jeudi, mars 23, 2006

Un grand moment de lassitude…

Ou un petit coup de mou quoi

Cette semaine est un peu pffffffft
Je sais bien qu'en général j’essaye plutôt de ne pas inquiéter mes lecteurs et surtout ma mère qui en dit rien mais n’en pense pas moins, mais quand même, parfois il y a des petites baisses de moral au cours de ces longs mois passés loin de vous.

Là maintenant, il y a une petite accumulation de facteurs bluesy. Pour commencer, il y a des expats qui s’en vont. Et moi ça me colle toujours le blues les gens qui rentrent en Europe, pas seulement parce que je deviens sentimentale sur mon vieil âge, qu’on réalise que ces gens qu’on croisait tous les jours, on ne les verra plus ou extrêmement occasionnellement, mais aussi parce que à chaque fois ça me donne la nostalgie de la maison, la vie en France le métro, les pépettes branchouilles, les travailleurs pressés, les executive sûrs d’eux et de leurs costume gris, les cafés en terrasse, les restos viets, les crêperies, les librairie-papeterie-presse, ou juste se balader dans Paris, la société de consommation, sans parler de tous ces gens que j’aime croiser presque par hasard grâce aux talents sociaux du Yaka, des discussions sur tout rien, refaire le monde ou juste le dernier film qu’on a vu, la vie quoi… C’est dans ces moments là que je me dis que je ne suis pas faite pour l’expatriation après tout. Bon après ça passe, c’est temporaire, je suis encore trop curieuse de savoir ce qu’il se passe ailleurs, comment les gens vivent différemment pour ne pas continuer à aller explorer au delà de mon quartier.
Ensuite, il y a 3 nouvelles ONG internationales qui se font expulser, ce qui diminue encore la capacité de réponse humanitaire dans ce coin du monde qui en a plutôt besoin. Mais aussi, ne pas connaître les raisons le pourquoi untel reste et pas l’autre donne un sentiment d’insécurité juridique très inconfortable. Ne pas connaître les déterminants du choix enlève la possibilité de choisir. Alors qui sera le prochain ? Que deviennent les bénéficiaires des programmes ? Que peut-on faire encore avant de se faire jeter dehors ? Comment commencer une action quand on ne connaît pas le temps qui nous est imparti pour la mener ? Et finalement l’éternel question, mais qu’est ce qu’on fout là ? Est-ce que c’est vraiment la bonne chose à faire ? et tous les doutes de l’humanitaire reviennent…

Enfin, mon projet vient de se rallonger de 3 semaines et prendre quelques points de complexité administrative et de procédures sur lesquelles il faut faire s’entendre tout le monde. Et j’avais promis de rester jusqu’à la pose de la première pierre… qui sera donc 3 semaines plus tard… Mais j’avais aussi promis de rentrer en avril, ce qui paraît sérieusement compromis aussi…

Faudrait que je trouve un moyen de persuader le Yaka de venir refaire un tour par ici, mais il n’avait pas l’air très très emballé la dernière fois que je lui en ai parlé…
Et aussi, j’allais oublier, j’ai un méchant rhume qui tient depuis plus d’un mois et ça commence à devenir pénible. Je soupçonne les médocs érythréens d’être un petit peu fort pour moi et je viens de passer testeuse pour l’industrie pharmaceutique suisse qui est sensé être leader dans le domaine, non ? En attendant je suis en train de contribuer à la bonne santé de l’industrie du Kleenex italien, on ne pourra pas dire que je ne soutien pas l’Europe.
Enfin, bon, c’est passager, la semaine prochaine je reprends du poil de la bête, et j’arrête d’écouter de la musique de trentenaire dépressif, promis.

2 commentaires:

evymoon a dit…

Just... keep grooving High
la la la la :-)

Anonyme a dit…

:-) !

Rho, c'est pas grave, passe a la maison on te fera des gaufres !

On pense a toi,
Bisous de tutta la famiglia