lundi, août 15, 2005

Bains de mer

La mer c’était bien.
Contrairement à ce que certaine mauvaise langues pourraient laisser croire, et malgré l’absence du Super Aliment pour Moustique qui concentre toutes les attaques sur sa personne, je n’ai même pas fait de mauvaise rencontre insectoïde. D’ailleurs il n’y a même pas d’insectes, il fait trop chaud pour eux aussi.
La Mer Rouge des Dahlaks est à peu près à la température d’un bain. C’est à dire que au petit matin, la mer est plus chaude que la température de l’air. Sachant que la température de l’air ne refroidit pas tellement et que même moi qui suis frileuse comme moi (c’est à dire vachement frileuse) j’ai chaud la nuit. En fait, il fait très chaud – et encore plus le jour au soleil. Bon d’accord je pourrais être plus précise mais je n’avais pas emportée de thermomètre et je suis nulle à évaluer ces trucs là. A ce compte là, l’avantage d’être dans un bain, c’est qu’on ne se rend pas compte qu’on transpire, hein.
Sinon il paraît qu’il y avait pleins de jolis poissons et coraux, mais vu que mes lunettes ne rentrent pas sous un masque de plongée et que je n’avais pas prévu de lentilles, je ne sais pas si c’est vrai ou si c’est juste pour m’embêter (mais ce serait un peu pervers quand même non ?). Du coup faudra que j’y retourne, et si ça se trouve il fera moins chaud…
Mais il faut que je vous dise : Les bracelets anti mal des transports qui vous font de l’acupression ou un autre truc ésotérique du genre ça marche !
Bon évidemment il y a quelques side-effect dûs au méchant look des bracelets qui vous fait instantanément rebaptisée « force bleue » par vos camarades d’île, mais c’est toujours mieux que « vomitosaure » et puis les camarades d’île ne durent qu’un Week End, après ils redeviennent des camarades de boulot ou des camarades d’Asmara et ils arrêtent les surnoms ridicules (enfin moi, j’espère en tout cas). Et sur la notice c’est marqué sans effets secondaires et autorisés pour les enfants, et là comme enfant je pense en particulier à un de mes charmant neveu qui a tendance à mal supporter la voiture lui aussi et viser les genoux de sa tante bien aimée (je suis forte en subtile allusion quand même). Enfin voilà maintenant je vais devoir faire le tour du monde des routes de montagnes et ne plus avoir aucune excuse pour échapper aux virées nautiques impromptues ni même organisées. Heureusement que j’aime le bateau, enfin faudra quand même que je pense à trouver un truc au cas où je me sente d’humeur asociale…
Bon les îles des Dahlaks c’est quand même un peu hostile comme environnement, d’ailleurs même mon opinel d’aventurier n’y a pas résister. Ca m’a donné l’occasion de m’apercevoir que je n’ai aucune idée de la manière dont il faut l’entretenir (parce que quand je l’ai acheté, on m’a dit que ça s’entretenait, j’ai dis oui oui parce que je ne suis pas contrariante et que j’étais drôlement content d’avoir un couteau à moi toute seule, mais en fait, comment ça s’entretient un opinel qui est devenu tout noir et un peu rouillé après avoir étriper un poisson dans la mer et coupé le citron qui va avec ?). Et puis une fois qu’on a vidé le poisson, qu’on l’a fait cuire au feu de bois, qu’on l’a mangé, qu’on est allé se réchauffer encore un peu dans la mer à regarder le plancton phosphorescent, on couche à la belle étoile. C’était LA PREMIERE FOIS que je couchais à la belle étoile sur une plage, en plus sans lit, sans draps, sans tente, ni rien… Je crois que je suis en train de gagner mes galons d’aventurière non ? Hein dites ?
Bon j’avoue qu’en fait j’étais tellement crevée que je n’y ai même pas pensé sur le coup je me suis juste allongée sur le sable et je me suis endormie (sans regarder les étoiles parce que en fait moi je dors les yeux fermée, c’est plus fort que moi j’y peux rien). Du coup les Bernards l’Hermite en ont profiter pour bouffer mes lacets tout neufs, les fourbes (et peut être autre chose, mais je ne sais pas encore je n’ai pas vérifié). Faut se méfier des Bernards L’Hermite, ça paraît tout petit comme ça, mais ça vit en bande et ça aime bien les lacets. C’est un truc à se retrouver sans chaussures ça et sans chaussures, on ne peut vraiment pas marcher sans se brûler les pieds. Heureusement que j’avais aussi mes tongs (je suis hyper prévoyante) et que mes tongs n’ont pas de lacets (juste des jolies fleurs pas du tout appétissante pour le Bernard l’Hermite on dirait).
Enfin moi je croyais que c’était hyper excitant de faire l’aventurier sur une île sauvage, alors qu’en fait on ne s’en rend même pas compte. Ca abîme bien un peu l’opinel, mais à part ça…
Enfin la mer c’était sympa, et ça change un peu de « l’hiver » d’Asmara (là je me rend bien compte que j’exagère un peu mais bon faut bien dramatiser non ?). La prochaine fois j’emporterai un appareil photo et au lieu d’aventurier je ferai aussi touriste, ça me semble assez adapté finalement.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour l'opinel:
ca se nettoie au savon, a l'eau, au paic, au white-spirit, bref a n'importe quoi, mais comme c'est une vraie lame en acier pas du tout inox (c'est pour ca que ca coupe bien, d'ailleurs), ben il faut soit l'essuyer, soit le laisser secher ouvert, dans les deux cas pour qu'il soit sec quand on le referme.

Pour la noirceur de la lame c'est normal et c'est pas grave, une fois qu'elle est noire partout c'est plus un opinel de touriste, c'est un authentique couteau de poche de gens qui s'en sert de son couteau de poche.

Sinon, faut le nettoyer au citron quand on a bidouille du poisson, sauf evidemment si on aime sentir fort (des poches a couteau de poche).

Voila,
- Yaka.

Claire a dit…

Merci du conseil.
Mais est-ce que l'odeur ne va pas avec la noirceur de la lame ? (dans l'hypothèse où la noirceur des lames est significative de la non-touristitude du propriétaire du couteau of course).

Enfin j'ai quand même réussi à le nettoyer, et il sent moins fort (mais c'était pas facile parce qu'il y a un petit interstice *$"#@!! qui retient hyper bien la tripe de poisson, miam). En plus je l'ai aspergé d'huile de soja, pour finaliser son côté grillade, il ne va plus trop mal maintenant, je crois qu'il est prêt pour de nouvelles aventures, mais j'avoue avoir encore quelques réticences à le mettre dans mes poches...