dimanche, décembre 31, 2006

L'heure des bilans

C'est pourtant simple:
Echangeriez-vous votre vieux 2006 tout fini contre 2 années X ?

Bonne année 2007 en tous cas

Dès demain, celles que nous attendions tous avec impatience : les bonnes résolutions, aaaaaaaaaaaaaah.

jeudi, décembre 21, 2006

Expériences pulmonaires

Pendant que je fais croire à mes poumons qu'ils peuvent redevenir roses si ils s'appliquent un peu (mais que non ça ne fait sûrement pas mal, allez), le Yaka - certes respectueux des expériences d'autrui (faut bien que les enfants apprennent) mais lui même curieux d'esprit et de tempérament expérimental- essaye d'inventorier par le biais de ses bronches les différentes formes de rhino-laryngo-...-ite de l'année.

Cette expérience pourraitaussi avoir été testée par une autre équipe de recherche sous le nom de : "Yaka-aller-fumer-dans-la-cour-sous-la-pluie-pisqu'on-peut-pus-attraper-
son-cancer-tranquille-à-la-maison", mais aucun survivant n'a été retrouvé jusqu'ici pour le confirmer.
Nous ne saurions donc vous recommander de prêter foi à ce qui semble n'être encore qu'une rumeur infondée qui n'ôterait rien au mérite scientifique de l'expérience ni à la bravoure du cobaye qui n'a pas hésité à prendre d'énormes risques personnels au nom de la recherche scientifique.























Image du Yaka en pleine action.

Yaka si tu nous lis, je voulais saluer la grandeur de ton abnégation et la constance sans faille de ta détermination face à l'épreuve.
Pour la science et contre la rhino-laryngo-...-ite de l'année.

mardi, décembre 19, 2006

Anémie

La semaine dernière j'ai reçu un courrier de l'hôpital.
Oui, les fourbes avaient profité de ma jeunesse et de mon inexpérience pour me pomper encore du sang, accélérant la transformation de mon bras droit en couleur schtroumpfette pas du tout raccord avec le reste de ma panoplie d'incognito. Heureusement que c'est l'hiver et que je suis toujours aussi frileuse hein.


Ce courrier m'annonçait sans ménagements que les analyses menées lors de ma visite révélaient une anémie.
Pourtant c'était juste une visite de courtoisie j'vous jure, fallait bien que j'aille voir les gens qui ont pitié de ceux qui ne savent pas qu'il faut s'inscrire dans une maternité 18 mois à l'avance si on veut pouvoir accoucher dans de bonnes conditions, et je ne voulais pas risquer d'être refoulée à l'entrée ce coup ci. Mais bon c'est un peu de ma faute aussi, je n'ai pas beaucoup bossé le "Grosse Dame" et je suis tout le temps en retard du coup.

C'est là que j'ai décidé de faire mes adieux à la scène, après une interprétation de la Dame aux Camélias (librement inspirée du remake de Gotlib) qui ne rencontra jamais son public (parce que moi on me dit anémie, je ne sais pas pourquoi ça me fait penser à la Dame aux Camélias par Gotlib).
Bon en même temps je ne suis pas sûre que le Yaka soit un public idéal pour la création artistique contemporaine et si ça se trouve une grande carrière de marguerite s'ouvrait à moi et je ne l'ai pas vu.

Après cet interlude artistique, j'ai forcément ce qu'il fallait faire, j'ai appelé ma mère. D'abord parce qu'elle est bien meilleur public que le Yaka en matière de création de spectacle vivant, mais surtout parce que ça tombe sous le sens enfin... On vous annonce que vous avez de l'anémie, ben vous appelez ma mère, évidemment.
Bon alors, est ce que c'est grave docteur ? Qu'est ce qu'il est recommandé de faire dans ce cas là, hein ?

Faut manger du foie gras et du chocolat...
Ouais!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! c'est une anémie de Noël
Je m'empiffre et c'est Thé-ra-peu-ti-que

Bon faut quand même faire un peu gaffe, j'ai l'impression que c'est un peu contagieux, et je voudrais pas le refiler à des gens qui en m'ont rien fait... Déjà le Yaka m'a dit qu'il se sentait un peu faible ces temps ci....

PS: Si vous saviez comme je me suis retenue pour ne pas faire plus d'apartés...

vendredi, décembre 01, 2006

Volutes

Aujourd'hui, ivresse de la vitesse, j'ai fait un truc de fou.
J'ai consulté mon agenda pour me rappeler de ce que j'avais à faire.
Pfffffuiiiiiiiiiiiiiit! heureusement, j'avais oublié des trucs (d'où l'utilité de l'agenda), et c'est pas seulement que je perds la tête hein, j'avais pleins de trucs dont il fallait que je me souvienne aujourd'hui. Comme si l'oisiveté n'était pas si tranquille.

Bon et du coup, je me suis rendu compte qu'on était vendredi et ça fait 9 jours que j'ai arrêté de fumer (là il y a un bandeau noir devant mes yeux, mais vous dites quand même bravo et à la fin on va tous se serrez les mains après avoir partagé d'honteux secrets de drogués et faudra en réinventer pour la prochaine séance vu qu'ils ne seront plus secrets).
Com-plè-te-ment. (parce que ça faisait un moment que j'avais considérablement freiné mon intoxication tabagique déjà).
Ben en fait c'est pas si dur finalement.
Le plus dur c'est de ne pas s'allumer une cigarette et recommencer à fumer...
Et ça on ne le dit pas dans le livre-qui-vous-lave-le-cerveau-et vous-ressortez-tout-non-fumeur.
Parce que, suivant une tradition familiale bien établie, j'ai consulté le manuel. Bon évidemment, je n'ai pas vraiment fait exprès vu qu'on m'a envoyé le manuel en cadeau. En même temps, comme la poste n'a pas été très collaborative sur ce coup là j'ai reçu le manuel que 3 jours après - pour me rendre compte que j'avais failli commettre d'énormes bourdes déjà. Mais, heureusement maintenant j'avais le manuel.
Parce qu'on ne croirait pas comme ça mais arrêter de fumer ça ne doit pas se faire n'importe comment à la va comme je te pousse. Il faut s'or-ga-ni-ser.
Sinon c'est l'échec.
Enfin c'est ce qui est marqué dans le livre qui vous lave le cerveau. (Mais ce qui est bien c'est qu'en cas d'échec, on peut relire le livre et recommencer jusqu'à disparition complète du gras et des tâches, le fumeur redevient tout propre et tout non fumeur comme au premier jour).
Bon enfin je fait mon intéressante comme ça mais on verra ce qu'il restera l'année prochaine. Parce que le dernier chapitre s'achève en recommandant de garder le manuel à portée de main et de l'utiliser en cas d'urgence. Bon il est assez pénible à lire une fois pour dissuader quiconque de retenter l'expérience, mais est-ce à dire que son efficacité réside justement là ou qu'il vafinir par caler un meuble ?

Enfin tout ça pour dire que le manque de tabac peut déclencher des pertes momentanées de mémoires, voilà.

samedi, novembre 11, 2006

incognito

C'est mon nouveau costume.

En fait c'était pas tout à fait exprès
(je veux dire, ce n'était pas le résultat d'une manoeuvre soigneusement concertée et mise en oeuvre ou d'un entrainement intensif d'espion - on a vu mes piètres performances à l'oeuvre il n'y a pas si longtemps, plus personnene voudra jamais m'embaucher tellement je suis fichée et grillée... ou bien, justement c'est tellement évident que je ne peux pas être un espion que peut être... enfin gaston lagaffe un peu quand même ... mais je disgresse, je disgresse et je sens bien que je perds déjà mon auditoire.)

Enfin tout ça pour dire que je me suis fait faire un costume d'incognito, hyper bien, tellement bien que je ne me suis pas reconnu dans la glace, alors que je suis vachement physionomiste d'habitude.
Au début j'ai cru que c'était mon miroir, parce que c'est un miroir en pied, mais il ne reflète que le haut, un miroir du haut de pieds quoi, enfin pour être exacte c'est un miroir en pieds du haut.
D'aucun pourrait familièrement l'appeler un miroir de buste, mais en fait son vrai nom c'est miroir en pied, du haut c'est un peu son surnom, et je ne voudrais pas le fâcher outre mesure, on ne sait jamais trop et pour le moment il reflète plutôt bien le haut du pied alors...
Et, si on se contorsionne un peu on réussit quand même à voir aussi ses pieds, ce qui permet de faire un peu d'assouplissement comme ça inopinément et ce n'est jamais superflu pour les citadins stressés que nous sommes, enfin moi pas depuis trop longtemps mais autant prendre les devants on ne sait jamais.
Et alors j'ai fait ça, me contorsionner.
Mais je n'ai toujours pas reconnu la fille qui avait l'air de faire du tai chi devant moi (et qui n'est pas hyper forte en "la grue prend son envol").
Pourtant je savais que c'était moi, hein, pas si bête quand même.

Bon évidemment faut quand même dire que :
après m'être fait couper les cheveux pour affronter l'hiver (ben oui pour qu'ils sèchent plus vite le matin quoi)
je me suis acheté de nouvelles lunettes pour mieux voir (on pourrait croire que c'est de voir qui m'a fait un choc, mais non)
et qu'en plus j'ai un début de gros ventre (pas d'affolement, rien de catastrophique, je passe largement les portes encore)
et que à cause de mon gros ventre (et aussi pas mal de ce que je n'aime pas trop faire les magasins) je ne rentre plus dans mes pantalons, même les trop grand;
alors du coup je dois mettre des robes.
Bon là, je dois reconnaitre que je manque un peu d'expertise. Je n'ai que des robes d'été.
Et comment elles font les filles pour ne pas se geler les cuisses l'hiver ???
(parce que par contre j'avais bien vu venir le coup des bottes pour avoir chaud aux mollets, on me la fait pas à moi).

Bref, c'est tout simple, pour me reconnaitre en habit d'incognito, il faut chercher une fille avec les cheveux courts, des lunettes pas comme avant, un gros ventre sous une robe d'été, des bottes et un rhume. (et si vous venez à la maison, peut être aussi en position de "la grue prend son envol" raté).

mercredi, novembre 08, 2006

Geeez

Ca y est cette fois c'est officiel.
On voulait faire le coup du divin enfant mais comme c'est à l'eau maintenant on peut bien vous le dire:
Nous serons bientôt les heureux parents d'un mini-Yako ou d'une mini-Yaka qui devrait se pointer au printemps (parce que avant il fait trop froid, voilà).

vendredi, novembre 03, 2006

Fille à Papa

Alors moi, quand je prépare un ananas, je le découpe en spirale en mettant mon index sur le bord de la lame du couteau. Comme mon papa. (J'aurais bien mis une photo mais l'objet du délit a disparu avant que je n'y pense malheureusement).
Ben le Yaka, il n'avait JAMAIS vu un joli ananas comme ça... (et en plus super bon, parce que je les choisis bien, comme ma maman m'a appris...)
Mais moi je ne savais même pas qu'on pouvait faire autrement (note a l'adresse de mes frères, soeur, cousins et cousines : ah ben il parait qu'on peut aussi éplucher un ananas sans lui faire une joli spirale autour, mais je ne sais pas encore trop comment, je commence seulement à mener l'enquête).
Et même, le Yaka a ajouté, "c'est comme les mangues-hérissons, je n'avais jamais vu ça avant non plus", ce qui n'a pas manqué de m'interloquer de plus belle, forcément. Parce que quand même, pouvoir s'en barbouiller sur toute la figure contribue grandement à la qualité de la mangue même et surtout passé 6 ans, non ?
Il est épatant le Yaka.
D'ailleurs faudra aussi que je lui montre comment on épluche une pomme comme mon ong noi, parce que là le normand qui est en lui fait encore fi de tout épluchage

Enfin bon, il reste encore les oeufs brouillés à la "mon papa", les tartines beurrées à la "mon papa"...
on n'a pas fini de rigoler.

dimanche, octobre 29, 2006

Coupez!

Eh ben puisque c'est ça, j'ai pris le taureau avant qu'il ne soit pendu et pour me venger je me suis fait couper les cheveux voilà.
Et je les laisse se débrouiller tout seul avec les animaux de la ferme, tiens, y z'ont qu'à voir si c'est facile toute cette logistique animalière.
Parce que non non non, je ne suis pas mauvaise fille, c'est juste que j'ai attrapé la loi du Talion en passant (un truc hyper contagieux avec un foyer infectieux sur les bords de la Méditerranée) et puis j'aime bien manger froid.
(Comment ça, ça commence à se voir que je suis vexée comme un pou, et d'abord qui est ce que vous traitez de pou là ?
Non pas du tout je le prends hyper bien de me faire jeter d'un pays comme une malpropre alors que je ne suis même pas une terroriste et que si ça se trouve si j'en étais une je serais entrée.)

Oui bon d'accord en vrai je suis repassé à proximité de LA coiffeuse (je devrais sûrement plutôt dire The artiste capillaire mais je suis restée finalement assez conservatrice) en prenant des vacances en Bretagne, et j'en ai profité pour rééditer la performance de la coupe qui tient au moins 2 ans. Il est encore un peu tôt pour dire si ça marche, mais la dernière fois ça avait été assez efficace odnc j'ai bon espoir.
Du coup j'ai une coupe de manga, qui est finalement un truc assez facile à faire quand on a les cheveux noirs et raides, mais je ne sais pas encore quel héro de quel manga vu que Zoum l'érudite est partie en vacances et que elle seule a l'autorité et les connaissances suffisantes pour établir ce genre de parallèle.
Enfin bon au moins comme ça vous êtes prévenus et vous n'aurez pas peur en me voyant (même si je suis sûr que ce n'est pas Albator, qui a les cheveux bien plus longs et plus clairs, et que je n'aurais pas à me faire une énorme balafre en travers de la joue pour assortir).

jeudi, octobre 12, 2006

Un petit schéma...



Ca fait comment de se faire interdire d'entrée sur le territoire ?




Ca fait ça:











Et puis, au cas où le message ne serait pas bien bien passé (Non parce que parfois on croit avoir été vraiment très clair et en fait s'adresser à une abrutie entêtée qui semble bien n'avoir rien compris)


ça re-fait ça




Deux fois!
sur le même passeport !
Alors la 2e fois on a mis 2 tampons, histoire de clore le débat.
Non parce que bon, elle ne croit pas nous avoir eu en changeant de passeport comme ça, on sait bien que en vrai c'était la 3e fois qu'elle essayait.

La partie positive c'est que passé la première fois et l'interrogatoire un peu longuet (incluant fouille intégrale et strip tease), ça va quand même plus vite.
Pas vraiment d'interrogatoire, juste un asseyez vous là on va vérifier quelques données.
Et puis "Mademoiselle vous n'êtes pas la bienvenue sur notre territoire, nous allons vous raccompagner jusqu'à la frontière".
Et comme je suis un devenue une indésirable mais que en vrai je ne suis pas vraiment une terroriste (parce que bon, même moi je ne le savais pas alors ça aurait vraiment été une surprise), en fait on me raccompagne seulement jusqu'au point de non retour avec confiscation de passeport. Jusqu'au moment où j'entre dans une zone internationale. Même pas de menottes, ni de flics armé jusqu'aux dents pour me renvoyer.
Autant dire que passé le premier essai, un peu traumatisant sur le coup, se faire renvoyer à une frontière terrestre c'est quasi la routine.
Ben voilà,
c'est malin,
va falloir trouver une nouvelle idée d'endroit où passer Noël maintenant.
(parce que pour battre "chéri cette année on pourrait passer Noël à Bethleem, j'ai trouvé un âne et un boeuf et invité 3 copains qui risquent d'être juste un peu en retard..." va falloir être créatif).

mercredi, octobre 04, 2006

epilogue

Suis à Paris.
fatiguée
vais me coucher et je vosu raconterai plus tard.

dimanche, octobre 01, 2006

samedi, septembre 30, 2006

Caramba!!

ben oui
encore raté
pourtant hein, j'ai failli y croire tiens.
C'était une toute vraie frontière;
avec un pont -no man's land, où on peut hyper bien faire des échanges de gens, de plans secrets, ou même de fruits surgelés;
avec les miradors ad hoc
avec les barbelés électrifiés
avec les portails surmontés de barbelés électrifiés
avec aussi bien sûr, tous les figurants armés jusqu'aux dents pour faire sérieux
avec même des zones duty free, alors...
Mais, cette fois ca a pris beaucoup moins de temps de vérifier que j'étais indésirable, et je n'ai même pas eu besoin de faire un strip tease. On peut dire qu'il y a du progrès hein.

jeudi, septembre 28, 2006

et c'est reparti

Je repars cet après midi pour le Moyen Orient.
J'ai trouvé des vieux copains à Amman, du coup je n'ai même pas l'impression d'aller au boulot.
Je vais juste encore prendre l'avion et éventuellement boire des coups avec des copains. Je ne pense pas avoir trop le temps de chercher des souvenirs alors je me rabattrai sur le duty free.
Cette fois ci j'ai prévu une valise plus light. (enfin plus light, plus light, elle reste quand même respectable).
Parce que finalement, quand il est toujours possible que le départ sensément pour 8 mois avec prolongations ne soit que pour 3 jours, alors on réduit drastiquement le contenu de sa valise. Finalement, on trouve tout sur place...
Bon et aussi, une valise plus light permet de la trimballer plus longtemps sans que ma vieillesse et ma misérable condition physique n'en souffre trop.

J'imagine que je vais encore passer quelques heures à être interrogée sur le potentiel caractère subversif de mes activités, mais ce qui se passera après reste une surprise.
Quel est le mot qui viendra après "Welcome to" ?

Bon ben
j'y vais alors...

oui je sais c'est dur de vous laisser comme ça sur cette note en suspens insoutenable, mais c'est parce que je m'y essaye (au suspens).

jeudi, septembre 21, 2006

Ca s'en va et ça revient

Je suis venue, j'ai vu et je me suis fait bouter comme une malpropre de terroriste que je pourrais bien être.
On dirait que la Terre promise ce n'est pas gagné et je suis de retour à Paris après une courte visite de l'aéroport et ses accueillantes cellules.
Avec ça on m'a tout salopé mon nouveau passeport tout beau, tout neuf, tout biométrique avec un tampon rouge "entery* denied" du plus mauvais goût et il y a des traces de mes doigts qui trainent un peu partout (moi qui fait toujours attention à avoir les mains propres c'est un comble).
De dépit je suis allée le rendre à la préfecture tiens, j'en veux même pus de votre passeport si c'est ça.
Comme au fond ils sont sympas à la préfecture, et qu'après leur longue investigation sur mon passé mon présent mon futur ils en ont conclus que je n'étais pas (encore?) une terroriste internationale (ou bien qu'ils tiennent beacuoup à ce que je m'exporte), ils m'ont fait un nouevau passeport tout beau tout neuf tout pas biométrique.
Aha, maintenant, forcément, je voudrais bien l'essayer.

*: oui, "entery" c'est un langage code secret de police des frontières que le commun des mortels ne peut pas comprendre je crois.

mardi, septembre 05, 2006

Encore un nouveau passeport

Je continue à avoir une relation volage à mon passeport.
Je ne réussis pas à rester fidèle 10 ans, c'est plus fort que moi.
En attendant, je commence à devenir assez forte en comment se faire faire un passeport en 2 temps 3 mouvements et combien ça coûte, et biométrique ou pas, tout ça.

En janvier 2006, j'avais dû faire faire un nouveau passeport parce que le mien (le seul le vrai l'unique) n'avait plus de pages disponibles pour recevoir de nouveaux tampons multicolores et incompréhensibles. Comme cette incapacité à tendance à fâcher les fonctionnaires attachés à la police des frontières, il fallait lui trouver un petit frère rapidement.
Evidemment en Janvier je n'étais que de passage à Paris, donc le délai était serré.
Bon de toutes façons les passeports biométriques n'étaient pas encore prêts et les procédures encore faciles, la seule inconnue était le délai.
Il suffisait:
d'un extrait d'acte de naissance (commandé par internet sur le site web de la ville de Paris),
d'une lettre de mon employeur (pour raccourcir les délais de fabrication),
un justificatif de domicile et
mon ancien passeport tout écrit partout.
Ah oui aussi de photos d'identités, ce qui est toujours un peu compliqué (il faut trouver un photomaton, il faut trouver la monnaie pour mettre dans le photomaton, il faut appuyer sur le bouton vert, attendre les photos, s'apercevoir qu'un imbécile a tagué la vitre - ce qui ne se voyait pas au moment de la prise de la photo-, aller a l'antenne de police, leur demander où on peut trouver un photomaton aux normes, trouver le photomaton sus-indiqué, refaire de la monnaie etc...un peu pénible mais bon, faisable.)
A l'antenne de police, il faut discuter avec le fonctionnaire chargé de l'établissement des passeports, qui est bien embêté de vous refaire un passeport qui n'est pas biométrique et établit après le 25 octobre 2005, donc qui ne bénéficiera pas de l'exemption de visa pour l'entrée sur le territoire des Etats Unis. Que vous n'alliez pas aux Etats Unis dans l'immédiat ne change rien à l'embêtement du susdit fonctionnaire. Il passe quelques coups de fils et hop, vous renvoie à la Préfecture, le HQ, le Saint des saints, le lieu qui rassemble ceux qui savent...
A la préfecture, les fonctionnaires vous regardent en ricanant parce que en fait ça ne change rien puisque normalement vous auriez dûs faire faire votre passeport à votre antenne de police où il ssont trop bêtes et ne savent rien (pff évidemmment sinon ils seraient au HQ). Bon, comme vous êtes là maintenant hein, on va le faire. Bon là l'avantage c'est qu'ils le font devant vous tout de suite (mais à mon avis c'était possible aussi à l'antenne de police vu que mon passeport le seul le vrai, ils l'avaient fait comme ça à l'antenne de police, alors ce que j'en pense c'est qu'au HQ c'est rien que des frimeurs).
Voilà jusqu'à peu j'avais un passeport à moi le seul le vrai l'unique mais tout gribouillé déjà donc inutilisable, et un nouveau passeport ouvert à la gribouillitude et qui jusque là le vivait plutôt bien (et comme il y avait pleins de pages, j'en avais même profité pour renouvelé mes visas temporaires érythréens, ceux qui permettent de sortir du territoire quand on veut, le luxe quoi).

Bon mais maintenant je vais à Jerusalem. Pour aller à Jerusalem, quelque soit le côté, et pour aller en Palestine, il faut forcément passer un point d'entrée sur le territoire israëlien. Les israeliens n'étant pas si différents des autres, ils aiment bien coller des tampons sur les passeports.
Le problème c'est que certains autres Etats ne veulent pas laisser entrer des gens sur leur territoire si ils ont été en Israel. Même si en fait ils ont été en Palestine. Oui oui, je sais c'est un peu "j'te cause pus" comme syndrome, mais bon ils font quand même ce qu'ils veulent hein. Et puis j'ai ouie dire que si les isreliens admettent les porteurs de passeports ornés de tampons arabes, ils leur font passer un examen spécialement long et minutieux avant de les admettre sur leur territoire.
Pour aller à Jerusalem, mais pouvoir quand même aller dans des pays arabes, la technique est en général de disposer de 2 passeports, l'un contiendra les tampons israeliens, et l'autre les tampons de pays arabes. Oui cela implique de mentir effrontément à un officier de police des frontières en le regardant droit dans les yeux quand il vous demandera si vous êtes déjà allés en Israël - les perfides ou ceux qui ne veulent pas prononcer le nom du pays honni diront Palestine. Il faut répondre "No" ou "La la" (ça veut dire "non" en arabe), évidemment. Il faut aussi dissimuler habilement son 2e passeport, évidemment (sans pour autant se transformer en agent secret, hein, parce que sinon on repère tout de suite que vous avez quelque chose à cacher et vous risquer de passer quelques heures supp' au poste de frontières ou devoir repartir de là d'où vous êtes venus).

Bref, faire faire un passeport en 2006, 2e.
Sauf que en août 2006, le passeport biométrique est enfin délivré par les autorités françaises compétentes. C'est forcément un comme ça qu'on aura alors.
Il faut:
- téléphoner à la préfecture (pour éviter de se pointer au mauvais endroits au mauvais moment avec les mauvais papiers)
- prendre son passeport valide avec soi (parce que là c'était pour l'établissement d'un deuxième passeport)
- prendre une attestation de son employeur (qui jure-crache-croix de bois-croix de fer que vous allez bosser pour lui en Israël et dans des pays qui refusent les gens qui sont déjà allés en Israël, cachet de la frontière faisant foi)
- prendre un justificatif de domicile
- prendre sa carte d'identité (ce n'est pas obligé, mais quand même ils aiment bien ça à la police, ça les rassure, c'est un peu comme si vous étiez un citoyen vachement respectueux des lois et moultement fiché j'imagine)
- prendre un acte de naissance intégral (pas plus difficile mais plus long à obtenir qu'un extrait qui est plus courant et qu'on a souvent déjà en stock), qui permettra aussi de répondre aux questions pièges (destinés à déceler les enfants ingrats) de la date et lieux de naissance de vos 2 parents avec nom au complet.
- prendre son mal en patience
- trouver des photos répondant aux normes "passeport biométriques", ces normes sont expliquées sur un poster affiché dans tous les lieux publics s'occupant de la délivrance de passeport. Mais le mieux c'est d'aller au 1er étage du BHV, où il y a un photographe extraordinaire en photo de passeport. Et ça ce n'est pas moi qui invente, c'est ce qui se dit à la préfecture (à moi et à d'autres et par plusieurs personnes différentes). Il n'y a que le photographe du BHV qui ne savait pas qu'il était "extraordinaire" en photo d'identité pour passeport biométrique, et il a eu beau être un peu flatté (je l'ai bien senti) il en savait quand même pas trop si il devait le prendre bien ou mal. De toutes façons, les photomatons ne sont pas encore réglés pour les photos à ces nouvelles normes (et ceux qui le disent mentent) d'après les fonk' de la préfecture de police. Et bon j'avoue que finalement l'avantage du photographe c'est qu'on y va une seule fois.
- Acheter des timbres fiscaux, pour 60 euros (si vous êtes déjà à la préfecture c'est au RdC de l'escalier F
- ne pas aller au bâtiment central de la préfecture si on habite dans un arondissement impair, mais au 12 quai de gesvres (et ça ils ne le disent pas au téléphone les petits cachottiers)
- Ne pas avoir d'objet cotondant dans son sac ni d'objet embarrassant dans ses poches vu qu'il y a la fouille habituelle à l'entrée.

Après, yaka faire la queue (toujours commencer par la rubrique "accueil") et être gentil avec les fonctionnaires qui s'occupent de la paperasse (et aussi avec les vieilles dames qui font la queue en les laissant passer devant comme une personne super courtoise et civilisée) et qui du coup essayeront de vous faire le passeport en mois de 15 jours même si normalement il faut quand même 15 jours mais je le marque en rouge comme ça il passera peut être plus vite en traitement (parec que les chafougnis qui font les passeports aiment le rouge eux aussi).
Et voilà, peut être un nouveau passeport bio tructruc...
Sinon, si le rouge ne marche pas ce sera un tout petit passeport de rien du tout, au prénom féminin et valable un an. Et forcément, comme j'ai l'intention de rester un peu plus longtemps en Terre Sainte, il faudra re-beloter dans un an, mais ce sera un mélange de procédure 1 et procédure 2. Pareil mais un peu différent quoi, juste pour ne pas s'ennuyer.

Mais quand même, en trainant à la préfecture j'ai vu que j'avais droit à un passeport biométrique Gratuit!!!! (parce que mon passeport avait été fait après le 25 octobre 2005, date à laquelle le biométrique entre en vigueur et avant la date où ils ont vraiment pu les faire en vrai).
Et j'ai quand même payé 60 Euros!!!
(ah oui c'était un 2e c'est pour ça...)

lundi, août 28, 2006

Lundi matin

Traverser la cuisine
mettre de l'eau à chauffer
Lever la tête
regarder le ciel au plafond* pour vérifier que le truc bizarre ce ne serait pas le jour qui a oublié de se lever - ouais bôf pas convaincant, ou bien serait-il vraiment temps de nettoyer cette fenêtre ?
Aaaaaaaaah
mais il pleut c'était ça le bruit bizarre
observer attentivement l'horloge murale
reporter ses efforts sur celle du micro onde qui au moins en lumineuse
07:32
c'est exactement la bonne heure pour être dans sa cuisine à se faire un café
ah mais je suis en vacances moi au fait
ah oui mais j'ai pleins de trucs à faire
mais quoi déjà ?
..........
bon ben je vais plutôt aller me recoucher, fait trop moche.
et merci à mon cerveau qui, lui, a le bon sens de ne pas se réveiller à des heures indécentes quand il fait trop trop moche.

*: oui la cuisine parisienne a l'intéressante caractéristique de permettre le scrutage de ciel quand la fenêtre est propre

jeudi, août 24, 2006

L'année prochaine à Jerusalem - re

ben oui
comme quoi l'homme varie, mais le recruteur d'ONG aussi...
Départ mi septembre.
et pas mal de trucs à commencer, finir ou fignoler avant.

Retour dans l'action. Donc.
ou
Comment finalement ne pas faire tous les trucs que je voulais faire ou que je devais faire mais qui-ne sont-pas-si-importants après tout, mais qui contribueraient sans doute grandement à me faire prendre pour une adulte responsable (ouais je sais c'est déjà s'accorder beaucoup de crédit que de dire ça, mais je développe mes talents de façons extrêmement multipolaires, donc on ne peut jurer de rien).
Et en plus sans remords.

A la place:
on développera notre polyglottisme basique vers l'Arabe et l'hébreu
on boira du thé
on se baignera dans des mers sans poissons
on mangera des chawarma
et tout le reste on verra sur place.

Faudrait quand même que je règle quelques mineurs points de détails avant d'y aller.
Bon après tout il reste 3 semaines, hein.

mercredi, août 23, 2006

L'année prochaine à Jerusalem

Car souvent Homme varie, le Yaka est vite devenu hyper enthousiaste à l'idée de Jerusalem. Forcément, "ville sainte, TERRE PROMISE" c'est quand même une adresse assez classe faut avouer. Bon c'est aussi que le truc pratique du Yaka, c'est qu'il a beau râler bruyamment au début, rapidemment son naturel enthousiaste reprend le dessus et il est à fond.
Donc, hop, on décide qu'on peut partir à Jerusalem l'année prochaine. Et là forcément, hop la responsable des RH me dit chouette c'est pour un départ la semaine dernière si possible, donc demain en fait. Et là c'était pas possible du tout. C'est beaucoup trop tôt demain (d'autant que comme tout ça se passait hier, demain c'est aujourd'hui).
Alors voilà, c'est raté pour le moment.
Et Islamabad, mmmh, le Yaka n'est pas hyper enthousiaste pour le moment et ce n'est encore qu'une conversation entre amis, mais bon, on ne sait jamais.

lundi, août 21, 2006

Nouvelles idées

Ca y est je commence déjà à me ronger les ongles (oui c'est une image, ce n'est pas très bon l'ongle et je ne suis même pas une souris d'abord).
En plus je me fais tenter.
Hier je reçois un email du style, tiens Claire jette un coup d'oeil ("à tout hasard" - les fourbes) sur ce poste à pourvoir.
Raaaah en Palestine. Depuis le temps que je rêve d'aller faire un tour là bas. Le Yaka n'a pas montré un enthousiasme démesuré sur la destination je dois dire. Mais bon, ça mérite encore discussion (avec le Yaka), et négociation (avec l'ONG), puisque j'ai décidé de faire la difficile.
Mais bon, quand même, Jerusalem quoi...

Et puis ce matin le Z qui m'appelle enthousiaste pour me dire qu'il part au Pakistan dans les montagnes, et souligne, perfide, qu'il y des connections haut débit à Islamabad. Et forcément on en est venu à "Ah mais ce serait chouette de repartir bosser ensemble tiens!"
Raaaah, tentant. Ben oui ce serait super, forcément.
grmpf
Je n'ai même pas encore eu le temps d'avoir de réponses pour voir si j'étais cap' de bosser avec d'autres organisations. D'ailleurs je n'ai même pas encore eu le temps de voir passer des annonces de postes qui m'intéressent vraiment.
pfffff
Quand même.
je suis vachement lente à savoir ce que je veux.

dimanche, août 20, 2006

crssssssssssshhhhhhhhh....booom

pfff
mon nordi il est cassé malâde.
Le Yaka dit même que c'est grave.
Heureusement, pour une fois c'est arrivé alors que ce n'était pas moi devant l'écran, mais lui. Parce que moi, je leur parle toujours très gentiment à mes bestioles, et elles sont toujours très coopérative. En plus mon Super-système-immunitaire à toutes épreuves a une aire d'effet et mes ordis ne tombent jamais malades.
Sauf... quand Yaka est là. Et en général il fait ce truc super énervant de rallumer la bécane et en fait elle marche avec lui alors qu'elle refusait de marcher avant.
Ma théorie c'est que les ordinateurs flippent en le voyant arriver, parce que au fond ils n'aiment pas beaucoup se faire tripatouiller le Bios par un inconnu qui n'a pas l'air de rigoler sur l'éducation des zéro et des uns.
D'ailleurs c'est bien simple, un jour il a décidé qu'il en avait marre de faire hotline et depuis tous les gens qui avaient son numéro de téléphone ont acheté un poudrier à pomme. Sauf moi. Il n'a pas réussi à me gouroutisé ET je n'ai pas besoin d'un poudrier à la pomme pour exprimer la blonde qui est en moi d'abord (et aussi comme je ne fais que squatter les ordinateurs, ben je ne fais aps trop la difficile hein).

Bon mais là c'était pas ça.
Ce n'était pas une pomme et ce n'était pas moi.
C'était juste pour accréditer la légende qui veut que quand votre nerd à vous dit "ah mais ça c'est facile je te l'installe en 2 secondes, il y a TOUJOURS un concours de circonstances indépendant de sa volonté qui fait que l'opération va prendre au minimum 2 heures.
Et là forcément ça a fait "tiens il met vraiment du temps à démarrer", "ah il ne démarre pas en fait" etc.. jsuqu'à conclusion implacable du praticien chevronné "Mon chéri, tu as chopé un virus et c'est grave".
Bouhouhou
M'en fous j'ai changé de squat, j'utilise sa bécane pendant qu'il a le dos tourné. héhé

samedi, août 19, 2006

Nutri-pyromania

oui j'avoue.
J'ai failli faire la cuisine.
A la place j'ai mené à terme une expérience de carbonisation alimentaire (avec succès).
Heureusement que j'ai un Yaka pour me nourrir.
(J'espère que ce n'est pas contagieux).

lundi, août 14, 2006

Comètes

Bon évidemment, c'est un peu compliqué de continuer à raconter un ailleurs quand on est ici. Et puis il me semble que si vous voulez des nouvelles il suffirait de passer un coup de fil, même pas international...
Et puis, je ne réussis pas à dépasser mon autocensure. Je ne peux pas vraiment raconter ce que je fais alors que vous le savez très bien. Du coup, forcément, la supercherie serait étalée au grand jour et je perdrais toute crédibilité (Ou bien, avec un oeil favorable, tout le monde serait vachement épaté de mes talents de conteur de fiction, ouais faut voir).
Bref, peu occupée par la vraie vie, je ne raconte plus l'autre. Mais je vais essayer de faire un effort.
C'est vrai quoi, avec le Yaka, notre futur imaginaire a connu moultes rebondissements.
Nous sommes d'abord allés au Népal, Kathmandou pour être précise. Moi je faisais un camp de trekking avec un peu d'humanitaire en activité pendant qu'il ouvrait une guesthouse pour backpacker pleins aux as (vérifier si Vuitton fait des sacs à dos). Et finalement, en dépit de l'énorme connection internet qui traverse le sous sol népalais (homologuée par le Yaka, c'est dire comme elle doit être bonne), le Népal ça ne le branche pas plus que ça. Pourtant il a maintenant inclus un chapeau tibétain à sa panoplie du Yaka-se-les-geler l'hiver et le Tibet c'est un peu le même coin quand même. Je soupçonne les écharpes violettes de lui faire peur. Parce que le violet ça marche en pantalon, mais en écharpe il ne trouve plus du tout ça funky. En fait le Yaka c'est trop un fashion victim.
Ouais bon ce n'est pas vraiment abandonné non plus, faudrait juste que je trouve un sponsor de camp de trekking pour bibi et l'affaire serait dans le sac.
Après on est passé à la Thailande, et en ce moment, après un très court détour par la Bretagne, je crois que nous ne sommes plus très fixé. Mais il faudrait un update journalier sur cette question, là je résume très grossièrement.

Evidemment notre chantier “Plan pour l'avenir” en construction since 1995, n'est toujours pas terminé. On pensait bien mettre un gros coup de collier cet été, mais il y a eu pleins de distractions qui nuisent à la concentration et à la rapide avancée du projet. Je ne veux pas encore mettre ça sur le dos de la canicule, mais bon, il faisait chaud hein ?
On pourrait peut être rebaptiser ça “Chantier plan pour l'avenir, until 2100”. Juste pour voir.

On a aussi envisagé de mettre sur pied la "Fondation pour ne rien branler", oeuvre collective, mais les statuts ne sont pas encore tout à fait finalisés (par contre la raison sociale si, totalement, comme son nom l'indique d'ailleurs). Si vous tenez à participer à cette action caritative, contactez moi, je vous donnerais les références bancaires.

A part ça, je cherche une activité intéressante et fortement rémunératrice à exercer avec des collègues sympathiques et intéressants dans un lieu hautement internetisé. Je suis encore difficile parce que ce n'est que le début et que je ne suis même pas désespérée. En plus je viens de me rendre compte qu'au lieu de 6 j'ai droit à 23 mois de chômage, ce qui est largement plus que ma capacité à ne rien faire sans m'ennuyer, alors...

jeudi, juin 15, 2006

Paris

ouais
je suis rentrée à la maison.
J'ai de nouveau accès à mon Blog
si ça se trouve je vais le tenir plus à semaine...
enfin pas tout de suite hein.

mercredi, mai 10, 2006

Gueule de bois

Quand ma secrétaire m’apporte directement un café, je crois que c’est un signe fort…

Bon elle est super mignonne ma secrétaire, et en fait elle m’apporte généralement un café à peu près au moment où je me dis « je finis ça et je mets l’eau à chauffer pour un café », ce qui arrive généralement vers 10h30. Forcément quand elle m’apporte un café à 9H30, alors que je ne pense à RIEN, mais alors vraiment rien du tout, je me demande quelle tête je dois avoir… Ah je vous en avais déjà parlé ? Ouais bon d’accord, mais on n’insistera jamais assez sur les qualités de mes collaborateurs alors tant pis, je radote.

Oui hier c’était la journée de l’Europe qui fini en beauté par une réception pas de l’ambassadeur mais du chef de délégation. Oui, moi je n’ai pas vraiment cru ce qui était marqué sur le carton, parce que 18h30, c’est quand même drôlement tôt non ? du coup, quand je suis arrivée le buffet était déjà pillé, et du coup je suis restée 3h le verre à la main sans manger, mais attention, en restant toujours digne, malgré ma fâcheuse propension à boire le contenu du verre que j’ai à la main…

Résultat : je me pose des questions toutes existentielles du type vaut-il mieux travailler mal une journée entière ou prendre sa matinée et être hyper efficace ? hein hein ? oui enfin ce sont les questions existentielles à la mesure de la vitesse de mon cerveau aussi.
Et pour ceux qui n’ont pas l’occasion de fréquenter les soirées d’ambassadeur, sachez qu’il n’y a pas de Roches d’or à Asmara, oui, c’est la fin d’un mythe je sais et ce n’est pas très facile à accepter. Mais depuis le temps vous devriez savoir que la télévision vous ment, et qu’il ne faut pas croire la publicité. Quand même.

Non, à la place il y a des discours, (bon j’ai loupé les discours parce qu’il fallait arriver à l’heure), le tout Asmara (même des ministre dis donc !), le moins tout Asmara mais un peu quand même (d’t’façons moi je ne les connais pas alors…), les autres ambassadeurs, les travailleurs acharnés de la délégation européenne, les représentants des Ong qui dilapident l’argent du contribuable européen pour de bonnes causes (mais qu’on a ici l’occasion de voir en costume et même costume-cravate pour certains ; enfin cravate-costume-tongs pour certains certains que je ne dévoilerai pas ici), pleins de gens que je ne sais pas qui c’est, un chanteur, une chanteuse, le pianiste et of course les serveurs en livrée qui servent à boire (et pas de petits fours, puisqu’on vous dit que c’est pour se saouler qu’on est venu, pas pour manger quand même).

Ouais d’accord jusque là ça a l’air facile, suffit de boire du jus de pomme et hop on assure l’équilibre en station verticale, on porte son plus beau sourire et tout va bien. En fait pas du tout, on sous-estime grandement les pièges que peuvent receler les soirées de l’ambassadeur (hormis l’indigestion au roches d’or qui est réservée à ceux qui arrivent à l’heure ce qui n’est toujours pas mon cas depuis tout à l’heure je le rappelle). Bon le sourire, ça, ça va, des années d’entraînement face à l’œil noir ça ne s’oublient pas quand même. Après, le problème, c’est que je suis une fille (précision utile pour tous ceux qui ne l’avaient pas noté jusqu’à présent), donc, il y a toujours un galant homme qui se propose d’aller me chercher un verre et là le jus de pomme, tintin, tiens !
Le deuxième problème, c’est que je suis sensée représenter mon organisation, et que c’est justement l’occasion de discuter de façon plus informelle avec mes partenaires professionnels. (C’est pas non plus que d’habitude ce soit très formel non plus cela dit). Il faut donc se frayer un chemin à travers la foule, se faire martyriser les doigts de pieds, ne pas renverser son verre plein, garder le sourire, se souvenir de qui est qui pour pouvoir le saluer, ne pas snober les copains en étant trop boulot boulot (quand même ce sont les copains), et dire des trucs intelligents à la personne qui justement vient de penser à un truc mega bien qui requiert toute votre attention avinée alors que le niveau sonore diminue votre capacité auditive de 70%. Et SURTOUT, se souvenir de ce qu’on a bien pu vous raconter de super intéressant le lendemain histoire de pouvoir rédiger le mail ad hoc…

C’est là que en fait ce qui est bien dans avoir des relations professionnelles pas trop formelles, c’est qu’on peut appeler et demander de quoi on parlait la veille parce qu’on ne se rappelle plus bien là maintenant tout de suite… Un travail de tous les instants je vous dis.
Heureusement, ça se finit super tôt (ben oui vu que ça commence super tôt, il ne faudrait pas laisser à tous ces gens biens l’opportunité de perdre leur dignité quand même) et on quand même eu le temps d’aller grignoter une plâtrée de pâtes et d’aller se coucher avant l’extinction générale des feux.

dimanche, avril 23, 2006

Re Week End, parce qu'il n'y a pas de raisons

Comme vous aviez pu le constater récemment, mon moral d’acier commençait a sérieusement s’effriter depuis quelques temps. (Où l’on apprend que l’acier s’effrite aussi, ben oui). Il fallait donc urgemment rétablir le dynamisme et l’optimisme de cette maison par des mesures exceptionnelles.

J’ai essayé le Week End sur les îles Dahlak, c’était bien, c’était pluvieux, mais la compagnie étant sympathique, c’était un Week End sympathique. Evidemment si on considère que je suis malade en voiture ET en bateau, passer un Week end qui inclut 5h de trajet total sur des routes de montagnes et le reste en bateau, ce n’est pas idéal non plus, forcément. Mais comme il pleuvait, on ne pouvait pas non plus dormir sur les îles à la belle étoile comme on le fait d’habitude, vu qu’on ne voyait pas les étoiles, forcément. Et toujours comme il pleuvait, la mer était assez agitée, forcément, et le Sambuco prenait pas mal l’eau de toutes parts (mais pour ma part c’est surtout la non étanchéité du toit qui m’a fait passer une nuit mouillée). Forcément, dit comme ça ce n’est pas très engageant, mais en fait c’était un Week end assez marrant. Il y a eu quelques péripéties qui ont pimentés notre Week end, comme la recherche du canot de survie qui s'était échappé pendant la nuit, sa récupération après plusieurs tentatives échouées par un des peu nombreux représentant de la presse internationale en Erythrée (comme quoi il faut toujours avoir un journaliste avec soi), et la pêche miraculeuse de la Mer Rouge (des poissons de 1 mètre suicidaire selon moi), et j’ai même vu des vrais dauphins dans la vraie mer pour la première fois de ma vie. Et pour le coup, la pluie, c’était du dépaysement.

Mais le week end sur les îles, n’était qu’un début. Après, ou pendant, est venu l’idée débile de partir en week end au Yemen. Et en fait c’était une idée géniale. D’abord, j’avais encore un visa valide, qui me permet de sortir du pays quand je veux (et c’est un point important). Il expire bientôt, mais pas tout de suite. Ensuite, il y a des copains qui étaient prêts à donner un coup demain logistique (du genre, hébergement, devises, accompagnateur masculin…) Et hop 4 jours au Yemen, histoire de changer d’ambiance. Le pied. Et le changement d’ambiance fut extrêmement efficace. Et les yéménites sont toujours aussi sympas, la nourriture toujours bonne, et la musique Yéménite est vraiment chouette, même si à la fin, j’ai laissé la partie « culture » à mon compagnon de voyage et je suis revenue avec un disque de chanteuse égyptienne, dont un jour, c’est sûr je réussirais à lire le nom.

Evidemment je suis aussi revenue avec d’autres denrées précieuses et introuvables (à Asmara), du genre chocolat, crème à figure, soda aux goûts discutables, crème en boite de conserve, thé à la vanille, épices en tout genre (quand même le Yemen quoi), café, accessoires de cuisine, et j’en passe. Parce que nous avions demandé 50 Kg de bagages chacun, et que nous avions que peu d’idées finalement pour les remplir (mais beaucoup d’attentes côté asmarinesque), que nous avons essayé mais malheureusement échoué avec la piètre performance de 30 Kg a deux - mais j'avoue que nous n'avons pas osé ramener du lait et des jus de fruits (qu'on trouve à prix d'or ou à prix de "spouse qui veut bien aller faire la queue à 4h du matin pour le lait", mais qu'on trouve quand même dans nos contrées).



Le vieux Sana’a c’était toujours aussi beau comme ça (la nuit avec un appareil qui ne le savait pas - que c'était la nuit).


Et c’est toujours aussi chouette de se balader au hasard des rues de la ville. D’autant que j’aime autant la vieille ville que la nouvelle. Evidemment faut aimer les villes, hein. La vieille ville est une sorte de musée architecturale toujours en activité, quand la nouvelle ville développe une sorte d’énergie anarchique qui reste très accueillante. Et puis il y a un mélange extraordinaire des genres, d’une société qui intègre la modernité occidentale qui me fascine. Et puis on mange bien quand même.



La nouvelle ville c’est plutôt comme ça. (Avec une femme au voile colorée et pas tout en noir).
Bon il faudrait bien que j'y retourne histoire de sortir un peu de la ville et visiter aussi les magnifiques villages, la côte mythique, Aden, Faire du abducted-tourism, et peut être même essayer le Kât, mais là va falloir que je retravaille sérieusement sur mon emploi du temps des prochains mois.

Je vous rassure le retour à Asmara m'a gardé sur la même humeur, sans doute un peu comtemplative, mais certainement pas déprimée. D'ailleurs je fredonne maintenant dez chansons dont je ne peux pas dire les paroles, hormis quelques habibi habibi.
Oui faudrait vraiment que je me mette sérieusement à apprendre l'arabe quand même...

mercredi, avril 19, 2006

Trahison

Bon voilà, en ce moment je fredonne. Souvent quand je fredonne, au fond, c’est un peu mon subconscient qui réagit à mon environnement extérieur. Bon évidemment ça ne marche pas toujours, mais quand même, souvent. Spécialement quand c’est une chanson que je n’ai pas entendu depuis très très longtemps et qui surgit de nulle part. Après il faut nuancer, je connais rarement les paroles des chansons que je fredonne, et en fait, souvent je les invente. Mais parfois aussi, même si je les invente, il suffit que je me rappelle des vraies paroles pour savoir exactement pourquoi je fredonne cette chanson là particulièrement à ce moment là.
Heureusement, tout comptes faits, je fredonne le plus souvent une chanson que j’ai entendu peu de temps auparavant, mon subconscient ne me trahit quand même pas si souvent que ça. Parce que bon, quand même c’est un peu énervant d’être trahit par son subconscient que finalement je connais à peine.
Bon comme tout Asmara a découvert ce qui se cachait au tréfond de mon âme (et pourtant c’est pas comme si je chantais hyper bien non plus hein), il n’y a pas de raisons que vous n’en profitiez pas. Ouais c’est comme ça, je suis quelqu’un d’extrêmement partageuse du subconscient au fond, on rencontre des gens comme ça, on les trouve sympathique te plutôt équilibré et paf voilà qu’ils vous envoient leur subconscient dans le blog. Comme quoi faut toujours se méfier un peu quand même.
En ce moment c’est ça que je fredonne (un extrait)

How many times must a man look up
Before he can see the sky?
Yes, 'n' how many ears must one man have
Before he can hear people cry?
Yes, 'n' how many deaths will it take till he knows
That too many people have died?
The answer, my friend, is blowin' in the wind,
The answer is blowin' in the wind.

How many years can a mountain exist
Before it's washed to the sea?
Yes, 'n' how many years can some people exist
Before they're allowed to be free?
Yes, 'n' how many times can a man turn his head,
Pretending he just doesn't see?
The answer, my friend, is blowin' in the wind,
The answer is blowin' in the wind.


Le pire c’est que je ne suis même pas sûre de connaître l’air en fait…
Et l’autre pire c’est que je ne savais même pas que je connaissais les paroles en fait… (mais oui je les connaissais quand même).
Et le pire du pire c’est cette assez désagréable impression de me transformer en minette (des années 70 d’accord, mais minette tout de même) qui découvre le sens de sa vie dans les paroles de ses chanteurs (engagés certes, mais chanteur quoi) favoris (enfin bon ça ce serait une découverte aussi vu que je ne connais pas grand chose à l’œuvre du monsieur). Pas très flatteur pour l’ego. Je vais peut être lancer un club anti Bob Dylan moi tiens, juste pour me venger gratuitement, ça pourrait être défoulatoire si ça se trouve.
Wanna Join ?

mardi, mars 28, 2006

C’est quand le bonheur ?

Poutou sur le front plus bobo. Voilà c’est passé.
Le rhume est toujours là, tapis dans le fond de mon crâne, on ne peut pas dire que la situation en Erythrée se soit franchement améliorée, on ne peut pas vraiment dire non plus que les imbroglio administratifs aient connu de clarification soudaine, mais bon…

J’ai commencer par changer la bande son, c’est fou l’importance de la bande son pour la crédibilité du propos… Fallait y aller progressivement, hein. Je suis passée du trentenaire dépressif parisien qui a besoin d’amour à la diva du saudade, bon d’accord c’est pas tout à fait « the hills are alive with the sound of music », mais sur la bonne voie, après j’ai fait une incursion vers le folkeux new yorkais, mais en fait ce n’était pas tout à fait la bonne prescription, je me suis dis qu’il fallait revenir en Europe, généreusement avec quelqu’un qui aime. Et voilà guérie, pas si difficile que ça quand même.

Bon si c’était aussi facile de supprimer la faim dans le monde, ça serait quand même plus pratique, évidemment.
A la place, on se prépare à une catastrophe régional dont on a encore du mal à mesurer l’ampleur. On prévoit, on projette, on essaye de minimiser, mais on manque quand même pas mal d’infos. Evidemment comme on sait déjà que c’est mal barré, on peut prévoir un peu, voire même essayer de prévenir un peu. Mais au final tant que la photo du petit enfant noir à gros ventre et bras squelettique n’est pas dans les journaux, c’est quand même difficile d’y croire. Evidemment le problème c’est qu’à ce stade là il est quasi perdu le gamin.
Ouais.
En fait je réalise que cette semaine j’ai avantageusement échangée la mélancolie contre la colère…

C’est le truc aussi de faire un boulot où on bosse pour des vrais gens, où on mesure l’impact des politiques sur la vie des gens, forcément il y a pleins de moments où ça énerve. Il y a aussi pleins de moments où on se dit, bon je fais juste mon boulot à moi, mon crachat dans l’océan et c’est déjà un début, même si c’est grand l’océan, surtout vu de près.
Sinon, ce qui est bien quand on est en colère c’est que certes, on peut avoir tendance à faire un peu n’importe quoi dans tous les sens, mais au moins il y a de l’énergie. Il suffit de réussir à la canaliser, et ça c’est ce que je réussis le mieux à faire, alors, ça va.
On va voir où tout ça va nous mener…
La semaine prochaine.

jeudi, mars 23, 2006

Un grand moment de lassitude…

Ou un petit coup de mou quoi

Cette semaine est un peu pffffffft
Je sais bien qu'en général j’essaye plutôt de ne pas inquiéter mes lecteurs et surtout ma mère qui en dit rien mais n’en pense pas moins, mais quand même, parfois il y a des petites baisses de moral au cours de ces longs mois passés loin de vous.

Là maintenant, il y a une petite accumulation de facteurs bluesy. Pour commencer, il y a des expats qui s’en vont. Et moi ça me colle toujours le blues les gens qui rentrent en Europe, pas seulement parce que je deviens sentimentale sur mon vieil âge, qu’on réalise que ces gens qu’on croisait tous les jours, on ne les verra plus ou extrêmement occasionnellement, mais aussi parce que à chaque fois ça me donne la nostalgie de la maison, la vie en France le métro, les pépettes branchouilles, les travailleurs pressés, les executive sûrs d’eux et de leurs costume gris, les cafés en terrasse, les restos viets, les crêperies, les librairie-papeterie-presse, ou juste se balader dans Paris, la société de consommation, sans parler de tous ces gens que j’aime croiser presque par hasard grâce aux talents sociaux du Yaka, des discussions sur tout rien, refaire le monde ou juste le dernier film qu’on a vu, la vie quoi… C’est dans ces moments là que je me dis que je ne suis pas faite pour l’expatriation après tout. Bon après ça passe, c’est temporaire, je suis encore trop curieuse de savoir ce qu’il se passe ailleurs, comment les gens vivent différemment pour ne pas continuer à aller explorer au delà de mon quartier.
Ensuite, il y a 3 nouvelles ONG internationales qui se font expulser, ce qui diminue encore la capacité de réponse humanitaire dans ce coin du monde qui en a plutôt besoin. Mais aussi, ne pas connaître les raisons le pourquoi untel reste et pas l’autre donne un sentiment d’insécurité juridique très inconfortable. Ne pas connaître les déterminants du choix enlève la possibilité de choisir. Alors qui sera le prochain ? Que deviennent les bénéficiaires des programmes ? Que peut-on faire encore avant de se faire jeter dehors ? Comment commencer une action quand on ne connaît pas le temps qui nous est imparti pour la mener ? Et finalement l’éternel question, mais qu’est ce qu’on fout là ? Est-ce que c’est vraiment la bonne chose à faire ? et tous les doutes de l’humanitaire reviennent…

Enfin, mon projet vient de se rallonger de 3 semaines et prendre quelques points de complexité administrative et de procédures sur lesquelles il faut faire s’entendre tout le monde. Et j’avais promis de rester jusqu’à la pose de la première pierre… qui sera donc 3 semaines plus tard… Mais j’avais aussi promis de rentrer en avril, ce qui paraît sérieusement compromis aussi…

Faudrait que je trouve un moyen de persuader le Yaka de venir refaire un tour par ici, mais il n’avait pas l’air très très emballé la dernière fois que je lui en ai parlé…
Et aussi, j’allais oublier, j’ai un méchant rhume qui tient depuis plus d’un mois et ça commence à devenir pénible. Je soupçonne les médocs érythréens d’être un petit peu fort pour moi et je viens de passer testeuse pour l’industrie pharmaceutique suisse qui est sensé être leader dans le domaine, non ? En attendant je suis en train de contribuer à la bonne santé de l’industrie du Kleenex italien, on ne pourra pas dire que je ne soutien pas l’Europe.
Enfin, bon, c’est passager, la semaine prochaine je reprends du poil de la bête, et j’arrête d’écouter de la musique de trentenaire dépressif, promis.

mardi, mars 14, 2006

Interruption momentanée des services

Ouais
Bon

C’est pas comme si je ne voulais pas hein…
C’est blogger qu’est pas gentil avec moi. Pourtant j’ai pris une nouvelle connexion Internet par radio (mon toit parle avec le toit du building de la Lufthansa, la classe), et depuis blogger est fâché avec moi. C’est que c’est susceptible le blog, on ne croirait pas comme ça. Cela dit, je vous rassure malgré le quadruplement du prix de l’abonnement, la connexion n’est pas meilleure, peut être pire en fait, mais permanente, attention.
D’ailleurs c’est bien simple, là c’est le Yaka qui poste à ma place. Et quand même le journal d’Erythrée qui doit être posté depuis Paris, on va finir par croire que je suis au fin fond de l’Afrique…

Parce que en vrai moi j’adore écrire des posts, ça me distrait des rapports, ça me permet de procrastiner avec bonne conscience, ça me donne des nouveaux défis dans la vie (ouaip moi aussi si je veux je fais youpi du 3e millénaire d’abord), ça fait lire le quotidien avec d’autres yeux, et, euh, je ne sais pas moi, des trucs enfin, une sorte de nouvelle frontière électronique quoi, le dépassement de la dimension postale, que sais-je…
A part ça, je fais quoi dans la vie ?
Ben pas mal de rapports mais là c’était fini, mais là ça va recommencer après 2 semaines de pauses où j’ai failli me sentir un peu perdue. Heureusement pleins de gens sont venus à la rescousse me poser pleins de questions hyper dures dont je n’avais pas la réponse et je ne me suis même pas ennuyée du coup. C’est fou non ?

Je suis retournée brûler sur les îles (et manger du sable, et avoir le mal de mer, et me faire réveiller à 5h par le soleil un DIMANCHE !!!, et ne pas avoir de marshmallows à griller sur le feu de bois (mais ça c’est plutôt un truc d’américain et nous nous n’étions pas américains) et ne pas chanter autour du feu avec une guitare sèche (parce que personne n’avait pensé à la guitare, pourtant là c’est universel non ?), c’était vraiment chouette, si si. Une île déserte, pleins de poissons colorés, et du corail, et la mer exactement à la bonne température, et le soleil aussi (juste bien pour ne pas avoir froid en sortant de l’eau, mais pas trop chaud si on préfère faire la sieste) et la paix aussi, c’est bien la paix, et pour le coup c’est bien un truc d’île déserte.

Tiens je vais me remettre à la méditation, c’est pas bête ça ?
Alternativement, je vais à la piscine de l’Intercon faire Miami Beach avec les copains. Ce qui consiste grosso modo à ne pas décoller de son transat (bon d’accord il y a quelques incursions dans la piscine quand même) de l’après midi. Le repas est servi sur transat, ainsi que le thé glacé. Ca permet de se refaire une santé après un samedi soir souvent difficile et accessoirement d’aborder la semaine de travail avec un coup de soleil sur le nez du meilleur effet.
Trop dur ma vie

Ben ouais il n’y a pas blogger mais quand même il y a des compensations…

jeudi, février 16, 2006

La minute culturelle

Voilà ça c’est le nouveau moi.

Oui je sais ça peut paraître un peu surprenant comme ça quand on me connaît, mais justement le truc c’est que le peintre ne m’avait jamais vu avant de me remettre le tableau fini. A part ça, c’est tout à fait moi vu de la fenêtre de mon bureau.
Impressive, non ?

Finalement on ne se rend jamais vraiment compte de comment on apparaît aux autres.
Là on dirait bien que c’est la blonde en moi qui est apparu derrière les grilles de mon bureau devant mon laptop (qui n’est pas un dell non plus, mais bon), le clop à la main - car je n’ai toujours pas encore arrêté de fumer et apparemment ça se voit.

Et pour continuer dans la minute culturelle, toujours de l’art, sauf que là c’est moi qui l’ai fait et c’est spécial pour les incrédules qui ne croyaient pas que je faisais vraiment des choses avec mes mains alors que mes ampoules de mains en étaient une preuve tangible et tout et tout.

On pourrait aussi prendre cet objet d’artisanat érythréen, creusé à la main par une travailleuse humanitaire comme le signe patent de mon ennui. En fait il n’en est rien, c’est surtout le signe patent d’un léger autisme qui se révèle sur le tard. Ou bien c’est contagieux et là je connais le coupable, c’est encore un coup du Yaka.

mercredi, février 15, 2006

Back in town

Ca se voit pas forcément bien là ← mais en fait ça fait quand même un bail que je suis de retour à Asmara (une sorte de bail de 10 jours mais un bail quand même).
Bizarrement le voyage du retour s’est passé comme sur des roulettes, je n’étais pas en liste d’attente, l’avion était à l’heure, moi aussi, même pas un petit excédent de bagages pour rigoler, rien de rien qui aurait pu justifier une indue prolongation des vacances. La vie n’est pas juste !
Et puis, back à Asmara, accueillie avec le sourire et des fleurs par les travailleurs que j’exploite (je vous dis même pas les heures sup’ pour venir me chercher à l’aéroport) et une température clémente (mais comme il neigeait quand je suis partie et qu’il a fait dans les moins pendant toutes les vacances, ce n’était vraiment pas difficile hein.)

dimanche, janvier 15, 2006

Vainqueur de la premiere etape

Ca y est
je suis a Sana'a au Yemen, ce qui implique que
1/ j'ai reussi a sortir du pays
2/ j'ai reussi a monter dans l'avion
Ouais d'accord ca n'a l'air de rien comme ca et je connais pleins de gens qui le font tous les jours, mais en vrai c'est quand même le résultat d'une très très longue entreprise dont le résultat ne fut connait que vendredi 13. Et qui a dit que vendredi 13 ne portait pas chance ? Enfin vendredi j'ai fini par réussir à sortir du pays, mais je n'étais pas encore sûre de pouoir rejoindre la France.
Enfin je devrais arriver a Paris lundi matin vu que j'ai aussi reussi a trouver une place dans un avion pour la France (en juste 40 minutes de comptoir-sitting, pas mal non ?).
et là râaaah, 2 semaines de vacances à peine perturbée par quelques tracasseries administratives (la quête du passeport, la quête du visa, la journée de debriefing, la confrontation à l'administration française pour leur expliquer que "euh bon d'accord je suis hors delais poru toutes les paperasses mais c'est parce que je n'etais pas la d'abord et bon OK j'aurais pu le prevoir mais aussi faut voir que je suis un peu tête en l'air et ca on ourrait le prendre en compte non?")
En attendant et apres m'être par 2 fois levée trop tard pour aller au souk (plutôt un late Claire qu'un early Claire, j'avoue) je m'entraine à revoir mes neveux en jouant avec les petits gars des copains qui m'hébergent. C'est du boulot les enfants...
et je vais tenter de re-retrouver LE resto viêt de Sana'a, histoire de compléter le ré-apprentissage progressif à la civilisation. Woah des supermarchés, quoi 12 sortes de laits différents ? Heureusement il y a quelques repères rassurants dans cette débauche d'abondance capitaliste, c'est aussi du lait yéménite à base de concentré qui est introduit en contrabande en Erythrée (et à prix d'or).
Alors a tout de suite hein

jeudi, janvier 12, 2006

Fugue

Ca y est j’ai mon permis de sortie
Pas croyable
C’etait déjà devenu une légende urbaine
Une légende urbaine asmaroite, qui n’est certes pas la plus grande ville du monde mais légende urbaine quand même : Claire est coincée à Asmara, même pas en Erythrée, vu qu’il faut des permis pour se balader, non, à Asmara, avec autorisation d’aller voir la mer le WE…
Pfffiou je l’ai échappé belle quand même
Reste encore a être bookée sur un avion autrement qu’en liste d’attente (ils sont aussi hyper fort pour ça chez Yemenia). En fait chez Yemenia, ils ont le sens du business.
C’est bien simple, tout le monde est en liste d’attente, sauf ceux qui rajoutent 100 USD. Là ils sont confirmés. Un truc un peu bizarre quand même. Bon moi j’ai le charme de ma secrétaire qui marche assez bien et si ça se trouve ça vaut plus que 100USD alors ils n’ont qu’à bien se tenir les yéménites.

lundi, janvier 09, 2006

Combien de temps, combien de temps…

Combien de temps faut-il pour sortir d’Erythrée ?
Non, parce que je reconnais que ça avait des aspects plutôt drôles au début. C’est vrai quoi, être retenu contre son gré dans un pays qui donne tous les signes de vouloir mettre les étrangers dehors a une certaine ironie que je ne manque pas d’apprécier. C’est un peu : "tiens il y a 2 catégories alors, ceux qui se font jeter et ceux qui ne peuvent pas sortir", et "comment faire pour passer de l’une à l’autre…". Oui, on finit par avoir des jeux bizarres au bout d’un certain temps.
Et puis les multiples méandres de l’administration érythréennes finissent aussi par rendre les choses cocasses au fond. Rien que d’imaginer le tas de lettres que j’ai envoyées et qui n’ont jamais eues de réponses - mais qui ont été lues ça j’en suis sûre même si les sources de confirmation sont parfois bien étranges – rien que d’imaginer la configuration du bureau qui reçoit toutes mes lettres, la tête de la personne qui voit encore ma signature… Parce que j’ai un double figurez-vous, (elle est acharnée on vous dit !) donc je connais exactement le nombre de mètres linéaires (soigneusement rangé dans des classeurs) de lettres envoyées, feuille par feuille. Un truc de psychopathe.
Mais là, bon, j’en ai un peu marre quand même. C’est un peu lassant l’humour de répétition, et puis c’est un peu usant de jouer au psychopathe, on risque de vraiment le devenir à la fin, ils ne se rendent pas compte !!

Et pourquoi d’abord on ne veut pas me donner d’exit visa, hein, pourquoi ?
(Là on s'aperçoit que j'ai déjà été sérieusement atteinte parce que en fait la vraie question c'est : "Mais pourquoi faut-il un visa de sortie ?" mais bon, soit, admettons)
Evidemment c’est compliqué et il y a pleins de facteurs en jeu, entre autre que mon passeport n’a quasi plus de pages et que je vais devoir le renouveler ce qui ajoute du kafkaien au kafkaiesque si c'est possible.
Tout reste très logique, rationnel et organisé jusqu’à ce que tout d’un coup on tombe sur un impasse, il y a un truc qui bloque.
Là faut que j’arrête avant de vraiment devenir PNG.
Heureusement que yemenia airlines permet les multiples (et on dirait même indéfinis) changements de réservation sans frais ; parce que mine de rien j’ai toujours le même billet, initialement réservé pour le 21 décembre et repoussé de semaine en semaine au gré des blocages administratifs.
J’y crois encore !
Je suis une femme de beaucoup de foi.
En ce moment tout a encore empiré à cause des multiples jours fériés du pays. (Quoi vous n’avez pas re-fêté Noël samedi dernier ?; Quoi vous n’allez pas fêter l’Aid mardi ? bandes de mécréants non œcuméniques va). Les semaines de 4 jours, enfin de 4 jours et demi parce que cette année presque toutes les fêtes tombaient le WE, ça tue les procédures administratives, y a pas à dire.
Bon, cela dit je serais bientôt illégale dans le pays (vu que l’expiration de mon permis de résidence est incessante), donc avec un peu de chance je vais réussir à partir avant de me faire expulser, et juste à temps pour venir fêter le Têt à Paris.
C'est pas bien fait peut être ?

jeudi, janvier 05, 2006

Mes voeux alimentaires

Cette année, chose exceptionnelle (vu que c’est la première fois que je le fais et que ce n’est pas dit encore que ça se renouvelle), j’ai envoyé mes vœux professionnels.
Ben c’est fou quand même, il y a pleins de gens qui répondent.
Alors c’est sans doute moi qui suis très mufle d’habitude et qui ne répond jamais aux cartes de vœux, je ne savais même pas qu’il fallait. En tout cas ça m’a fait plaisir quand même.
Faut dire que la carte élaborée par le Spécialiste en Art Majeur était Magnifique ET personnalisée. Cela dit il faudra que je vous montre les cartes de voeux qu’on peut trouver par ici parce qu’elles ne sont pas mal non plus quand même. Ma favorite restant celle où il y a une photo d’un plat d’Injira (le plat traditionnel) qui à défaut de vraiment mettre l’eau à la bouche (c’est vraiment vraiment trop pimenté pour moi) fait sens : « je vous souhaite une année plein de nourriture ».

Bon, du coup, ce midi je suis allée manger une LANGOUSTE !!! de Massawa, c’était trop trop bien, en terrasse, au soleil, un peu comme les vacances quoi…
Pfff c’est chouette la vie quand même. Je vosu souhaite pleins de langouste en terraasse au soleil à vous aussi
Et je m’aperçois aussi que finalement on se fait très vite à passer tous les hivers au soleil, même dans des coins supposés pourris (liste de gauche quand même pour ceux qui suivent). Il y a clairement des compensations.

mardi, janvier 03, 2006

Une chanson douce...

Bon alors, c’était comment la Saint Sylvestre pour vous ? Parce que moi c’était… intéressant, expérimental, mais au final assez marrant et sympathique.
J’étais invitée à une soirée karaoké par une représentante de la communauté philippine à Asmara. Et elle n’était pas seule, il y avait un bon florilège des représentants de pays asiatiques. Du coup on a super bien mangé.
Et après on a chanté… (forcément c’est un truc qui s’impose un peu dans une soirée Karaoké, j’aurais dû m’en douter).
Oui.
Même moi.
Ha ha ça vous épate hein ! ben moi aussi j’avoue.
D’où c’est important de noter que tous ces gens étaient asiatiques, ressortissants de pays où le Karakoe est totalement entré dans les mœurs et qu’ils prennent ça un peu comme jouer à la belote quoi. (Il y en a de bons, d’autres moins bons et même des débutants mais tout le monde peut rapidement s’y mettre). Du coup c’est assez décomplexant finalement. Et puis, on m’a accompagné au début (un peu comme les tours pour rien quand on apprend la belote – et je sais de quoi je parle j’ai appris il n’y a pas longtemps, bon depuis j’ai oublié mais c’est pas grave hein)
Enfin j’ai échappé à Wham ! «Last Christmas, I gave you my heart
But the very next day, You gave it away
», à Georges Michael « Careless Whisper :I’m never gonna dance again,Guilty feet have got no rhythm.Though it’s easy to pretend,I know you’re not a fool.» et tant d’autres choses plus ou moins terribles.
Mais j’ai brillée sur « Killing me softly with his song, killing me softly with his song, telling my whole life with his words, killing me softly… with his song », sur «I see trees of green, red roses too I see them bloom for me and you And I think to myself, what a wonderful world» et sur «I’ve lived a life that’s full.I’ve traveled each and ev’ry highway;And more, much more than this,I did it my way.», sans parler de «Welcome to the Hotel California Such a lovely place (Such a lovely place) Such a lovely face Plenty of room at the Hotel California Any time of year (Any time of year) You can find it here» et de celles que j’ai déjà oublié parce que passée un certain nombre hein. Dois je vraiment avouer que je connaissais ces chansons grâce aux reprises ré-écoutées récemment et respectivement de Frank Sinatra, Joey Ramones et Nina Hagen (mais la version des Sex Pistols est beaucoup plus fidèle si on peut dire). Evidemment j’ai moins brillé sur tous les autres trucs que je ne connaissais que vaguement. Et c’est là qu’on se rend compte qu’on est passé à côté d’une bonne partie de la culture populaire de tubes américains du monde, ou alors malgré mon âge respectable j’étais trop jeune. Je ne saurais trop dire.
Enfin merci au Yaka et à ses TDJ car il m’a permis de briller lors de ce rite de passage d’année un peu particulier.
Parce que le Karaoke c’est un peu comme les chansons qu’on pense qu’on connaît par cœur à force de les avoir entendu partout (en tout cas la sélection c’est assez ça) et qu’on chante en faisant tintintin tintiiiiiin sauf que là il y a les paroles qui sont écrites sur un écran. Pratique, mais en même temps on se rend compte que finalement c’est plus simple de faire tintintin tintintin, parce qu’il y a moins besoin de se concentrer avec ses yeux.

Après minuit on s’est tous tenu par les mains (bras croisés) mais on n’était pas assez nombreux pour faire une grande ronde autour de la terre alors à la place on a chanté une chanson, en anglais, dont une seule personne connaissait les paroles d’ailleurs, ce qui était un peu bizarre vu qu’il n’y avait personne de culture anglo-saxonne dans la ronde, mais bon. L’air me disait vaguement quelque chose (que j’ai du entendre dans un film sans doute américain) et ça ressemblait un peu à une chanson militaire, mais qu’à cela ne tienne, n’écoutant que mon courage et grâce à ma grande pratique de la chorale des Thieu Nhi j’ai vaillamment suivi à force de lalala lalalaaaaaa enthousiastes.
Ha, qui aurait cru qu’un jour la compétence de montrer de la conviction pour chanter des chansons que l’on ne comprend pas et que j’ai développé très jeune me servirait, hein ? (rien que de repenser à notre tyrannique chef d’orchestre en mémorable costume violet et qui, à la réflexion, avait quelque chose du « chtrumblugluk, the artist formerly known as Prince» mais avec des années d’avance, ça me re-terrorise tiens).

Là maintenant va falloir me dire laquelle de ces chansons vous être en train de fredonner et que j’aurais réussi à vous coller dans le crâne pour la journée.

C’était la fin du jeu.