mardi, mars 28, 2006

C’est quand le bonheur ?

Poutou sur le front plus bobo. Voilà c’est passé.
Le rhume est toujours là, tapis dans le fond de mon crâne, on ne peut pas dire que la situation en Erythrée se soit franchement améliorée, on ne peut pas vraiment dire non plus que les imbroglio administratifs aient connu de clarification soudaine, mais bon…

J’ai commencer par changer la bande son, c’est fou l’importance de la bande son pour la crédibilité du propos… Fallait y aller progressivement, hein. Je suis passée du trentenaire dépressif parisien qui a besoin d’amour à la diva du saudade, bon d’accord c’est pas tout à fait « the hills are alive with the sound of music », mais sur la bonne voie, après j’ai fait une incursion vers le folkeux new yorkais, mais en fait ce n’était pas tout à fait la bonne prescription, je me suis dis qu’il fallait revenir en Europe, généreusement avec quelqu’un qui aime. Et voilà guérie, pas si difficile que ça quand même.

Bon si c’était aussi facile de supprimer la faim dans le monde, ça serait quand même plus pratique, évidemment.
A la place, on se prépare à une catastrophe régional dont on a encore du mal à mesurer l’ampleur. On prévoit, on projette, on essaye de minimiser, mais on manque quand même pas mal d’infos. Evidemment comme on sait déjà que c’est mal barré, on peut prévoir un peu, voire même essayer de prévenir un peu. Mais au final tant que la photo du petit enfant noir à gros ventre et bras squelettique n’est pas dans les journaux, c’est quand même difficile d’y croire. Evidemment le problème c’est qu’à ce stade là il est quasi perdu le gamin.
Ouais.
En fait je réalise que cette semaine j’ai avantageusement échangée la mélancolie contre la colère…

C’est le truc aussi de faire un boulot où on bosse pour des vrais gens, où on mesure l’impact des politiques sur la vie des gens, forcément il y a pleins de moments où ça énerve. Il y a aussi pleins de moments où on se dit, bon je fais juste mon boulot à moi, mon crachat dans l’océan et c’est déjà un début, même si c’est grand l’océan, surtout vu de près.
Sinon, ce qui est bien quand on est en colère c’est que certes, on peut avoir tendance à faire un peu n’importe quoi dans tous les sens, mais au moins il y a de l’énergie. Il suffit de réussir à la canaliser, et ça c’est ce que je réussis le mieux à faire, alors, ça va.
On va voir où tout ça va nous mener…
La semaine prochaine.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

En même temps, si tu commences à en avoir une petite bande de "petits enfants noirs à gros ventre et bras squelettiques" avec quelques mouches qui tournent autour (et surtout des vieux t-shirts sales "Band Aid" ou mieux encore "USA for Africa : We Are The World" avec les lyrics dans le dos (voir extrait ci-dessous pour rappel), tu commences à avoir un vrai staff pour une représentation de Don Giovanni à l'opéra d'Asmara...
Et ça, ça fait toujours chaud au coeur quand on peut proposer des bonnes idées pour aider, non ?!
Leur faire prendre conscience de la nécessité de protéger leur patrimoine architectural, tout en les (re)sensibilisant à l'italien et à l'idée qu'abuser des plaisirs de la vie, comme Don Giovanni, peut amener à un vrai dramma giocoso...


There comes a time when we heed a certain call
When the world must come together as one
There are people dying
and its time to lend a hand to life
There greatest gift of all

We cant go on pretending day by day
That someone, somewhere will soon make a change
We are all a part of Gods great big family
And the truth, you know,
Love is all we need

Anonyme a dit…

Et vous habitez là bas si loin du Monde de FOu...?
J'ai souvent rêvé de partir m'occuper de ceux qui ont besoin de tant de choses...
Mais bien sur les contraintes imposées... c'est ça le plus difficile, faire des choix...