’elle arrête de me servir du café sans que j’ai besoin de rien demandé. Apparemment j’ai une consommation extrêmement régulière et elle a repéré très rapidement à quelle heure je me levai pour me faire des cafés chaque jour).
Update : ben finalement c’est revenu, mais 2 jours plus tard alors je vous envoie quand même ça.

mardi, septembre 06, 2005

A typical Monday ?

07:55 : %&@#!$!
07:56 : Crawling to shower room
08:05 : Exit shower
08:15 : Enter the office (the great thing of leaving just above your office is that even when you are a pathologically later like me, you can never be that late anyway)
until 12 : reports and finance, my favorites for a good monday morning (no kidding!)
12:00 to 14:00 : Aaaaaaaaaah lunch at La casa, the best osso bucco in town (maybe of Africa, who knows ?), coffee, sun, life is sweet…
14:00 Back to work (yeah it doesn’t sounds realistic, but it is true) until (oh woaw!) 18:20

Interlude
During the afternoon :
[A. is a Mediterranean guy working for a huge multinational organization. He could also have been called Z. but it seems the name is already taken.]
From A to C.:
Thanks for lunch! I must tell you that both the salad and the beef were even more tasty today!
After my siesta I realize that I really should follow the D. paradigm and go for a week of Detox. Maybe the odd film though or more black adder?
T. called me to ask if either you or I had found a couple of rechargeable batteries in our respective living rooms. She seems very concerned so do let me know.

From C. to A.:
oh - the email is working again ?
vietnamese food is like many things the older the better (well there is limit consumption date though)
films sounds good with Tea? (what odd film ??)
Ihave not found any battery in my living room, what do they look like ?

[yes, sometimes you are not quite sure what a battery looks like, everybody can ask stupid questions right ?]
From A. to C. :
The batteries are small and cylindrical at a guess. Do keep your eyes open just in case (in your car, under your pillows on the couch etc). As for films, there is a good Korean police thriller with a twist ('Memories of Murder') which I really am keen to see again (to take some mental notes).
Interested?

From C. to A.:
Korean film sounds good to me, when where with whom?
From A. to C. :
Concerning the 'Where? When and with whom?' I am easy really. Just so long as it is a quiet do.
From C. to A.:
should I call you after working hours at your place then ? or just pop up around 7 ?
From A. to C. :
Just pop in around 7. If you want film, bring your laptop.

Yeah Ok then the light version means 7 emails are needed to organize a movie evening between 2 persons, not that efficient, but Mondays are always a slow start, right. Anyway I know people that can do worse with a mobile phone…

18:20 : Chat session
18:50: Lying on the sofa, trying to gather the energy to drive through the other side of the town (well it’s 10 minutes OK, but still), discuss work with Z trying to convince him that what we need is a quiet evening with a movie, he doesn’t buy the idea and prefer going straight to bed instead (what? Korean movie doesn’t sounds that exciting ?)
20:15 arrive at A’s (it took a long time to gather my energy that day), tea is ready
20:30 drink tea (aperitif is a tradition ‘thou shall not skip’ when you are a French citizen living abroad – and that is called ‘rayonnement culturel’ my friends. Yes, works also with Chinese tea)
21:00 still drinking tea
21:30 drinking tea (OK it was not the same cup all along..)
22:00 start movie
00:00 start bonuses
00:30 discuss movie
01:00 eat dinner
02:00 fell asleep in the couch while speaking (probably absorbed by all these very interesting things I was saying)
02:30 find the energy to go back in the car and drive home
Oh my god wasn’t that movie idea the way to go to bed early ?
Failed to go to bed early (obviously)
04:00 wake up, I forgot the tea also contains “stay awake substance”
05:00 still up, mmmh interesting
06:30 grrmpf zzzzzzzzzz grrmpf zzzzzz
And that is why I am now writing stupid post instead of focusing on that oh so thrilling report (with lots of action, a bit of romance and interesting characters indeed).

vendredi, septembre 02, 2005

an com ?

En l’honneur de mes ancêtres et de mes revendications ethniques, je me suis retrouvée traquenardée, sans moyen d’esquiver à devoir faire pour une dizaine de personnes un repas vietnamien.
Bon ben d’accord alors, quand il faut il faut.
Le problème c’est
1/ que je ne sais pas trop faire ce genre de choses (vu que moi ma spécialité c’est quand même plutôt les pâtes au thon qui sont paraît-il une spécialité de prison italienne – ou d’étudiants, enfin j’espère d’étudiants parce que je n’ai jamais eu l’intention de faire cuisinière de prison italienne alors…)
2/ que ma Môman et grande gourou culinaire personnelle est injoignable (mais c’est pas de sa faute c’est parce que la foudre est tombée à côté du bureau et que du coup le téléphone a du griller et est HS depuis hier, ce qui n’est pas hyper pratique non plus pour bosser je reconnais, donc va être rapidement réparé je l’espère).
3/ qu’on peut avoir un sérieux problème d’ingrédients parce que l’Afrique c’est quand même vachement loin du ViêtNam mine de rien, et que les importations n’ont toujours pas été ré-autorisées dans ce pays à ma connaissance (et franchement ça m’étonnerai que dans un pays où la sécheresse sévit depuis 5 ans, on trouve du liseron d’eau et autres trucs de pays de rizières).
4/ que les érythréens ne mangent pas de porc, car les musulmans ne mangent pas de porc, les orthodoxes non plus et le reste est prié de ne pas faire son intéressant d’abord. Je vous rappelle quand même que c’est l’élément essentiel de la seule spécialité que je sache faire, le porc au caramel, alors forcément si il n’y a pas de porc ça va tout de suite nous emmener assez loin vers des horizons inconnus. Et bon, les horizons inconnus en cuisine c’est bien, mais plutôt quand on possède un peu les bases sinon l’inconnu devient rapidement gloubi-boulguesque.
Enfin, j’ai fini par trouver du porc, mais il n’est vendu que le mardi (et pourquoi hein le mardi ?). Forcément, je l’ai su le mercredi pour un repas le vendredi alors ce n’était pas très pratique (contrairement au porc au caramel qui est très pratique, facile à faire, se garde longtemps, et épate les amis à peu de frais).
J’avais quand même quelques atouts avec moi, enfin surtout, un en fait, il y a une communauté chinoise à Asmara. Oui les chinois sont PARTOUT en train de conquérir le monde (et aussi de refaire les routes dans ce cas précis) ce qui est assez pratique parce que du coup ça ouvre un peu les perspectives culinaires des expats d’origine vietnamienne qui veulent faire plaisir (même si ça les fait râler un peu) à leurs zamis zexpats taussi le plus souvent et d’origines variées.
Bref comme ingrédients à disposition j’ai trouvé :
- Du nuoc mam, base essentielle de toute nourriture qui prétendrait à l’adjectif « vietnamienne » (ouiiiiiiiiiiiiiii de la vraie sauce de poisson pourri, et ça c’est quand même vraiment inattendu, non ? c’est peut être l’étrange fascination exercée par le mythe du combattant en pyjama noir sur les dirigeants de ce pays ? c’est peut être une erreur de commande ? en tout cas j’en ai trouvé !)
- De la sauce d’huître (oui bizarre aussi car ça ne rentre pas dans la préparation de l’Injira non plus, mai soit)
- De la salade
- Des carottes
- Du chou
- De l’ail
- De l’oignon
- De la viande bœuf coriace
- Des champignons « oreilles de chat » (qui traumatisèrent un Yaka-aimer-les-bêtes en leur temps) ramenés par mes soins
- Du riz d’origine inconnue mais pas thaï.
- Du lait (eh c’est rare hein de trouver du lait alors c’est quand même notable)
- Des petites mains pleines de bonnes volonté
- Une bouteille de gaz pleine
- Une cuisine à ravager
- Pas d’inspiration
- Pas d’inspiration
- Pas d’inspiration
Bon ben je n’ai pas encore fait la cuisine (c’est ce soir) alors je vous raconterai la suite plus tard hein…

UPDATE:
Les petites mains ont fait merveilles et ont a-do-ré le repas qu'elles avaient préparé sous mes ordres dictatoriaux.
Même si j'ai réussi à épater pleins de gens à peu de frais (et avec pas mal d'aide extérieure), je garde l'idée du Bo Lu Lac pour la prochaine fois, merci.