dimanche, avril 23, 2006

Re Week End, parce qu'il n'y a pas de raisons

Comme vous aviez pu le constater récemment, mon moral d’acier commençait a sérieusement s’effriter depuis quelques temps. (Où l’on apprend que l’acier s’effrite aussi, ben oui). Il fallait donc urgemment rétablir le dynamisme et l’optimisme de cette maison par des mesures exceptionnelles.

J’ai essayé le Week End sur les îles Dahlak, c’était bien, c’était pluvieux, mais la compagnie étant sympathique, c’était un Week End sympathique. Evidemment si on considère que je suis malade en voiture ET en bateau, passer un Week end qui inclut 5h de trajet total sur des routes de montagnes et le reste en bateau, ce n’est pas idéal non plus, forcément. Mais comme il pleuvait, on ne pouvait pas non plus dormir sur les îles à la belle étoile comme on le fait d’habitude, vu qu’on ne voyait pas les étoiles, forcément. Et toujours comme il pleuvait, la mer était assez agitée, forcément, et le Sambuco prenait pas mal l’eau de toutes parts (mais pour ma part c’est surtout la non étanchéité du toit qui m’a fait passer une nuit mouillée). Forcément, dit comme ça ce n’est pas très engageant, mais en fait c’était un Week end assez marrant. Il y a eu quelques péripéties qui ont pimentés notre Week end, comme la recherche du canot de survie qui s'était échappé pendant la nuit, sa récupération après plusieurs tentatives échouées par un des peu nombreux représentant de la presse internationale en Erythrée (comme quoi il faut toujours avoir un journaliste avec soi), et la pêche miraculeuse de la Mer Rouge (des poissons de 1 mètre suicidaire selon moi), et j’ai même vu des vrais dauphins dans la vraie mer pour la première fois de ma vie. Et pour le coup, la pluie, c’était du dépaysement.

Mais le week end sur les îles, n’était qu’un début. Après, ou pendant, est venu l’idée débile de partir en week end au Yemen. Et en fait c’était une idée géniale. D’abord, j’avais encore un visa valide, qui me permet de sortir du pays quand je veux (et c’est un point important). Il expire bientôt, mais pas tout de suite. Ensuite, il y a des copains qui étaient prêts à donner un coup demain logistique (du genre, hébergement, devises, accompagnateur masculin…) Et hop 4 jours au Yemen, histoire de changer d’ambiance. Le pied. Et le changement d’ambiance fut extrêmement efficace. Et les yéménites sont toujours aussi sympas, la nourriture toujours bonne, et la musique Yéménite est vraiment chouette, même si à la fin, j’ai laissé la partie « culture » à mon compagnon de voyage et je suis revenue avec un disque de chanteuse égyptienne, dont un jour, c’est sûr je réussirais à lire le nom.

Evidemment je suis aussi revenue avec d’autres denrées précieuses et introuvables (à Asmara), du genre chocolat, crème à figure, soda aux goûts discutables, crème en boite de conserve, thé à la vanille, épices en tout genre (quand même le Yemen quoi), café, accessoires de cuisine, et j’en passe. Parce que nous avions demandé 50 Kg de bagages chacun, et que nous avions que peu d’idées finalement pour les remplir (mais beaucoup d’attentes côté asmarinesque), que nous avons essayé mais malheureusement échoué avec la piètre performance de 30 Kg a deux - mais j'avoue que nous n'avons pas osé ramener du lait et des jus de fruits (qu'on trouve à prix d'or ou à prix de "spouse qui veut bien aller faire la queue à 4h du matin pour le lait", mais qu'on trouve quand même dans nos contrées).



Le vieux Sana’a c’était toujours aussi beau comme ça (la nuit avec un appareil qui ne le savait pas - que c'était la nuit).


Et c’est toujours aussi chouette de se balader au hasard des rues de la ville. D’autant que j’aime autant la vieille ville que la nouvelle. Evidemment faut aimer les villes, hein. La vieille ville est une sorte de musée architecturale toujours en activité, quand la nouvelle ville développe une sorte d’énergie anarchique qui reste très accueillante. Et puis il y a un mélange extraordinaire des genres, d’une société qui intègre la modernité occidentale qui me fascine. Et puis on mange bien quand même.



La nouvelle ville c’est plutôt comme ça. (Avec une femme au voile colorée et pas tout en noir).
Bon il faudrait bien que j'y retourne histoire de sortir un peu de la ville et visiter aussi les magnifiques villages, la côte mythique, Aden, Faire du abducted-tourism, et peut être même essayer le Kât, mais là va falloir que je retravaille sérieusement sur mon emploi du temps des prochains mois.

Je vous rassure le retour à Asmara m'a gardé sur la même humeur, sans doute un peu comtemplative, mais certainement pas déprimée. D'ailleurs je fredonne maintenant dez chansons dont je ne peux pas dire les paroles, hormis quelques habibi habibi.
Oui faudrait vraiment que je me mette sérieusement à apprendre l'arabe quand même...

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